Petite faune de nos jardins et villages

Voici un bulletin n° 32 « hors série » consacrée à l’entomofaune que nous pouvons trouver dans notre jardin ou village. Il s’adresse aux profanes, aux enfants et à tous les curieux de nature !

Pour recevoir un exemplaire « papier » n’hésitez pas à contacter l’ADEP, vous le recevrez directement par voie postale au prix de 5 euros (+ frais de port).

Bonne lecture !

Un état des connaissances sur les coccinelles (Coleoptera Coccinellidae) de Montataire

(Département de l’Oise, 60160).

A ce jour, à notre connaissance, seuls trois entomologistes sont passés à Montataire  avec l’intention d’observer les insectes et d’y produire – entre autres – des données sur la famille des Coccinellidae. Aux observations réalisées par ces spécialistes, s’ajoutent les observations ponctuelles des élèves des écoles élémentaires Jean Jaurès, Joliot-Curie et Paul Langevin à partir de l’année 2016. Ces observations s’étalent de l’année 2012 à l’année 2021.

Le cumul des observations réalisées fait état de 73 données se rapportant à 23 espèces de coccinelles. La présente note en fournit les détails. Par commodité, les espèces sont présentées par ordre alphabétique du nom scientifique latin. La répartition en sous-famille est donc ignorée. Lorsqu’il existe un nom vernaculaire (en langue française) celui-ci est précisé.

Adalia bipunctata (Linnaeus, 1758)           La coccinelle à deux points

Coccinelle moyenne de 4 à 5 mm de long présentant le plus souvent une coloration rouge avec un point noir centré sur chaque élytre, cette coccinelle est recensée à quatre reprises dans la commune. Tout d’abord en août 2012 au parc du prieuré, puis trouvée à nouveau en août 2018 non loin du collège. Enfin, l’espèce a été découverte par des élèves à l’école Paul Langevin en mai 2020 et en février 2021.

Adalia decempunctata (Linnaeus, 1758)         La coccinelle à dix points

Petite coccinelle de 4mm environ dont l’ornementation varie énormément tant en coloration qu’en nombre de points, le phénotype le plus courant comprend une dizaine de points noirs sur un fond plus clair. Cette coccinelle a été trouvée deux fois respectivement en juillet 2019 et en mai 2020, rue du 8 mai 1945

Aphidecta obliterata (Linnaeus, 1758)    La coccinelle de l’épicéa ou coccinelle oblitérée

Coccinelle moyenne de 4 à 5mm, dont la coloration brune et plutôt terne s’éloigne beaucoup de l’image populaire de la coccinelle, elle tient ses deux noms français d’une part de la plante sur laquelle, elle est assez fréquemment trouvée et d’autre part d’une caractéristique ornementale : une marque juste derrière la tête ressemblant quelque peu au tampon d’oblitération sur les timbres du courrier postal. Cette coccinelle a été observée deux fois à Montataire : en août 2012 et 2018, respectivement au parc du Prieuré et non loin du collège.

Exochomus quadripustulatus (Linnaeus, 1758)    La coccinelle à virgule

Cette coccinelle, dont la taille varie entre 3,5 et 5mm, est très reconnaissable car elle présente coloration noire et brillante ornée de deux taches rouges en forme de virgule. Elle a été découverte à quatre reprises en avril 2017, juillet 2017, août 2018 et mars 2019, d’abord, en bord de rivière non loin de la mairie, puis rue du 8 mai 1945, puis non loin du collège et une nouvelle fois rue du 8 mai 1945. Ces observations sont dues aux trois spécialistes.

Calvia decemguttata (Linnaeus, 1767)      La coccinelle à 10 points blancs

Facile à reconnaître, dès lors que l’on prend le temps de compter les dix points blancs qui lui sont caractéristiques, cette coccinelle s’éloigne, elle aussi, largement de l’image d’Epinal que l’on se fait habituellement des coccinelles. A Montataire, il existe actuellement un seul signalement datant de juillet 2013 pour cette grosse coccinelle orangée nuancée de rose de 7mm. Elle a été trouvée sur Aulne dans les boisements attenant au parc du Prieuré.

Chilocorus bipustulatus (Linnaeus, 1758)           La coccinelle des landes

Plutôt petite, avec ses 3 à 5mm, cette coccinelle se reconnaît néanmoins assez aisément sur le terrain à l’aide d’une petite loupe. Il suffit de remarquer son aspect très rond, son dos assez bombé, sa coloration noire brillante et la ligne de points rouge alignés et bien centrée au milieu des élytres. Il existe deux mentions de cette espèce à Montataire. L’une à l’école Joliot-Curie où un individu fût détecté sous le store d’une classe en juillet 2017. La seconde mention vient du stade de l’école Paul Langevin, toujours en juillet 2017. Dans les deux cas, des plantes de la famille des Cupressacées étaient présentes non loin de là.

Coccidula rufa (Herbst, 1783)

Cette petite coccinelle de 2 à 3mm de long, orangée, poilue et au corps allongé apprécie les zones humides et les bords de plan d’eau. Elle a été détectée une seule fois à Montataire en avril 2015 par l’examen attentif de joncs au bord d’un étang du parc du Prieuré.

