Inventaire des Syrphes au Marais de Reilly (60)

 

 

 

Les Syrphes sont des Diptères dont l’étude est actuellement impulsée en France par un groupe inter-réseaux associant Réserves Naturelles de France et les Conservatoires d’espaces naturels en tant qu’indicateur de la qualité des milieux. La prise en compte de ces diptères dans l’analyse de l’intégrité écologique  d’un milieu (notion exprimant la capacité d’accueil d’un milieu et qui rend compte de sa fonctionnalité) a été permise notamment grâce au Docteur Martin C.D. Speight et sa base de données sur les syrphes européens appelée Syrph the Net (StN).

Ces insectes ont été identifiés comme bon indicateur de l’intégrité écologique d’un site pour les raisons suivantes:

– la majorité des espèces peuvent être facilement identifiables.

– l’écologie de 95 % des espèces françaises est connue (habitats occupés, alimentation des larves, traits de vie).

– il existe une base de données où figure plus de 900 espèces et les informations concernant leur écologie (période de vol, développement de larves, types d’habitats, de micro-habitats occupés…).

– contrairement à d’autres groupes d’insectes, les syrphes sont présents sur une large gamme de types d’habitats. Les informations écologiques disponibles attestent d’un haut degré de fidélité écologique de nombreuses espèces. Les syrphes peuvent fournir des informations sur toutes les strates verticales d’un milieu, des zones racinaires de graminées à la canopée des arbres en forêt.

– les trois groupes trophiques sont présents chez les larves de syrphes : espèces zoophages, phytophages et saprophages. Cette particularité, au sein de la même famille, permet de couvrir les trois groupes trophiques fondamentaux d’un écosystème.

– en terme d’échantillonnage, il existe une méthode standardisée de collecte des syrphes par l’utilisation du piège Malaise.

– le temps de génération des différentes espèces (de 8 semaines à 2 ans), couplé à leur mobilité rapide et aux différents habitats occupés, font des Syrphidae un groupe qui donne des informations sur des changements à court (saisons) et à long termes des conditions du site.

 

Cette base de données Syrph the Net développée par le Docteur Martin C.D Speight permet donc d’évaluer de manière standardisé l’intégrité d’un habitat/d’un site par rapport à un état de référence suivant le principe ci-dessous :

Les espèces au rendez-vous, exprimées en pourcentage des espèces prédites, indiquent l’intégrité écologique de l’habitat ou de la station étudiée selon certains seuils. Les espèces expliquées (pourcentage des espèces au rendez-vous sur les observées) renseignent sur la qualité de la prédiction (description préalables des habitats + codage StN) et la représentativité des habitats du site à l’échelle des paysages. L’analyse des traits de vie des espèces manquantes permet d’identifier les caractéristiques non présentes des habitats et ainsi identifier les axes de gestion à développer/améliorer (manque de bois morts, de vieux arbres, dysfonctionnement hydrique…).

Cette méthode repose donc sur une analyse comparative simple et une bonne connaissance de la biologie des espèces de syrphes.

 

Ainsi, en 2016, 3 tentes Malaise ont été posées par le Conservatoire d’espaces naturels de Picardie sur le site de Reilly le 29 avril 2016. Ces tentes ont été retirées le 20 octobre 2016.  Bien que les conditions climatiques n’aient pas été idéales en début d’année (froid et pluie), ce piégeage passif a permis d’identifier 2382 individus pour 80 espèces. Parmi ces espèces, toujours d’après Speight (2015), 6 espèces seraient en déclin en Europe : Calliprobola speciosa, Cheilosia rufimana, Chrysotoxum elegans, Chrysotoxum verrali (photo ci-dessous), Microdon analis, Xanthogramma stackelbergi et 4 espèces seraient en déclin en France : Cheilosia rufimana, Chrysotoxum verrali, Parhelophilus frutetorum, Xanthogramma stackelbergi.

 

De plus, deux espèces sont dites « utiles pour l’identification des forêts d’importance internationale dans le domaine de la protection de la nature » d’après Speight (1989). Il s’agit de Brachyopa bicolor et de Calliprobola speciosa. On notera aussi la découverte d’une nouvelle espèce pour la Picardie Xylota abiens.

 

L’analyse de ces espèces pour l’intégrité écologique des milieux sera réalisée en 2017 avec un complément d’inventaires en début d’année afin de « compenser » le printemps non propice aux syrphes de 2016.

