Archives de catégorie : Inventaires

ABC Noailles : Rapport ADEP

Nous vous invitons à lire le rapport de l’ADEP concernant l’Atlas de la biodiversité communale (ABC) de la ville de Noailles. Cette étude a ciblé trois groupes d’arthropodes connus pour leurs richesses en espèces : fourmis, abeilles sauvages et araignées. Les inventaires ont été conduits en 2021.

Bonne lecture !

Coléoptères saproxyliques : Le projet SAPROX

Dans le cadre de l’animation de l’inventaire national des coléoptères saproxyliques un webinaire est organisé et se tiendra le

samedi 20 novembre 2021.

Ce séminaire en ligne sera l’occasion de faire le point sur le projet SAPROX, ses perspectives et d’apporter des éclairages sur les coléoptères saproxyliques. Le programme détaillé est disponible en ligne.

Pour en savoir plus et s’y inscrire, retrouvez le lien vers la page du Site SAPROX ici :

http://saprox.mnhn.fr/webinaire-saprox-20-novembre-2021/

Arthropodes & infrastructures agroécologiques en agriculture biologique, Ferme du développement durable, Herleville, Hauts-de-France.

M. Proot G., exploitant agricole, a fait appel en octobre 2019 à l’Association des Entomologistes de Picardie pour obtenir des éléments de valorisation de leurs actions menées en agriculture biologique, en particulier en faveur de la biodiversité. L’ ADEP a proposé la réalisation d’un état des lieux de la connaissance de neuf groupes d’arthropodes dans les infrastructures agroécologiques (I.A.E.) : haies, bandes enherbées et prairies temporaires, l’intérieur des parcelles de cultures n’étant pas concerné.

Télécharger le poster pour consulter les résultats. Rapport d’étude complet disponible sur demande au secrétariat.

Atlas de fourmis du Luxembourg

Pour les passionnés des fourmis, nous vous proposons de retrouver l’intégralité de l’atlas des fourmis du Luxembourg dirigé par notre collègue Philippe WEGNEZ.

Cet atlas myrmécologique est le résultat d’une recherche
quinquennale (2013–2017) menée sur l’ensemble du
territoire du Grand-Duché du Luxembourg et ciblant
tous les types de milieux possibles afin d’obtenir la
meilleure représentativité de la faune luxembourgeoise
des fourmis, avec leurs spécificités et exigences écologiques.
Une liste globale reprend les 66 espèces qui ont
été trouvées au Luxembourg depuis plus d’un siècle
avec une indication sur leur statut de conservation, des découvertes et une clé d’identification.

Observer les insectes

DISCOURS DE LA MÉTHODE

Ou comment l’on chasse et pourchasse les insectes et autres arthropodes pour les observer ou inventorier

Il existe toutes sortes de méthodes, utilisées par les entomologistes et naturalistes pour provoquer l’occasion de rencontrer leurs chères bestioles ; des procédés les plus aléatoires et hasardeux, du déploiement de moyens actifs, voire hyperactifs aux méthodes plus passives, voire passoires. Nous allons tenter ici d’en dresser un petit inventaire, non exhaustif, à destination des débutants et de tous les curieux de nature.

Illustration Noémie Derozier

LA RECHERCHE « À VUE » DE NUIT, avec une lampe torche ou une lampe frontale ; cette méthode combine l’attraction lumineuse au plaisir de la balade nocturne. De nombreux insectes, attirés par la lumière viennent volontiers se faire observer. Ah… les feux de la rampe !

Illustration Noémie Derozier

► LES FOUILLES PLUS POUSSÉES SUR LE TERRAIN : quand à la mauvaise saison ne volent plus que des feuilles mortes, on peut patienter en attendant le retour des beaux jours en débusquant les petites bêtes jusque dans leur refuge hivernal ; dans les souches, sous les écorces des arbres, dans les grottes et cavités et toutes sortes de cachettes (jusque dans les maisons).

Illustration Noémie Derozier

► LE FILET À PAPILLONS qui peut attraper au vol les papillons bien sûr, mais aussi de multiples familles d’insectes volants. Un « filet de voiture » a même été inventé : fixé sur une voiture, ce grand filet permet de capturer les insectes se déplaçant sur le trajet de la voiture. On peut bien sûr l’utiliser de nuit, l’éclairage des phares de la voiture attirant d’autant plus.

Illustration Noémie Derozier

► LE FILET TROUBLEAU  pour aller chercher les petites bêtes vivant au fond de l’eau ; ce petit filet, fixé au bout d’un manche solide, sera enfoncé dans les herbiers aquatiques et la vase dans lesquels vivent des coléoptères, punaises, larves de libellules, etc.