Coccinella septempunctata (Linnaeus, 1758)                 La coccinelle à sept points

Cette coccinelle est la seule qui soit réellement connue du grand public. Elle est plutôt grande : entre 6 et 8mm, arbore une coloration rouge orangée aisément identifiable et ponctuée de sept points dont la position ne varie guère. Elle n’a été observée avec une date précise qu’à cinq reprises : en août 2012, en juillet 2013, en janvier et avril 2018, ainsi qu’en avril 2021. Les premières mentions sont au crédit des entomologistes, les trois dernières mentions sont le fait des élèves de Paul Langevin. Néanmoins d’autres observations non datées ont eu lieu sans recherche particulière.

Halyzia sedecimguttata (Linnaeus, 1758)            La grande coccinelle orange

Cette coccinelle se reconnait aisément grâce à sa taille importante : jusqu’à 7,5mm, sa coloration orange bien typique et ses 16 points blancs dont la disposition et la forme ne varient qu’assez peu. Elle a été signalée à trois reprises de Montataire : au parc du Prieuré en août 2012 par, au même endroit en juillet 2013, puis une dernière fois sur un mur d’école, en avril 2018.

Harmonia axyridis (Pallas, 1773)               La coccinelle asiatique

Cette coccinelle a été introduite en Europe à des fins d’expérimentation sur la lutte contre les pucerons. Invasive, elle est maintenant présente et commune partout. Assez grande et globalement assez aisée à reconnaître malgré son extrême variabilité pigmentaire, la coccinelle asiatique a beaucoup été observée à Montataire. Entre août 2012 et décembre 2021, ce sont 18 mentions circonstanciées qui ont été produites et cela dans bien des lieux de la commune : parc du Prieuré, rue Louis Blanc, rue Jean Jaurès, en bord du Thérain non loin de la mairie, rue du 8 mai 1945… Tous les stades ont été observés : larve, nymphe et adulte. On peut donc avancer que l’espèce est devenue commune sur le territoire urbain. C’est l’espèce que les élèves détectent le plus facilement.

Harmonia quadripunctata (Pontoppidan, 1763)    La coccinelle à quatre points

Cette coccinelle d’environ 6mm se trouve en examinant attentivement les résineux. Principalement les pins et les épicéas car c’est là que l’animal trouve ses proies favorites. Les trois observations : avril et juillet 2017 ainsi que août 2018 ont été faites de cette manière en bord de rivière non loin de la mairie, rue du 8 mai 1945 et non loin du collège par les trois entomologistes.

Henosepilachna argus (Geoffroy in Fourcroy, 1785)     La coccinelle de la bryone

5 signalements ont été précisément datés pour cette grosse coccinelle à la livrée orange mat ornée d’une douzaine de points noirs : deux fois en juillet 2017 rue du 8 mai 1945 et à Magenta puis en mai et juin 2020 ainsi qu’en juin 2021 rue du 8 mai 1945. D’autres mentions non datées ont été faites facilement car la coccinelle est facile à trouver sur sa plante nourricière tant que celle ci n’est pas gyrobroyée. En effet, cette coccinelle est végétarienne et mange exclusivement de la Bryone (Bryonia dioica Jacq, 1774)

Myrrha octodecimguttata (Linnaeus, 1758) La coccinelle des pins ou la coccinelle des cimes.

Inféodée aux résineux et principalement au pin maritime car elle y trouve sa nourriture, la coccinelle des pins n’est néanmoins pas évidente à trouver car elle apprécie essentiellement les hauteurs des arbres. Ce qui lui vaut son deuxième nom vernaculaire de coccinelle des cimes. De taille moyenne entre et le rouge et le brun ornementée de 18 taches blanches fréquemment fusionnées, cette coccinelle ne ressemble en plus pas à l’idée préconçue des coccinelles. Elle n’a été détectée que deux fois dans la commune : d’abord en juillet 2017 puis en mai 2021 par deux élèves sur un mur sous un pin en sortant de leur école.

Nephus quadrimaculatus (Herbst, 1783)         La coccinelle « dermeste tortue noire »

Photo : L. Colindre (Adep).

On ne peut pas dire que le nom français de cette coccinelle soit informatif et il eut été judicieux de ne pas l’inventer juste pour donner un nom en langue française à une coccinelle qui, jusqu’à il y a peu, n’en avait pas. Discrète avec ses 2mm, noire velue avec 4 petites taches rouges, se cachant fort bien dans les entrelacs de lierre, cette espèce est souvent dure à détecter. Trouvée en juillet 2017 rue Louis Blanc. L’observateur précise avoir trouvé 8 individus : 7 sur lierre et 1 sur érable.

Novius cardinalis (Mulsant, 1850)

Photo : UR Schmidt Wikipedia sous licence common CC

Introduite en France, afin de lutte biologique, l’espèce est acclimatée principalement sur le pourtour méditerranéen. Les observations ailleurs en France sont rarissimes. L’unique observation de cette espèce, faite par un élève, dans son jardin de Montataire, en juillet 2021 est donc exceptionnelle. C’est même à notre connaissance la seule observation pour tout le nord de la France, exception faite d’un signalement à Paris intramuros. Néanmoins, l’espèce semble être vendue en jardinerie pour lutter contre certains parasites des arbres et arbustes et peut donc être localement disséminée sans que cela fasse souche. A noter que l’élève concerné, a trouvé le nom de sa découverte en s’aidant certainement d’une application d’identification et le nom trouvé était le bon !

