En partenariat avec Picardie Nature, l’ADEP a aidé à la réalisation de la 6ème Conférence sur la faune sauvage à Urcel le 24 Novembre 2018. De nombreux partenaires étaient présents, le GON (Groupe Ornithologique du Nord-Pas-de-Calais), le CPIE de l’Aisne (Centre Permanent de l’Initiative à l’Environnement), la Fédération de Pêche de l’Aisne (FAPPMA 02), le CEN Picardie (Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie) et de nombreux naturalistes de tout horizon.
La journée a commencé avec un discours de E. Vidal (représentant de Picardie Nature et Patrick Thierry, président de Picardie Nature) et JH Yvinec (président de l’ADEP). Le programme s’est déroulé sans incidence malgré le contexte actuel et plus d’une soixantaine de personnes étaient présentes.
L’ADEP a présenté un de ses projets : inventaire des coléoptères et hétéroptères aquatiques de la Réserve Naturelle Nationale du marais d’Isle (St-Quentin, 02). Cette petite communication a été faite par JH Yvinec et C. Pagot.
Lisez l’intégralité du premier bulletin de l’ADEP année 1996 en cliquant sur le lien ci-dessous, puis une seconde fois sur la deuxième page pour le téléchargement :
Nouvelles données sur la migration de deux espèces de papillons sur le littoral picard (Somme 80) – X. Commecy
Une année entomologique 1995 – M. Fournal
Les coteaux calcaires de Lavilletertre (Oise 60) – S. Lebrun
A propos d’Issoria lathonia (Petit Nacré) – JL Hercent & G. Rivière
Issoria lathoniadans le Beauvaisis – F Beaupère
Données complémentaires sur les Lépidoptères méruviens – F Beaupère
Lépidoptères du Laonnois : 1ère partie (Notodontidae) – D. Frimin
Quelques Coléoptères intéressants rencontrés dans les forêts de l’Oise (Synchita humeralis, Hylophilus populneus, Tropophorus carinatus) – JC Bocquillon
Lisez l’intégralité du bulletin 1999-2000 (81 p) en cliquant sur le lien ci-dessous, puis une seconde fois sur la deuxième page pour le téléchargement :
Dans le cadre de son engagement de Développement Durable d’améliorer les conditions d’apprentissage de plus de 250 millions d’enfants dans le monde à horizon 2025, BIC a organisé du 1er au 5 Octobre 2018 la première édition de la “Semaine Mondiale de l’Education BIC”. Pendant toute la semaine, tous les collaborateurs de BIC à travers le monde ont eu la possibilité de consacrer une journée de travail à des actions permettant d’améliorer les conditions d’apprentissage des enfants et étudiants près de chez eux.
Ainsi, le 04 octobre 2018, Bic Rasoirs a décidé de s’investir pour les enfants de Verberie.
Dans un contexte mondial assez alarmant concernant la biodiversité, Bic Rasoirs a eu l’idée de faire découvrir la signification de ce terme à la classe de CM1 et la classe de CM2 de l’école des remparts. Bic Rasoirs a profité de la friche attenante au site et d’une collaboration avec l’ADEP (Association Des Entomologistes de Picardie) pour organiser une journée à la découverte de la biodiversité au travers des arthropodes.
A travers différentes activités ludiques et pratiques, la biodiversité ainsi que l’utilité des friches ont été expliquées. Les ateliers « chasses » et loupes binoculaires ont fait découvrir les multiples différences et très nombreuses formes de vie présentes dans la friche. Les enfants ont fait fi de leurs craintes pour capturer temporairement des scarabées, araignées et autres « toutes relatives » petites bêtes afin de les observer.
Un carnet recueillant informations, jeux, zones de notes et une clé d’identification des arthropodes a été remis à chaque enfant. Un diplôme nominatif attestant de leur participation a été distribué à la fin des animations.
Pour le plaisir des enfants, le bonhomme Bic avait décidé d’être de la partie et a distribué des lots de produits d’écriture à chaque enfant des classes présentes. Pour les autres, il s’est déplacé à l’école primaire des remparts.
Notre collègue et ami Dominick PRUVOST, s’est lancé dans la construction d’un site internet dédié à l’ensemble des papillons vivants sur notre planète.
Vous retrouverez ci-dessous un extrait et bien sur le lien :
« Le but de ce site est de vous présenter l’ensemble d’un très gros travail de fond (répertorier toutes les espèces de papillons vivant sur notre planète) afin que celui-ci ne reste pas une œuvre inutile et sans suite. J’espère qu’il pourra grandement aider les entomologistes amateurs et professionnels en leur fournissant une quantité importante de données provenant de mes captures personnelles et de renseignements compilés en consultant un grand nombre d’ouvrages spécialisés et de sites internet.
Cela a demandé beaucoup de temps en vérifications et recoupements car malheureusement, en particulier sur internet, on trouve de nombreuses erreurs scientifiques mais j’espère en avoir fait le moins possible. Il y en aura inévitablement étant donnée l’importance du travail, que les spécialistes veuillent me le pardonner et me faire part des corrections nécessaires !