► LE FILET-FAUCHOIR, plus solide que le filet à papillons, il permet de ratisser les herbes basses en faisant un mouvement de va-et-vient pour y collecter les petites bêtes qui s’y trouvent.

Illustration Noémie Derozier

► LA MÉTHODE DU BATTAGE utilise le parapluie japonais, encore appelé nappe de chasse ; cet objet présente une toile plane sur une armature légère que l’on tient horizontalement sous les branches des arbres que l’on va battre pour en faire tomber chenilles, araignées, punaises et toutes sortes de petites bêtes qui se croyaient bien tranquilles.

Illustration Noémie Derozier

► LES TAMIS ; dispositifs permettant par exemple de filtrer la litière et de la séparer des multiples petits arthropodes cachés dedans. Indispensables pour l’étude des fourmis, par exemple. Certains tamis sont fixés au fond d’un filet-fauchoir pour que les bêtes capturées ne se sauvent pas illico.

► L’ÉLEVAGE (c’est-à-dire le nourrissage de chenilles et autres larves, ou la mise en caisse de bûches contenant des larves de coléoptères xylophages, par exemple) ; vous avez la fibre maternelle ? Alors adoptez une chenille, une larve de coléoptère, de punaise ou autre. Fournissez-lui les conditions nécessaires à sa jeune vie et attendez patiemment la fin des métamorphoses : vous pourrez alors découvrir qui se cachait derrière la jolie petite larve !

Illustration Noémie Derozier

► LA MÉTHODE DITE DE « LA MIELLÉE » ; il s’agit de concurrencer les sources nectarifères par une gourmandise savamment préparée et étalée pour y attirer les insectes, de jour comme de nuit. Chacun y va de sa recette, mêlant bière, confitures, jus de fruits, sucres, fruits avancés, vin rouge, miel et autres mixtures… mais chut ! La recette reste secrète, chacun la sienne ! Cette mixture sucrée peut être introduite dans une bouteille trouée et suspendue dont les insectes ne pourront ressortir. Il est également possible d’attirer certains coléoptères avec… de la truffe, m’sieurs dames, rien que ça !Ou les fourmis avec des rillettes de poisson ! Moins gourmande, mais particulièrement attirante pour les insectes nécrophages (= mangeurs de cadavres) : la pose d’un cadavre de petite bête en voie de décomposition pourra permettre d’observer les indispensables insectes nettoyeurs qui profitent de cette source de nourriture, dans laquelle ils peuvent également pondre leurs larves.

Illustration Noémie Derozier

– LE PIÉGEAGE PAR ATTRACTION LUMINEUSE (piège lumineux sur dispositif vertical, horizontal, pyramidal, cubique, etc.) ; autant d’entomologistes, autant de dispositifs ! Le principe restant de dérouter et détourner les insectes se déplaçant incognito la nuit en les attirant par une lumière spéciale (lampe led ou à UV) qui les incite irrésistiblement à se poser sur la surface réfléchissant la lumière (souvent un drap ou un mur blanc).

Illustration Noémie Derozier

► LE PIÉGEAGE PAR PHÉROMONE ; cette méthode permet de sélectionner d’avance l’espèce que l’on cherche à attirer au moyen d’une phéromone qui lui est propre. L’idée est de disposer un petit tube imprégné d’une imitation chimique de l’odeur émise par la femelle pour attirer les mâles et se reproduire (phéromone). Cette phéromone est mise dans une boîte dans laquelle le mâle va rentrer sans pouvoir en ressortir. On peut aussi utiliser une femelle vierge (c’est-à-dire venant d’éclore) pour attirer des mâles. Cette méthode fut notamment utilisée par Jean-Henri Fabre.

Illustration Noémie Derozier

– LES PIÈGES AU SOL : ce sont des pièges en forme de  gobelet, que l’on enterre au ras du sol, et qui contiennent soit un mélange attractif soit un mélange d’eau saturée de sel et d’un peu de liquide vaisselle permettant de conserver les bêtes qui coulent au fond. Cette méthode permet d’échantillonner les petites bêtes qui se déplacent au sol dans le secteur du piège. Il faut régulièrement venir récolter les insectes et araignées tombés dans le piège.

Illustration Noémie Derozier

► LA MÉTHODE DU PIÉGEAGE PAR COULEURS, dans le même registre, consiste à disposer au sol des récipients vivement colorés (jaune, bleu ou blanc) en fonction des familles d’insectes que l’on cherche à attirer. Un peu de liquide (eau salée pour la conservation + quelques gouttes de liquide vaisselle pour éviter que les insectes flottent à la surface du récipient) permettra de conserver les bêtes jusqu’au retour de l’observateur. Les rubans « tue-mouche » de nos grands-mères utilisaient cette attraction par la couleur, en piégeant non plus avec un liquide, mais avec une glu.