Oenopia conglobata (Linnaeus, 1758)     La coccinelle rosée

Cinq signalements seulement pour cette espèce de 4mm de couleur rose ou rouge bordeaux et constellée de points noirs souvent partiellement fusionnés les uns aux autres. Deux fois en août 2012 au parc du Prieuré ; Fin mars 2017, un individu trouvé mort sur un appui de fenêtre de la maison de retraite de Montataire ;  un individu trouvé dans une cour d’école en mars 2018 et enfin un individu trouvé en juillet 2020 par un élève profitant de ses congés pour étudier les animaux de son jardin.

Propylea quatuordecimpunctata (Linnaeus, 1758)         La coccinelle à damier

Moyenne, avec ses 4 à 5mm, cette espèce se reconnait pourtant assez aisément de par les points souvent rectangulaires et en tous cas jamais ronds qu’elle arbore systématiquement. La livrée étant essentiellement blanche à points noirs ou noire à points blancs ressemble beaucoup au drapeau à damier des courses automobiles ou au plateau du jeu d’échecs ou du jeu de dames. Cela lui a valu son nom français. Deux signalements de cette espèce ont été faits à Montataire : en août 2012 et en mai 2020, respectivement au parc du Prieuré et rue du 8 mai 1945.

Psyllobora vigintidupopunctata (Linnaeus, 1758)  La coccinelle Marsupilami ou coccinelle à 22 points.

D’un jaune éclatant constellé de 22 points noirs, cette espèce rappelle effectivement le marsupilami créé par Franquin. De taille moyenne avec 4 ou 5mm, son ornementation très atypique pour une coccinelle ne laisse pas indifférent lorsqu’elle est trouvée. C’est arrivé deux fois pour le moment à Montataire : en août 2012 au parc du Prieuré et récemment en septembre 2021 sur un poteau de clôture d’école par quelques-uns des élèves qui prenaient leur récréation.

Rhyzobius chrysomeloïdes (Herbst, 1792)      La rhyzobie des arbres

Cette coccinelle de taille assez moyenne se trouve quasi exclusivement au battage des branches des arbres et arbustes. De teinte essentiellement terne, elle est donc discrète et passe assez inaperçue. Un dessin plus ou moins marqué en forme d’ancre de bateau ornemente régulièrement ses élytres. Elle a été trouvée à deux reprises en avril 2017 au bord du Thérain puis en juin 2020 rue du 8 mai 1945.

Rhyzobius forestieri (Mulsant, 1853)

Cette petite coccinelle de 3 à 4mm très ronde aux ailes noires et au ventre rouge est une espèce introduite en Europe. Depuis, elle s’y acclimate et prospère dans la discrétion. Une soixantaine de mentions existe en France selon la cartographie du Muséum Nationale d’Histoire Naturelle. Cela ne reflète sans doute pas la réalité de sa présence. Une mention existe pour Montataire : en août 2018, deux des entomologistes ont trouvé l’espèce non loin du collège.

Scymnus interruptus (Goeze, 1777)        La coccinelle velue à bandes

Minuscule coccinelle n’atteignant pas les 2mm de long, elle est noire, couverte d’un fin duvet de poils, présente le plus souvent des taches triangulaires rouge-orangé touchant le bord des ailes. Elle a été trouvée à trois reprises en février, avril et juillet 2017: rue du 8 mai 1945, en bord du Thérain non loin de la mairie et rue Louis Blanc. Sa découverte reste affaire de spécialiste : c’est la technique du battage qui fut utilisée sur noisetier, érable, aulne et frêne.

Sospita vigintiguttata (Linnaeus, 1758)         La coccinelle de l’Aulne

Assez grande, cette espèce présente deux colorations bien typiques : elle peut être rose à vingt points blancs ou noire à vingt points jaunes. Comme son nom français l’indique clairement, cette espèce est très liée à un arbre poussant préférentiellement dans les zones humides telles que les marais et les bords de cours d’eau. C’est au parc du Prieuré qu’un entomologiste l’a trouvé au début du mois d’août 2012, c’était alors une première mention départementale. Aucune autre mention depuis dans la commune pour cette coccinelle indiquée rare et très discrète. A ce jour, seules dix autres communes du département ont renseignées pour cette espèce. Elle reste donc toujours une vraie rareté entomologique.

Vibidia duodecimguttata (Poda, 1761)          La petite coccinelle orange

Effectivement orangée et tachées de 12 points blancs, cette petite coccinelle ne dépasse pas les 4mm de long. Elle a été trouvée deux fois au parc du Prieuré en août 2012 et une fois rue du 8 mai 1945 par les entomologistes déjà cités. On peut indiquer une particularité alimentaire pour cette espèce : elle consomme des films mycéliens sur les feuilles des végétaux qu’elle fréquente. Dit plus simplement : elle mange des champignons. C’est le cas de plusieurs autres espèces de coccinelles.