La présentation de ce travail a été réalisée pour une partie sous forme de tableaux Excel que tous ceux qui accéderont à ce site pourront consulter et pour l’autre sous forme de documents photographiques effectués à partir de spécimens provenant de ma collection personnelle ou de celle d’autres collègues qui ont souhaité s’y associer.
Avertissement : le site est encore en cours de construction. Certaines parties sont donc incomplètes et seront complétées dans les semaines voire les mois à venir ».
Lisez l’intégralité du premier bulletin de l’ADEP année 1989 en cliquant sur le lien ci-dessous, puis une seconde fois sur la deuxième page pour le téléchargement :
Lisez l’intégralité du bulletin 1994 (53 pages) en cliquant sur le lien ci-dessous, puis une seconde fois sur la deuxième page pour le téléchargement :
Nous relayons le message de M Etienne IORIO (que nous remercions au passage), attaché au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN), Département Systématique & Evolution sur l’opportunité de mieux connaître les myriapodes de notre région. Un manque de données est pointé du doigt par la cartographie que vous retrouverez dans ce communiqué.
« Les myriapodes ne sont plus les grands délaissés d’il y a 20 ans puisque l’activité est croissante sur ce groupe en France, en particulier sur les chilopodes pour lesquels des clés récentes existent. De nombreux trous se sont ainsi comblés dans plusieurs secteurs français grâce à plusieurs collègues qui se sont mis à leur étude. Malgré tout, d’autres secteurs demeurent désespérément vides de données ou presque, alors que des associations sur les insectes et autres arthropodes y existent. C’est notamment le cas en Picardie, comme vous le verrez dans le bref bilan ci-après sur les chilopodes, initialement diffusé en interne au sein du groupe informel des « myriapodologistes » français récemment créé : même les espèces très communes n’y sont quasiment pas signalées » !
« La contribution même minime de quelques collectes serait vraiment utile. Comme l’attestent les cartes du bilan cartographique, apporter des données sur des espèces communes de son jardin ou du bois d’à côté combleraient déjà un grand vide picard ».
M Etienne IORIO
L’identification des espèces en Picardie est vraiment devenue plus simple grâce à l’ouvrage que messieurs Etienne IORIO et Aurélien LABROCHE ont réalisé en 2015. Il est aujourd’hui dispo gratuitement en pdf car épuisé au format papier :
Les Abax sont des Coléoptères forestiers assez semblables, entièrement noirs et brillants. Une autre espèce proche peu aussi être confondue : Molops piceus (Panzer, 1793). Tous les Abax sont brachyptères.
A. parallelepipedus, Photo : Thierry Sinnaeve.
Nous présentons ici le tableau des espèces (d’après Bonelli, 1810) avec correctifs apportés et rajouts. 5 espèces françaises dont 3 sont visibles en Picardie.
Clé :
Onychium de tous les tarses sétulé en dessous. Espèce de grande taille, à pronotum ample, ses deux impressions basales bien distinctes, linaires et lisses. Elytres subparallèles, allongés, à stries profondes, l’angle huméral denté. Noir, les palpes roux, les élytres brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Apex du pénis très long, sans crochet apical. Long. 16 à 22 mm. Visible en Picardie : le plus grand des trois, fossettes basales du pronotum lisses et formées de 2 impressions linéaires bien distinctes.
Onychium glabre en dessous, celui des tarses postérieurs parfois avec quelques soies. Une seule fossette, large et arrondie, de chaque côté de la base du pronotum………………………..…2
Fossettes basales du pronotum très larges et ponctuées. Court et parallèle, les élytres avec la côte du 7ème interstrie très saillante. Noir peu luisant surtout chez les femelles. Apex du pénis assez long, avec un crochet saillant du côté droit à son extrémité. Long. 13 à 18 mm. France du nord-est, Alsace, Vosges, …
2. Abax carinatus (Duftschmid, 1812)
Fossettes basales du pronotum arrondies et lisses…………………..…………….3
Pas de striole basale juxtascutellaire. Allongé, étroit et parallèle, le pronotum à peine transverse, les élytres parallèles ; la carène du 7ème intersrie mousse et peu saillante. Noir luisant dans les deux sexes. Apex du pénis relativement court, à bord anguleux. Long. 14 à 18 mm. Visible en Picardie : taille intermédiaire, striole basale juxtascutellaire absente.
3. Abax parallelus (Duftschmid, 1812)
Striole basale bien développée à la base du 1er interstrie…………………………4
Allongé, subparallèle, le pronotum à peine transverse, très faiblement rétréci à la base. Elytres à carène du 7ème interstrie peu saillante, brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Apex du pénis relativement court, son extrémité dentée du côté droit. Long. 16 à 20 mm. Sud de la France, Pyrénées et Ariège.
4. Abax pyrenaeus (Dejean, 1828)
Ovale court et large, le pronotum très large à la base, son bourrelet marginal très épais. Elytres courts, luisants dans les deux sexes. Apex du pénis long et large, à bord arrondi. Long. 12 à 15 mm. Visible en Picardie : le plus petit des trois, striole basale juxtascutellaire bien présente.