Illustration Noémie Derozier

► LES PIÈGES À INTERCEPTION : il s’agit de dispositifs la plupart du temps verticaux et invisibles (voilage, plastique transparent), situés sur la trajectoire des insectes, qui s’y engouffrent et sont ensuite capturés dans un réceptacle. Ce principe peut être décliné de multiples manières selon les matériaux et récipients utilisés. C’est le principe utilisé par la tente malaise, par exemple.

Etc. ! La plupart des objets décrits peuvent être bricolés par l’amateur et perfectionnés selon ses besoins et expériences, et même combinés entre eux. Par contre, les enfants veilleront à se faire accompagner d’adultes expérimentés, car les rencontres avec les bestioles ne sont pas toujours simples à gérer (frelons, guêpes, chenilles de processionnaires… sans parler des vilaines tiques).

Illustration Noémie Derozier

Pour une bonne pratique, respectueuse des espèces sensibles, l’amateur commencera par les techniques les plus douces, sans prélèvement, afin de perfectionner ses connaissances et de ne pas tuer inutilement les insectes dont chacun a désormais conscience que s’il est utile de les inventorier et de les mieux connaître pour les préserver, il faut également veiller activement à leur conservation et à celle de leurs milieux de vie : ils sont notre bien commun !

On l’a vu, les méthodes sont multiples, mais quelles que soient celles utilisées, le plus efficace est de les varier en fonction de la saison, du matériel à disposition, des milieux prospectés, des bêtes recherchées.

Avec une unique motivation : le plaisir de la découverte !

ABC Noailles

CAP SUR NOAILLES ! (2)

Oh, punaise !

L’entomologiste qui fait un inventaire rêve bien entendu de rencontrer un grand nombre d’espèces d’insectes communs, mais espère surtout observer des petites bêtes un peu inédites pour lui et donc peu communes.


Ce fut le cas le dimanche 18 avril, lors de mes premières observations dans le cadre de l’ABC (Atlas de la Biodiversité Communale) organisé sur la commune de Noailles, où la visite d’un petit coteau m’a permis entre autres l’observation de quelques hémiptères :

Haematoloma dorsata (Ahrens, 1812) :

Photo : Carole Derozier

Deux exemplaires de ce joli Cercope furent obtenus au fauchage des herbes basses, non loin de petits résineux. Le Cercope fait partie de l’ordre des Hémiptères, comme les Punaises, Cigales, Pucerons ou Cochenilles. Il appartient à la famille des Homoptères. Il pond ses œufs à la base des tiges de graminées ou sur le sol pour cette espèce précise, ses larves s’enduisent ensuite pour se protéger d’une mousse blanche appelée « crachat de coucou » ; tout promeneur un peu attentif en a déjà remarqué. Ce Cercope particulier, dont la base des ailes est ourlée de rouge, se distingue ainsi facilement des deux autres espèces de Cercope, plus communes : Cercopis vulnerata Rossi, 1807, le Cercope sanguin, qui possède trois paires de taches rouges sur les élytres, dont un joli W vers le bas des ailes :

Photo : Carole Derozier

et Cercopis intermedia Kirschbaum, 1868, le Cercope intermédiaire, reconnaissable à  ses genoux rouges :

Photo : Carole Derozier

Peritrechus gracilicornis Puton, 1877 

Photo : Carole Derozier

Une petite punaise Lygaeidae (moins de 5 mm !), dans la famille des Ryparochromidae ; difficile à distinguer des autres espèces de Peritrechus, il faut ici regarder de très près la répartition des couleurs sur le pronotum et les élytres,  l’épaisseur du 3ème segment antennaire, les petites épines et la grande sur le tibia avant, la couleur des tibias arrière… Un genre compliqué à identifier ! Cette petite punaise affectionne les milieux secs.

Gonocerus juniperi, Herrich-Schäffer, 1839,

le Gonocère du genévrier :

Photo : Carole Derozier

Cette punaise au corps allongé appartient à la famille des Coreidae, au genre Gonocerus ; rouge et verte sur le dessus, elle est d’un vert presque jaune au-dessous. Relativement commune lorsque sa plante préférée est présente, il était logique de la trouver au battage de genévrier. Mais on peut également la rencontrer sur thuya.