Avec 23 espèces recensées dans Montataire, la ville se classe parmi les communes les mieux renseignées du département de l’Oise. Cette diversité d’espèces illustre les nombreux milieux qui émaillent le territoire communal. Avec seulement 73 observations circonstanciées, la somme de données sur la famille des coccinelles reste faible. Les observateurs ont en quelque sorte privilégié l’efficacité plutôt que la quantité. Il en ressort une petite impression de manque. Une recherche plus systématique et plus poussée conduirait certainement à une augmentation significative de la diversité des coccinelles. Si un pronostic devait être fait, attendu la grande diversité de milieux tant urbains que ruraux, allant du chaud sec au froid humide, il serait d’un minimum de 35 à 40 espèces présentes sur le territoire. Il ne reste plus qu’à les trouver !

Remerciements :

Tout d’abord aux nombreux élèves des écoles Paul Langevin, Joliot-Curie et Jean Jaurès depuis septembre 2016. Leur curiosité, leur envie de découvrir leur environnement et d’apprendre de nouvelles choses sont à l’origine de cette synthèse entomologique. Leurs observations ponctuelles ont de plus significativement amélioré cet inventaire. Bravo à eux. A mes complices entomologistes de longue date : Mme D. et M. T. Toujours aussi efficaces.

Souvenirs de Guyane : « Les marais de Kaw »

Vue aérienne du Marais de Kaw Photo : Regis Bouchu, sous licence CC.

Cette fois, lors de mon 8eme voyage dans ce département lointain, je décide enfin de visiter ces marais réputés.

Nous sommes en partie à résidence au Camp Caïman et nous côtoyons lors des repas, des ouvriers, menuisiers et autres compagnons qui travaillent journellement au village de Kaw, ils y construisent des décors pour un film qui sera tourné en cet endroit. Cela fait longtemps que je voulais visiter ces marais, mais là, le déclic en compagnie de trois autres amis se fait.

Nous contactons un organisateur et nous prenons un petit forfait, le but étant de voir les mythiques caïmans noirs (départ dans l’après-midi, retour dans la soirée)

A l’heure prévue, nous somme à l’embarcadère, je trouve le temps long ! Nous sommes à côté d’un emplacement où poussent de nombreux et vigoureux Moucou-moucou Montrichardia arborescens (L.) Schott, 1854, grande plante palustre. Ceux-là ont des fruits, ils ressemblent à un croisement d’ananas et de pomme de pin. J’entreprends d’en cueillir un pour y gouter, mauvaise idée, le gout et fortement astringent et j’apprendrais plus tard qu’il est toxique. Je cracherais pendant plus d’une demi-heure dans des mouchoirs en papier.

Moucou-moucou Montrichardia arborescens (L.) Schott, 1854 – Photo : R. Boulanger.

Enfin, le bateau arrive, nous embarquons avec six autres personnes dans une grande pirogue et direction le village du même nom, uniquement accessible de cette façon. Il n’est pas très grand mais Il y a tout de même quelques véhicules sur place. Les maisons typiques de Guyane, plutôt petites, portes et fenêtre à claire-voie, toit en tôles d’acier. Les habitants que je trouve fuyants vivraient de chasse et de pêche, mais certains doivent travailler journellement à Cayenne ou autres !

Nous restons une bonne heure sur place avant de reprendre la pirogue, direction le chenal (rivière de Kaw) pour la suite de la visite.

Nous naviguons au milieu de cette voie d’eau bordée partout d’herbacées et de plantes diverses. Nous voyons beaucoup d’oiseaux mais trop loin, sauf des grands hérons blancs, trop nombreux pour moi, ils seraient des prédateurs qui feraient des razzias des petits caïmans qu’ils engloutissent comme de vulgaires poissons. Perchaient sur des arbres morts alentour, nous voyons plusieurs fois l’Hoazin huppé, Ophisthocomus hoazin (Statius Müller, 1776) oiseau quasi préhistorique dont les jeunes ont des griffes aux ailes et l’oiseau possède un système digestif proche des ruminants. De plus, chose rare, les parents ont l’aide de 5 ou 6 assistants, souvent  jeunes de couvés précédentes qui  contribuent à la couvaison et à l’élevage des poussins  au nid.

L’Hoatzin : Opisthocomus hoazin, (Statius Müller, 1776) . Photo : Bill Bouton, sous licence CC

Plusieurs fois, nous observons des Cabiais appelés aussi « Capybara » Hydrochoerus hydrochaeris (Linnaeus, 1766), sorte de très gros rongeurs aquatiques pouvant peser près de 90 kg pour les plus gros. Ils vivent en bande toujours prés de l’eau.

Capybara Hydrochoerus hydrochaeris (Linnaeus, 1766) – Photo : Karoly Lorentey sous licence CC.

Nous parcourons ainsi plusieurs kilomètre au bruit du moteur de l’embarcation, jusqu’à la nuit tombante, puis la pirogue fait demi-tour et nous revenons sur nos pas avec la nuit noire. A la lumière d’un fort projecteur, le guide scrute les bordures droites et gauches pour apercevoir les yeux des caïmans qui brillent la nuit. Plusieurs fois, la pirogues fonce vers la berge et s’arrête enfoncée dans la végétation. Presque à chaque fois, le guide attrape un petit caïman, le plus gros de la soirée fera un mètre vingt tout au plus. De toute façon il n’attrape pas les plus gros. Melanochus niger pouvant mesurer jusqu’à 4 / 5 mètres et peser 1300 kg

Contrairement aux crocodiles africains ou d’Asie, il n’est pas dangereux pour l’homme  qu’il fuit, mais des accidents avec des grands spécimens peuvent arriver en cas de promiscuité.

