Tous les articles par Laurent Colindre

Plan d’actions en faveur des tourbières des Hauts-de-France

2022 – 2031

Vous trouverez ci-joint le plan d’actions en faveur des tourbières des Hauts-de-France, un milieu à très fort enjeu.

Ce document parfaitement réalisé, vous propose de mieux appréhender le rôle joué par les Tourbières, notamment face au défi du changement climatique et de la biodiversité.

Bonne lecture !

Le « vieux » bois et arbres têtards : à quoi ça sert ?

Beaucoup de remarques sont faites sur le bois dépérissant, les arbres morts ou encore la « laideur » des arbres têtards…

Des préjugés dont il faut vite se débarrasser ! En effet, il y a de nombreux atouts. En voici quelques uns :

Le vieux bois de nos forêts (devenu de plus en plus rare avec l’exploitation économique des forêts) est un réservoir de biodiversité. Les coléoptères saproxylophages sont des insectes qui ne consomment que le bois mort en décomposition et réalisent une partie de leur cycle de vie dans ce bois. A ne pas confondre avec les autres insectes « xylophages » !

Ils participent donc à la décomposition du bois au même titre que les champignons ou certains oiseaux (comme les pics par exemple). Nos insectes saproxylophages sont également une source alimentaire pour ces mêmes oiseaux !

Les arbres creux servent également de refuges aux chauves-souris, chouettes, sittelles, troglodytes, etc.

Certains les trouveront moches, d’autre beaux : les goûts et les couleurs….! Néanmoins ils participent à la bonne gestion de nos bois et forêts.

Quant aux arbres têtards (appelés aussi « trognes »), ils sont devenus rares dans nos paysages ruraux. A l’époque ils étaient utilisés pour le fourrage et le bois de chauffage. La coupe régulière du tronc produisait des rejets (photo ci-dessous).

Cette pratique dessinait des arbres aux formes particulières avec un épaississement (la trogne). Les cicatrices formant des bosses, des creux, des trous. Avec le temps, des cavités apparaissent, permettant d’offrir gîte et couvert à de nombreux animaux.

Ils servent également de brise-vent et contribuent à la bonne tenue des sols (+intérêt hydrologique) aux abords des rivières.

Nous espérons que la vision des choses changera vis-à-vis des arbres têtards au regard de leurs bienfaits.

Texte et photos : L. Colindre. 2023.

« Libellules, écologie et cycle de vie ». Formation le 8 juin 2023

Un message du CEN Hauts-de-France

Photo : L. Colindre

Bonjour à toutes et tous,

Le Plan régional d’actions sur les Libellules prévoit l’organisation de formations auprès des acteurs régionaux afin d’augmenter la prise en compte des libellules menacées. A ce titre, j’ai le plaisir de vous informer que le Conservatoire d’espaces naturels, en collaboration avec la DREAL Hauts-de-France,  organise une formation le 8 juin 2023 sur la thématique « Libellules, écologie et cycle de vie ». De niveau débutant, elle se destine à un public professionnel novice et a pour objectif de transmettre des notions générales pour mieux comprendre et connaitre les libellules.

Seront donc abordées lors de cette formation :

  • La biologie des libellules ;
  • Le cycle de vie et l’écologie des libellules ;
  • Les menaces pesant sur les libellules ;
  • Le Plan régional d’actions et savoir comment s’impliquer.

Cette formation est organisée sur une journée. La matinée sera dédiée aux présentations en salle et l’après-midi à une sortie sur le terrain. Elle accueillera entre 10 et 15 participants.

Elle aura lieu au Conservatoire d’espaces naturels des Hauts-de-France à Lillers (62). Cette formation est gratuite.

Si vous êtes intéressé par cette formation, je vous invite à compléter le formulaire suivant : https://forms.gle/mTs8r3oRNTGY8Niz8

Attention, répondre à ce formulaire ne vous certifie pas une place lors de la formation. Vous serez notifié du résultat de votre candidature fin avril.

Par ailleurs, si vous souhaitez proposer une thématique pour une future formation, je vous invite à remplir le sondage sur les besoins des acteurs régionaux.

Photo : L. Colindre

Photos du week-end en Thiérache 24 et 25 septembre 2022 (secteur Serres-Amont)

Milieu prospecté (Photo : Carole DEROZIER).
Groupe Val de Serre (Photo G. HALLART).
Observation de Dolycoris bacarum (Carole DEROZIER).
Mare prairie Grandrieux, Jean Hervé au filet troubleau (Photo G. HALLART).
(Photo : Guénael HALLART).
Julie en pleine recherche (Photo G HALLART).
Chenille de Cilix glaucata sur aubépine (Photo Carole DEROZIER).
Chenille Atolmis rubricollis (Photo Carole DEROZIER).
Soirée LepiLED (Photo G. HALLART).
Perrine soirée chasse de nuit. Détermination des spécimens (Photo G. HALLART).

Sortie ADEP « post AG » en Forêt Domaniale de Compiègne (Faisanderie) – 09 octobre 2022

Photo : C. DEROZIER

A la recherche des coléoptères saproxylophages sous l’œil « vigilant » du Président Jean-Hervé !

Aradus betulae, Photo Carole Derozier

Mais sous les écorces, il n’y a pas « que » des Coléoptères à l’instar de cette punaise : Aradus betulae.

Une belle journée ! (Photo C. Derozier).
Faisanderie une chenille de Lasiocampa quercus (Photo C. Derozier).
Maison forestière de St Corneille, au battage : Lithophane socia. (Photo C. Derozier).