Parade amoureuse chez Pardosa amentata (Clerck, 1757), genre aussi appelé « araignée loup » ; mai 2010, abord du canal de la Somme, Blangy-Tronville (E. Vidal).
Le mâle lève ses pédipalpes en les alternant…
…et en marquant des pauses puis…
…les agite frénétiquement devant la femelle.
Le mâle lève cette fois ses pattes avant, pour signifier au photographe son agacement.
Ce dernier cliché montre une femelle pas encore séduite.
Cette espèce emblématique appartient à la famille des Papilionidae. C’est le plus grand papillon de jour (= Rhopalocère) observable en France.
Faut-il y voir déjà un effet de la loi Labbé réglementant l’usage des pesticides* ? … 2018 a été une année très propice aux observations de Machaon en Picardie, que ce soit au stade imago (= papillon adulte) ou au stade chenille, alors que cette espèce, autrefois commune, se faisait de plus en plus rare jusqu’encore récemment. Cette tendance sera à confirmer dans les années qui viennent, espérons-le.
Papilio machaon (Linnaeus, 1758)
Certains observateurs chanceux ont même pu également admirer cette année une autre espèce de Papilionidae, Iphiclides podalirius, le Flambé ou le Voilier, qui en vol peut prêter à confusion avec le Machaon et qui est en voie de disparition en Picardie :
Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758)
Description :
Le Machaon est un grand papillon (envergure 65 à 86 mm) aux ailes jaune pâle, ornées de dessins gris et noirs. Les deux sexes sont semblables. Les ailes antérieures sont bordées de gris tandis que les ailes postérieures s’agrémentent d’une bordure bleue soulignée de gris et portent une macule rouge-orangée ainsi qu’une petite queue, d’où son second nom vernaculaire. Il est magnifique et élégant.
Période de vol :
Visible d’avril à août, Papilio machaon se reproduit en deux voire trois générations. Il hiberne à l’état de chrysalide.
Répartition :
Présent dans toute la France, Corse comprise, Papilio machaon est largement réparti dans presque toute l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique du Nord et l’Asie. Visible en petits effectifs, le plus souvent à l’unité, il fréquente des milieux ouverts où il peut trouver à butiner ou à pondre : friches, prairies, jardins, abords des cultures.
Ponte :
La femelle pond ses œufs isolément, en les collant sur la face inférieure d’une feuille d’ombellifère (carotte cultivée ou carotte sauvage, fenouil, panais, aneth…)
La chenille :
L’œuf éclot environ une semaine après la ponte, et le développement larvaire dure environ un mois. Noire avec une tache blanche pendant le premier stade, la chenille devient ensuite d’un joli vert, avec une strie noire entre les segments ainsi qu’une ligne verticale noire ornée de points rouge-orangé au milieu de chaque segment.
Lorsqu’elle est inquiète, la chenille du Machaon sort de petites cornes orangées qu’elle possède sur la tête et qui émettent une odeur repoussant les éventuels prédateurs. C’est une chenille relativement facile à élever lorsqu’on désire tenter l’aventure de l’élevage. (Voir article sur l’élevage des chenilles : http://adepentomo.fr/elever-des-chenilles-un-jeu-denfant/)
La chenille grossit par mues successives puis au dernier stade se fixe sur un support auquel elle s’attache par sa fausse patte annale et en fixant latéralement une solide ceinture faite de plusieurs fils de soie :
Elle va ensuite se contorsionner pour faire tomber sa dernière peau de chenille, laissant apparaître la chrysalide. Le Machaon ne fait pas de cocon, sa chrysalide reste à l’air libre.
La chrysalide :
Fixée à l’extérieur, la chrysalide peut ainsi passer sans dommage toute la mauvaise saison. Elle est indifféremment de couleur grise ou verte, sans incidence avec le support ou la saison ; un élevage de plusieurs chenilles issues de la même ponte donne des chrysalides de l’une ou l’autre couleur :
Émergence :
L’émergence aura lieu environ un mois après la nymphose à la belle saison, ou en mai de l’année suivante si le stade nymphal intervient en fin d’été. L’imago émerge très vite de son enveloppe : la couleur des ailes commence à se voir à travers la chrysalide, quelques heures avant la naissance du papillon. Il va ensuite laisser ses ailes se défroisser et les sécher longuement pour qu’elles durcissent, avant de s’envoler. Il se nourrit alors du nectar de diverses fleurs, sauvages ou cultivées, et cherche un partenaire pour s’accoupler. Et l’histoire peut recommencer !
Texte & photos : Carole Derozier
* (Loi Labbé : en 2017, interdiction pour les collectivités territoriales, les établissements publics et l’Etat d’utiliser ou faire utiliser des pesticides pour l’entretien des espaces verts, forêts ou promenades accessibles au public et relevant de leur domaine public ou privé ; cette interdiction de l’usage des pesticides sera étendue aux particuliers en janvier 2019)
Sources : Guide des papillons nocturnes de France (Robineau, 2011), Guide to the moths of the British Isles (Skinner, 2009), site Lépi’Net, Catalogue des Rhopalocères de Picardie, tome 1 (M. Duquef, édit° ADEP)