Lors des arrêts, le petit caïman passe de mains en mains pour les photos souvenirs avant d’être relâché. Il peut mordre mais le guide explique une méthode de maintien efficace. A un moment un poisson attiré par la lumière saute dans la pirogue, c’est un poisson-chien, il n’est pas très grand, 25 cm  mais cette espèce possède une denture impressionnante. Malheureusement, nous n’avons pas le temps de faire une photo, le guide l’a déjà rejeté à l’eau.

Nous apprendrons aussi que toutes les terres que nous voyons depuis l’embarcation dont des interminables pâtures plus ou moins inondées ou sont élevées buffles et zébus appartiennent au même propriétaire terrien, le plus gros d’ « Europe » !

Expérience à faire, mais ce n’est pas mon plus beau souvenir de Guyane.

Gros caïmans, anacondas, jaguars, pourtant présent sur les flyers, nous ne verrons point et nous rentrons à notre lieu de couchage finir la nuit pour dès le lendemain aller vers d’autres aventures.

Merci à Josiane (camp caïman) pour son accueil chaleureux et ses petits plats toujours savoureux.

2ème voyage, ma petite famille en Guyane : « Le Morpho de Florent, le Gecko de Tiphanie« 

Février 2007, cela fait maintenant un an que je suis rentré de mon premier séjour sommes toute décevant à cause de la pluie incessante mais la blessure morale est cicatrisée ! Ce fut ma première expérience et j’en conserve le meilleur. Je sais aussi qu’avec un temps plus ensoleillé cela doit être bien mieux.

L’envie me reprend d’autant qu’un ami serait de la partie. J’espère y joindre d’autres partenaires, mais je ne trouve pas d’écho, finalement, je décide assez facilement ma femme d’y venir, elle aime voyager. Après tout, la Guyane vaut bien la Guadeloupe ou Bali ! Ce sera donc pendant des vacances scolaires, mes enfants Florent 13 ans & Tiphanie 11.5 ans seront aussi du voyage. Quelle date ? Nous hésitons pour les vacances estivales, début de la saison sèche et après renseignement auprès de mon ami Jean-François qui y est retourné avec son fils en août 2006, il nous confirme avoir vu voler des papillons. C’est donc décidé, ce sera en août, et nous serons donc cinq.

Nous sommes encore loin de la date de départ et les préparatifs sont moins stressant que pour mon voyage précèdent car maintenant, je sais ce qui est utile ou non.  C’est donc le 10 aout 2007 que nous arrivons  sur place. Dès la descente de l’avion, à l’entrée du hall de l’aéroport, il règne une odeur caractéristique et inoubliable de chaleur moite, moisissure, bois humide, difficile à définir, mais les yeux fermées, je suis certain de reconnaitre les lieux. Nous récupérons la voiture, une Laguna louée par avance et direction Simamary chez nos hôtes pour cette première partie du séjour. En, chemin, nous faisons le plein de provisions. Mais la voiture et déjà bombé par les cinq occupants et leurs bagages, nous en mettons partout jusque sur les genoux de ma femmes et des enfants.

Après s’être installé chez nos hôtes, Gerald nous invite pour le traditionnel ti’puch. Il a dans son jardin un petit citronnier qui donne des fruits guère plus gros que des balles de ping-pong, mais avec un citron, notre hôte…. fait quatre verres , Le rhum compense ! Les tournées s’enchaînent, et Il faut être persuasif pour quitter la table, prétextant la fatigue et le décalage horaire. Forcément, le matin je suis réveillé de bonne heure, et je collecte dans l’escalier qui mène aux chambres des insectes et papillons dont un énormes Saturnidae (Rechynthis) posé sur une poutre, et qui fera au réveil,  l’étonnement de ma famille.

Pendant que ma femme trie les affaires et prépare les bagages pour la  suite du voyage, nous allons prospecter le long du fleuve Sinnamary pour y collecter quelques papillons ; c’est un enchevêtrement d’herbes hautes avec quelques buissons, c’est marécageux et il s’y trouve nombre de cabanes qui contiennent presque tous un cochon pas toujours prêt d’une habitation sommaire, de toutes façon nous ne voyons personne et compte tenu de la faible faune entomologique nous somme vite de retour à notre base d’autant plus que les moustiques ne nous incitent pas à continuer cette exploration des lieux.

Plus tard,  dans le séjour nous sommes sur la route de Kaw ? moi et mon compère, nous chassons très tôt les Morpho eugenia , uniquement visible un quart d’heure au lever du jour, ensuite nous rejoignons ma famille pour le petit déjeuner. Une fois tout le monde prêt, nous décidons de rejoindre les pistes ouvertes pour une balade de chasse. Nous jetons notre dévolu sur le PK 40. Il  fait grand soleil et nous collectons vite divers papillons, beaucoup d’Héliconïdes dont Heliconius erato (L., 1758) que je trouve splendide, d’autres, ainsi que des insectes divers  et bien sur les fabuleux Morpho. Justement, nous apercevons un grand planeur Morpho hecuba (L., 1771), il vole à 6 / 7 m de haut donc non abordable pour nos épuisette.  Il se dirige vers la fin de piste ou sont resté ma  femme et mes enfants. Florent s’essaie lui aussi à attraper des papillons.  Ma famille est en haut d’un fort dénivelé et nous savons par expérience que les Hecuba maintiennent leur hauteur de vol et donc qu’il sera bien plus bas arrivé en haut de cette cote.