Piezodorus lituratus (Fabricius, 1794)

la Punaise des genêts :

Photo : Carole Derozier

Trouvée au fauchage des herbes basses, non loin de pieds de genêts, sa plante préférée, cette jolie punaise de la famille des Pentatomidae peut revêtir des couleurs très variées, allant du vert jaune au brun doré, avec des touches de rouge, en fonction de sa maturité sexuelle et de la saison, mais toujours d’aspect brillant. Ses antennes sont orangées et le bord de son abdomen est de couleur vert jaune. Assez commune, il est cependant toujours plaisant de la rencontrer ; elle aime également les milieux secs.

Taphropeltus contractus (Herrich-Schäffer, 1835) :

Photo : Carole Derozier

Moins de 4 mm pour cette petite punaise appartenant aux Lygaeidae ; la tête se resserre derrière les yeux, qui sont proéminents, elle a de longs poils sur les fémurs avant. Elle affectionne les habitats secs. Celle-ci fut trouvée au tamisage de litière ; merci à Laurent notre myrmécologue de m’avoir permis de picorer dans son tamis !

Osphya bipunctata (Fabricius, 1775) :

Enfin, pour changer des Hémiptères, un joli et peu commun coléoptère, qui appartient à une petite famille peu connue, les Melandryidae.

Photo : Carole Derozier

Longiligne, de coloration variable selon le sexe, le pronotum est bordé de jaune presque translucide, les 2 premiers articles des antennes sont jaunes ainsi que le haut des pattes. Ce coléoptèrevraiment peu commun est surnommé le faux Cantharide ; en effet, il trompe son monde en ressemblant à un Cantharidae, mais il n’a pas leurré Jean-Claude Bocquillon, coléoptériste de l’ADEP, qui m’a aidée à l’identifier, merci à lui.













Cap sur Noailles !

Les premières sorties ont eu lieu ce WE pour un inventaire faunistique sur la commune de Noailles (Oise).
Bien entendu, les arthropodes sont au « menu » de l’étude menée par l’ADEP. Cet inventaire est l’occasion de mettre à jour la biodiversité à l’échelle communale.

Voici les premières photos en avant première !

Nous remercions chaleureusement Valentin pour son accompagnement sur le terrain.

Photo : L. Colindre

Ci-dessus : la « dream team » tout sourire du dimanche 18/04 : Ludivine, Adrien et Carole. Samedi 17/04 déjà, Alexis et Julie accompagnés de Valentin et d’Adrien avaient déjà investi les lieux.

Photo : L. Colindre

Différentes techniques sont utilisées pour découvrir le monde des insectes et araignées. Ici le filet entomologique.

Photo : Alexis Bliot

Un syrphe (ici, une femelle Xanthogramma citrofasciatum) : souvent confondu et pris pour une guêpe, il s’agit en fait d’une mouche pollinisatrice, indispensable à nos écosystèmes.

Photo : L. Colindre.
Photo L.Colindre.

Les premières découvertes. Ci-dessus : la minuscule fourmi « fugace » Solenopsis fugax (2 mm). Ci-dessous, une belle Hespérie se chauffant au soleil.

Photo : L.Colindre
Photo : L. Colindre

Le second site : un reliquat d’ourlet calcicole. Ces milieux sont essentiels pour y trouver des espèces d’intérêt patrimonial.

Ci-dessous Valentin nous rejoint et Laurent utilise un tamis portable (une autre technique pour révéler la pédofaune).

Photo : Carole Derozier
Photo : L. Colindre

Une journée bien agréable et ensoleillée qui s’achève sous l’œil vigilant d’une élégante fauvette grisette.

Abeilles sauvages : Bilan des connaissances & actions de l’ADEP, 2010-2020

Cette note tente de restituer les connaissances acquises en Picardie sur les abeilles sauvages au cours d’une décennie. Les prospections entomologiques ont ciblé des espaces ruraux, des espaces dit naturels et des marges d’agglomérations. La pression d’observation est restée modeste avec une couverture disparate du territoire picard. Les résultats sont exposés en fonction d’une catégorie simplifiée de milieux et en fonction d’un découpage géographique flou. Au-delà d’une classique contribution à la connaissance d’un groupe d’insectes, j’ai souhaité valoriser au mieux les spécimens récoltés, le travail du naturaliste ainsi que l’implication de l’association. Cette note coïncide avec l’achèvement du Plan National d’Actions en faveur des pollinisateurs sauvages. La curiosité du vivant, le plaisir d’herboriser, la chaleur et la lumière des belles saisons sont restés les facteurs déterminants de motivation.

Version haute définition sur simple demande auprès du secrétariat.