Invitation au week-end d’étude entomologique en Thiérache – 2022 – Portes de la Thiérache

Par Guénael HALLART

Du 23 au 25 septembre, aura lieu le traditionnel « week-end d’études entomologiques en Thiérache », co-organisé par le CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) et l’ADEP (Association Des Entomologistes de Picardie).

Ce sera la 6ème édition.

Chaque année, à cette occasion, des entomologistes bénévoles de l’ADEP, mais aussi d’associations partenaires (SENF, OPIE..), parcourent un secteur de Thiérache, pour améliorer la connaissance sur les insectes de notre territoire, chacun avec ses spécialités (coléoptères aquatiques, éphémères, coléoptères terrestres, hyménoptères…), et en invitant les habitants à se joindre à eux.

Cette année il sera réalisé sur le secteur de la Serre amont, en partenariat avec la Communauté de Communes des Portes de la Thiérache.

Depuis les gîtes de Grandrieux, les entomologistes prospecteront ainsi, jours et nuits, la haute vallée de la Serre, ses affluents, ses mares, son bocage…

Les personnes souhaitant se joindre à ces prospections, les aider et découvrir en même temps des insectes et des techniques d’étude, ce peut être :

Du matériel (filets, pots d’observation, épuisettes, loupes…) pourra être prêté.

Pour vous inscrire ou obtenir plus de renseignements vous pouvez nous contacter :

g.hallart@cpie-aisne.com / 0623700784.

A bientôt, L’équipe de l’antenne Thiérache du CPIE.

Observation d’un Antherophagus sur la trompe d’un Bourdon !

Par Allan BARRIER & Nathalie GRATIEN

Le 25 mai, alors que nous prospections dans un massif d’Iris pour vérifier la présence de Mononychus punctumalbum (Charançon des Iris), à l’École de la Forêt, à Phalempin, où nous travaillons, nous avons trouvé un Bourdon sur une fleur semblant se nettoyer la trompe avec insistance. En regardant de plus près, une sorte de boule marron y était collée et ne semblait pas vouloir se décrocher. Étonnés par la scène, nous avons donc pris quelques photos, pensant tout d’abord qu’il s’agissait d’un parasite externe comme un acarien, par exemple.

En regardant les photos sur ordinateur par la suite, nous avons découvert que c’était un Coléoptère.

Étant novices en entomologie, nous avons fait quelques recherches dans des livres et sur Internet, mais sans grand succès. Heureusement, la rencontre avec des membres de l’ADEP nous a apporté la réponse : il s’agit d’Antherophagus.

Les recherches sur la biologie de ce genre ne furent pas simples non  plus…

De la famille des Cryptophagidae, il existe 3 espèces d’Antherophagus en Europe (A. pallens, A. silaceus, A. similis) identifiables par la forme de leur pronotum et leur pilosité. Nous ne nous risquerons donc pas à aller jusqu’à l’espèce.

Ce sont des espèces phorétiques hautement spécialisées avec des larves se développant parmi les détritus dans les nids de Bourdons.

Les adultes, floricoles, se nourrissent de pollen et de nectar. Les femelles s’attachent aux Bourdons en visite (sur les pattes, les antennes ou la trompe) pour être transportées jusqu’au nid et pondre dans les détritus dont se nourrissent leurs larves.

Des mâles ont également été découverts dans les nids qui servent certainement de lieu d’hivernage, mais peut-être aussi de lieu de reproduction.

Nous continuons nos prospections et espérons trouver encore des scènes insolites comme celle-ci !

Sortie ADEP : « Recherche des coléoptères saproxyliques du Mont Ganelon »

Dimanche 15 mai 2022.

Les coléoptères « saproxyliques » se définissent comme des insectes effectuant un cycle de vie dans la décomposition du bois mort. De ce fait, ils participent à la dégradation et au bon état de la forêt et de tout autre habitat. Il faut distinguer les insectes saproxyliques (ou saproxylophages) qui détériorent le bois « mort » des insectes ravageurs qui eux, s’attaquant au bois « sain ».

« Les insectes coléoptères, riches de 2663 espèces attachées à 74 familles en France, et qui dominent le cortège saproxylique avec les champignons, constituent­ ainsi un groupe indicateur fréquemment utilisé dans le monde forestier » (source MNHN, 2019).

L’état de conservation des milieux forestiers passent donc par une connaissance de la biodiversité et plus précisément de ce groupe « phare ».

Thierry et Jean-Hervé à la recherche de Coléoptères saproxyliques au pied d’un vieil arbre.

Pour l’évaluer, l’ADEP est missionnée pour effectuer une série d’observations et de déterminations. Des points géographiques spécifiques sont étudiés à l’échelle régionale. Quelques pièges ont été mis en place pour capturer les espèces crépusculaire et nocturnes. Ces méthodes de piégeage le sont sur des durées précises, sont encadrés dans le cadre de l’étude en cours et n’impacte pas les populations globales.

Contrôle d’un piège vitre sous un arbre mort.

Le piège vitre permet de récolter les insectes volants autour de l’arbre.

Pose d’un piège à interception.

Le piège à interception est une méthode permettant de pouvoir récupérer les individus se développant à l’intérieur du tronc d’un arbre creux et de récupérer les adultes émergeant à la fin de leur cycle larvaire.

Sphindus dubius : photo J. H. Yvinec
Agathidium-dicoideum Photo J. H. Yvinec