Il est à cinquante bons mètres, mais nous essayons de prévenir mon fils à grands renforts de cri, Florent….. ! Morpho !  À toi !

Nous ne voyons pas la scène à cause de la végétation, mais comme prévu, le papillon débouche devant Florent à deux mètres de haut. Avec la dextérité de sa jeunesse, il donne un coup de filet, le papillon est dedans, il cri de joie. Nous suivions le layon et nous ne sommes pas longtemps à le rejoindre. Nous le trouvons dépité, après avoir sorti le papillon du filet pour le montrer à sa mère, celui-ci dans un violent coup d’aile réussi à lui échapper, mon fil en pleure presque.

Plus tard, il aura d’autres occasions de captures.

 Nous avons séjourné au camp Patawa, les propriétaires sont connus des entomologistes. Moi, je ne les apprécie pas, sans trop d’explication. Lors d’un repas, un groupe est présents, ce sont des amateurs de Cerambycidae et nous discutons un peu avec eux, ils nous indiquent un lieu où sont empilées des grumes (bois balata) et nous disent que nous y collecterons des Callichroma, espèces de jolis longicorne bleu-verts. Nous y allons et effectivement ces insectes sont présent en nombre, nous en collectons une douzaine. j’attrape aussi au vol un gros Elateridae, Chalcolepidius porcatus (L., 1787), ainsi qu’un énorme Euchroma gigantea (L., 1758) – (Buprestidae).

A un moment, je vois sur un tronc, un reptile à ma hauteur, il se croit bien caché par un écran de végétation. Je le saisi avec prestance, c’est un gros gecko vert et noir. Je le confie à ma fille pour des photos. Elle le prend sans hésitation et après quelques clichés, elle le relâche sur l’arbre qu’il gravi à grand vitesse  jusqu’à la frondaison. Cela laissera à Tiphanie un  agréable souvenir.

Après une bonne heure sur place, nous repartons direction Cacao vers d’autres aventures.

L’escapade des abeilles

ENQUÊTE « PARTICIP’ACTIVE » !

contact Carole Derozier :

secretariat@adepentomo.fr

L’ADEP initie un projet de cartographie

des nidifications de l’abeille mellifère

(Apis mellifera) à l’état sauvage

et donc hors ruche

exploitée par l’apiculture.

Ce projet sera étendu à l’échelle des Hauts-de-France.

Deux types de nidifications

sont concernés :

► Les nidifications

internes :

Ce sont des nids situés dans des espaces relativement clos, par exemple dans des cavités d’arbres, conduits de cheminée, poteaux creux, habitats humains. Ces nids sont majoritairement peu visibles mais se repèrent par l’activité des abeilles.

Des jumelles peuvent être utiles pour les observer, même si ces nids peuvent se situer à des hauteurs très variables. Exemples, in natura :

Nid au ras du sol, dans un tronc, Francières (60) avril 2017 – © Carole Derozier
Nid d’abeilles dans un tronc à hauteur d’homme, Erondelle (80), avril 2017 – © Carole Derozier
Nid en hauteur, La Neuville-Roy (60), mai 2018 – © Carole Derozier

Exemple sur bâtiment :

Fenêtre, Lévignen (60), 14.04.2014 – © Dominique Messin

► Les nidifications

externes :

Ce sont des nids pour lesquels les rayons sont construits à l’air libre, faute de cavités propices, le plus souvent sur les arbres, conifères comme feuillus. Ce type de nidification est voué à l’échec car la colonie ne résistera pas au froid de l’hiver. Ces nids se repèrent à partir de mai et jusqu’en hiver, saison durant laquelle l’ouvrage des abeilles se délitera avec les intempéries.  

Exemples in natura :

Nid dans une haie de jardin, La Neuville-Roy (60), juillet 2021 – © Carole Derozier
Verger, Daours (80), 12.12.2021 – © Emmanuel Vidal

Exemple sur bâtiment :

église de Bouillancy (60), 15.05.2011 – © Dominique Messin

Pour mener à bien un tel projet nous recueillons directement vos observations et vos photos, avec leur localisation et date si possible.

Merci pour vos contributions ! 

(secretariat@adepentomo.fr)

© Emmanuel Vidal

 

Souvenirs de Guyane

Solitude et émerveillement

Lors de mes séjours sous ces contrées lointaines, quand j’en ai la possibilité, j’aime à pied, seul, le matin, à peine le jour levé, pendant quelques heures, prendre les pistes sur plusieurs kilomètres. Je marche doucement, sans bruit, avec ma paire de jumelles en bandoulière, et depuis peu un appareil photo. Parfois, je m’arrête et m’assois sur un tronc tombé là comme un siège providentiel.  Ces morceaux de bois au sol, rapidement dévorés par les termites sont assez rares en forêts tropicales. J’attends, j’observe. C’est un moment privilégié pour découvrir la faune et la flore, de sentir les parfums parfois enivrants des fleurs. De voir courir sur les chemins la liane des passiflores ou de contempler des fleurs communes que l’on retrouve il me semble très chères chez nos fleuristes en métropole. Ou encore, de regarder la variété des arbres et des fruits tombés à terre.