Abeilles sauvages en Thiérache : recueil de connaissances (2014-2020)

Ce document sur les abeilles sauvages a pour objectif de valoriser les observations recueillies au cours de rencontres collaboratives entre l’ADEP et le CPIE de l’Aisne et en y ajoutant des données personnelles et partagées de Guénael Hallart.

L’objectif étant d’améliorer nos connaissances des arthropodes notamment dans le Nord de l’Aisne.

Bombus hypnorum Photo LC.

Diversité des abeilles sauvages, Parc naturel régional, Oise – Pays de France.

Le Parc naturel régional Oise – Pays de France en partenariat avec l’ADEP ont contribué au Plan National d’Action (PNA) France, terre de pollinisateurs pour la préservation des abeilles et des insectes pollinisateurs sauvages en mettant en œuvre différentes actions : 

– Réalisation d’inventaires des abeilles sauvages dans des espaces verts communaux, des sites sportifs et dans des sites naturels,

– Organisation de formations, conférences, visites pour différents publics (élus et agents communaux, correspondants Parc, habitants…), 

– Élaboration de fiches techniques, – Production d’outils de communication (plaquette, brochure…).

Diagnostic entomologique et aranéologique du Bois de Tillet, Forêt de Retz, Picardie

Les atteintes aux landes sèches du Bois de Tillet portées au cours du siècle dernier les laissent dans un état de conservation défavorable. Leur remise en état nécessite un programme de restauration important, guidé par une notice de gestion adaptée. Une partie de ces travaux sera réalisés dans le cadre des mesures de compensation environnementale liée la mise en deux fois deux voies de la RN2.

Nous portons à votre connaissance le diagnostic entomologique complet réalisé par l’ADEP sur une partie de l’année 2019.

Atypus affinis Photo LC

Atlas de la biodiversité communale : Inventaire des arthropodes du parc de geresme. Crépy-en-Valois (Oise, 60)

Pour connaître la biodiversité entomologique présente, la ville de Crépy-en-Valois a commandé à l’ADEP un inventaire faunistique entrant dans le cadre du projet d’ABC (« Atlas de la Biodiversité dans les Communes ») et centré sur trois groupes d’insectes : les lépidoptères (Papillons), les orthoptères (Criquets, Grillons, Sauterelles) et les odonates (Libellules).

ADELSKI A., COLINDRE L., DEROZIER C. & PAGOT C. (2018) Inventaire des arthropodes du Parc de Géresme et de la pelouse des remparts, Crépy-en-Valois (Oise, 60) Atlas de la Biodiversité Communale, 34 p.

Le tigre Est isarien

La recherche des punaises dans le département de l’Oise prend bien des chemins. Battage par parapluie japonais, fauchage au filet fauchoir, piégeage divers, observation à vue… Nombreuses sont les techniques et chacune est efficace sur différentes familles de punaises.

Corythucha ciliata (Say, 1832) photo : Petra Broda Sous licence CC – 2.0 

La connaissance des habitudes hivernales de certaines pour les rechercher spécifiquement peut s’avérer très utile voir même rendre leur découverte très facile. C’est partant de ce constat que la proposition de rechercher une espèce bien particulière avait été faite il y a maintenant presque trois ans par le biais d’une note dans le bulletin de l’association. « Le tigre du platane » Corythucha ciliata (Say, 1832) présente en effet une particularité comportementale le rendant aisé à détecter en période froide. IL se rassemble fréquemment et en grand nombre sous les écorces des platanes (Platanus sp). Ces écorces étant naturellement déhiscentes, elles constituent des cachettes faciles d’accès pour les punaises et faciles à l’examen pour l’entomologiste qui cherche à cibler spécialement cette toute petite espèce de la famille des Tingidae.

Le département de l’Oise est actuellement le seul des trois départements de Picardie a avoir fait l’objet d’un début de recherche systématique. Les résultats sont assez éloquents et évoquent dès à présent une présence pérenne et systématique sur tous les supports arborés adaptés en milieu urbain. Même le platane unique perdu au milieu d’un parc urbain peut héberger ne serait-ce qu’un individu ce qui est suffisant pour attester de la présence de l’animal.

Chaque déplacement en ville peut donc faire l’objet d’une rentabilisation: vous voyez un platane, vous examinez quelques belles écorces sur le point de se détacher. Si l’écorce se détache partie basse en première alors rares sont les tentatives infructueuses.

Désormais une quarantaine de mentions circonstanciées ont été produites dans le département. Une recherche plus poussée permettra sans aucun doute de multiplier fortement ce résultat. A vos platanes !

Adelski A 2018 tous droits réservés.