La forêt, bien qu’apaisante n’est pas silencieuse, surtout le matin, le cri des singes hurleurs impressionnant qui ressemble de loin à des gros coups de  vent. Les cris d’oiseaux, toucans, et autres ainsi que les concerts amoureux des batraciens et insectes.

Jeune Singe hurleur (Photo L. Colindre).

On aperçoit des animaux divers. Ils ne sont pas si rares mais il faut s’armer de patience. Soit c‘est au détour d’un layon, soit, traversant devant moi ou se dérobant dans les bas cotés à ma hauteur. Souvent : serpents de différentes espèces, j’ai eu l’immense privilège, quelques kilomètres après l’Auberge des Orpailleurs de croiser un très gros serpent. Je pensais sur le coup à un anaconda, mais après avoir recherché dans des livres, d’après les dessins dont je ne souvenais, il s’agissait d’un boa constrictor de plus de cinq mètres que j’ai essayé, sans succès, de détourner avec mon filet. Plusieurs séjours plus tard, cette fois avec mes compagnons de voyage, nous avons vue lové au soleil à vingt mètre de nous sur une petite plage de sable le long d’une  crique un très grand anaconda.  Une autre fois, un splendide serpent liane tout près de moi dans la végétation et que j’ai pu contempler de longues minutes. On voit aussi beaucoup de lézards, les imposants teju  parfois nombreux se chauffant au soleil sur les pierres affleurantes des pistes, des geckos plus ou moins grands sur les troncs des arbres. A kaw, un gros lézard qui m’a semblait épineux mais que je n’ai pas su déterminer. Parfois une tortue, plusieurs fois des iguanes et, plusieurs sortes de singes dont les sympathiques et curieux « mains jaunes ». Des agoutis qui ne sont jamais très loin des habitations, des hordes de pécaris.

Photo Régis Boulanger.

Dans les arbres, de nombreux oiseaux difficiles à déterminer dont les bruyants toucans. En vol, différents perroquets, surtout Ara chloroptère, beaucoup de perruches de différentes couleurs. Au sol des colonies d’agamis peu farouches qui ressemblent à des pintades.  Loin en forêt, au PK 128 sur la route de l’est, alors que j’étais assis depuis un moment en retrait sur un petit talus, j’ai vu arriver marchant fièrement un rare hocco (gros oiseau noir) sortant d’un petit marécage asséché. Il venait manger des fruits tombés sur la piste à dix pas de moi. Il semblait méfiant, relevant la tête au moindre bruit. Après s’être régalé, au bout d’un bon quart d’heure, il est reparti de la même façon. Il ne saura jamais qu’un humain l’observait alors. Une autre fois, route Jojo prés de Sinnamary, étant assis sur une grande ornière de camion séchée par un soleil ardent, un échassier d’environ quatre-vingt centimètre de haut, de couleur similaire aux poules faisanes sous nos contrées est passé devant moi à moins de trois mètres. Je l’avais vu arriver de loin, marchant sur la piste depuis plus de cinquante mètres avec mon ami le suivant en chassant les papillons à égale distance. Quand il m’a dépassé de trente pas, je me suis levé mais il a continué comme si de rien à progresser vers la fin de la piste. Il est courant de voir des rapaces posés ou en vol et plus rare, des martins chasseurs à l’affut. J’ai aussi eu la chance, à Corossony de voir ce que j’ai déterminé comme étant un hoazin perché à dix mètres de moi et à Kaw encore, de croiser une femelle de tayra (grosse martre) avec trois petits.

J’ai aussi aperçu sur une piste partant de la RN 2, un écureuil identique à ceux de ma forêt  de Compiègne,  peut-être un peu plus petit ! A l’entrée d’un carbet sur la même route, j’ai entrevu,  se faufiler au loin sur un terrain pentu, deux jaguarondis. Mais je n’ai pas croisé à ce jour, malheureusement car je n’ai aucune crainte, la piste du jaguar ou du puma

Sans oublier la petite faune que l’on ne voit que si on y fait attention, batraciens dont les colorées mais discrètes Dendrobates, le spectaculaire crapaud Buffo marinus tapi dans une ornière  pleine d’eau boueuse.

Photo Régis Boulanger.

Crabes d’eau douce dans un petit ruisseau clair, chenilles plus ou moins étranges et colorées, épineuses ou avec des curieuses cornes ou protubérances.

Fourmi Atta. Photo : L. Colindre.

La colonne des fourmis Atta transportant chacune leur morceaux de feuille, celle des légionnaires (Eciton sp) aux impressionnantes mandibules  ainsi que d’autres créatures comme ce genre d’orvet avec seulement des pattes à l’avant. Sans parler des multitudes de papillons et autres insectes qui sont le motif de mes voyages.

Photo Régis Boulanger.
Photo : Régis Boulanger.

Deux matins de suite, environ une heure après l’arrêt du groupe électrogène, alors que nous prenons en silence le petit déjeuner, nous avons eu la visite discrète d’une sympathique mais méfiante moufette (Conepatus semistriatus) qui m’a ramené à l’esprit les dessins animées de Bambi.

D’autres part, sur les kilomètres de bitume qui nous séparent de nos différents lieux de séjour, nous voyons aussi, malheureusement car ils sont souvent écrasés, d’autres animaux, sarigues (pian pour les guyanais) notamment et d’autres, parfois rares comme une fois, vers Tonnegrande  un fourmilier tamanoir ou encore sur la RN2, deux personnes qui chargeaient dans un pickup un ocelot sans doute renversé par une voiture. Pour les quelques dizaines de  kilomètres effectués de nuit sur les routes de ce département, j’ai pu constater que l’on rencontre  beaucoup d’animaux dans les phares, les serpents ne sont pas rares. Je me rappelle que mon fils avec un de ses cousins avaient vu à la lumière de leurs lampes frontales dans une ornière sous la pluie, un reptile qui d’après leurs descriptions me semble être un Amphisbène (serpent à deux têtes)

Lors d’un prochain séjour, je consacrerai plus d’heures nocturnes à confirmer cette impression, peut-être verrais-je d’autres espèces !

L’appel de la nature est grisant, exaltant, comment ne pas avoir envie d’y retourner ?

Photo : Régis Boulanger.

Cet hiver 2021, participez à la plantation de haies fruitières en Bio, les insectes pollinisateurs y seront les bienvenus !

Les inventaires des arthropodes dans un réseau de haies sur l’exploitation de la La ferme du développement durable à Herleville (Somme) ont abouti à la réalisation d’un rapport d’étude réalisés par l’ADEP. Sur cette exploitation, il est prévu en décembre 2021 la plantation de haies fruitières en arboriculture Biologique soit environ 5000 arbres.

E. Vidal

Pour mener à bien ce projet, le bénévolat est activement recherché. L’exploitant vous invite à donner un peu de votre temps. Des inscriptions sont possibles via le lien suivant :

https://doodle.com/poll/zq4ueupi4943diwg?utm_source=poll&utm_medium=link

Pour plus de renseignements : 

Ferme du développement durable, Gonzague Proot,  22 grande rue 80340 HERLEVILLE 

06 14 21 03 82

E. Vidal

ABC Noailles : Rapport ADEP

Nous vous invitons à lire le rapport de l’ADEP concernant l’Atlas de la biodiversité communale (ABC) de la ville de Noailles. Cette étude a ciblé trois groupes d’arthropodes connus pour leurs richesses en espèces : fourmis, abeilles sauvages et araignées. Les inventaires ont été conduits en 2021.

Bonne lecture !

Retour sur prospection – clairmarais octobre 2021

Merci à vous pour avoir participé à ces deux nouvelles journées de prospection sur Clairmarais malgré une météo maussade.

Joël Thalmann, Thierry Sinnaeve, Mathieu Lorthiois (chargé d’étude au PNR des Caps et Marais d’Opal) et Daniel Lohez. Derrière l’appareil : Ludivine CONRAD !

Pour l’instant et avant identifications, cette prospection semble avoir été spécifiquement enrichissante pour le site, avec déjà de nouvelles espèces certaines de :

Coléoptères aquatiques, carabiques (notamment Philorhizus melanocephalus), sylphidés (Nicrophorus vespillo, toujours un grand merci aux braves vertébrés morts pour la science !), Coccinelles (dont Anisosticta novemdecimpunctata) et araignées. Nous avons également avancé dans le décorticage de la compréhension du fonctionnement du site et de son cortège arthropodien. 

Pour rappel, le rapport global sera livré l’an prochain, et un weekend entomologique multi-taxon sera organisé en juin 2022 sur la ferme du Zuidbrouck afin de clore cette étude.

Joël, Thierry et Daniel (au loin) en pleine action.

Un succès pour l’ ABMARS 2021

L’exposition de l’ ABMARS (Association des Botanistes et Mycologues Amateurs de la Région de Senlis) pour la fête de la science ce weekend du 9 et 10 octobre 2021 à Senlis a été une belle réussite. Plus de 600 personnes sont venues à la rencontre de l’ ADEP et des nombreux autres exposants sur ces deux jours.

Photo : Lucas BALITEAU, CPIE des Pays de l’Oise.

De nombreux visiteurs ont décrétés d’eux-mêmes avoir changés leur rapport aux arthropodes grâce à la médiation de l’ ADEP. Ça fait toujours plaisir !

Photo : Lucas BALITEAU – CPIE des Pays de l’Oise – Intervention de nos collègues Joël THALMANN, Ludivine CONRAD sans oublier Régis BOULANGER le Dimanche !

L’ occasion de rencontrer une potentielle relève et prendre contact avec différents établissements scolaires désireux d’obtenir des interventions ADEP.

Photo : Lucas BALITEAU – CPIE des Pays de l’Oise

Un grand merci à Lucas pour ses photos et l’implication des intervenants !

Coléoptères saproxyliques : Le projet SAPROX

Dans le cadre de l’animation de l’inventaire national des coléoptères saproxyliques un webinaire est organisé et se tiendra le

samedi 20 novembre 2021.

Ce séminaire en ligne sera l’occasion de faire le point sur le projet SAPROX, ses perspectives et d’apporter des éclairages sur les coléoptères saproxyliques. Le programme détaillé est disponible en ligne.

Pour en savoir plus et s’y inscrire, retrouvez le lien vers la page du Site SAPROX ici :

http://saprox.mnhn.fr/webinaire-saprox-20-novembre-2021/