 

Pour finir, les punaises, araignées et coléoptères capturés par les tentes Malaise ont été triés et envoyés aux spécialistes régionaux pour détermination. A l’heure de la rédaction de ce bilan, une partie des punaises a été déterminée (par C. MOREL) ainsi qu’une partie des coléoptères (par J.C. BOCQUILLON).

photo CEN Picardie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Inventaire des coccinelles de l’Oise

 

 

 

Depuis plusieurs années déjà, les coccinelles (Insecta, Coleoptera, Coccinellidae) font l’objet d’un inventaire spécifique systématique à l’échelle communale dans le département de l’Oise (60). Les observations ainsi produites ont permis de rédiger et publier une petite série d’article ayant pour but de préciser la répartition, l’écologie fine et les meilleures modalités de recherche des différentes espèces ou groupes d’espèces.

A ce jour, près des deux tiers des communes du département ont fait l’objet d’au moins un signalement de coccinelles. La commune la moins renseignée fait l’objet d’une seule donnée, la commune la plus renseignée l’est pour plus de 1100 données.

Si l’objectif final est bien de visiter toutes les communes, l’objectif prioritaire est d’homogénéiser la répartition des prospections dans les différentes parties (pays) du département et aussi d’homogénéiser la pression d’observation sur l’ensemble des 60 espèces actuellement signalées dans le département.

Si cet inventaire vous intéresse et que vous souhaitez participer aux prospections de terrain, ou si vous disposez de données ou encore d’individus en collections, n’hésitez pas à prendre contact.

 

Coccinella magnifica, Forêt de Compiègne, 2015.

Photo : L Colindre.

Intervention de l’ADEP à la 4ème Conférence sur la faune sauvage.

Picardie Nature a organisé la 4ème conférence régionale sur la faune sauvage le samedi 26 novembre à Crépy-en-Valois (60). Un programme chargé  avec une présentation des avancées relatives à plusieurs études en cours : présentation de clicnat « 2 », exemple de politique de maintien du bocage en Thiérache, bilan des actions sur le secteur « Valois », listes rouges faunistiques et leur utilité, futur atlas des amphibiens et reptiles, intérêt écologique du Camps militaire de Sissonne, les populations de Petits Rhinolophes en Forêt de Compiègne, Rêtz et Ourscamp, les voies ferrées : corridors pour la faune, la pipistrelle commune mais peu connue pour l’essentiel.

Concernant les insectes, deux interventions spécifiques :

« les papillons de nuit au jardin » présenté par Thibaut Gérard (Coordinateur bénévole du réseau « Papillons » à Picardie Nature) avec de superbes clichés et une présentation par J.H Yvinec et M. Carreira de l’ADEP sur les insectes aquatiques des mares des trois forêts de Compiègne, Laigue et Ourscamp devant un parterre d’une cinquantaine de personnes. Plusieurs questions de l’auditoire ont permis de constater la curiosité et l’intérêt face à la préservation des mares et de leurs utilités écologiques.

Cette étude, commandée à l’ADEP par l’ONF (Office National des Forêts) a été menée par l’ensemble des membres de l’association sur deux années (2015-2016). Plusieurs spécialistes de renom sont également intervenus dans ce cadre : Jean François ELDER, Daniel LOHEZ, Gilles NEVEU et Pierre QUENEY qui vient de publier un catalogue des coléoptères aquatiques de la région parisienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo : Picardie Nature.

Photo : L. C

Sortie ADEP 03/2016 en Forêt d’Ourscamp. Photo : L. C

 

 

 

 

L’ADEP s’expose !

L’ADEP s’expose. Quelques exemples :

  • Bourse des collectionneurs à Maignelay-Montigny (60) en 2002
  • Participation régulière, avec un stand important, à l’exposition annuelle de l’ABMARS, à Senlis (60)
  • Participation de nos membres aux Rencontres entomologiques d’Ile-de-France (Bourse d’exposition internationale – Insectes et Arachnides) organisées par l’AECFT à Juvisy (région parisienne) chaque année (ainsi qu’à Beauvais (60) en 2005)
  • Organisation de l’exposition “Papillons et autres Insectes, de la Picardie à la Guyane”, à Blangy-Tronville (80) en 2006
  • Tenue d’un stand dans les jardins de Valloires (80), en juillet 2007, et 2008.
  • Participation à la “Fête de la Nature” à Samara (80) en mai 2008, en mai 2009, en mai 2010…
  • Exposition régulière à Corbie (80)
  • Participation (stand) à la Journée des Associations, tenue chaque année à Compiègne.

 

ABMARS 2016 : Jean Claude aux aguets !

 

Stand ADEP à Corbie, lundi de Pentecôte 2016.

Abbaye de Valloire (Somme 80).

Ouvrages myrmécologiques récents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici les 4 principaux ouvrages traitants de la systématique myrmécologique.

fourmis-de-francefourmis-deurope-occidentale

Les auteurs : R. Blatrix -C. Galkowski – C. Lebas – P. Wegnez – 2013 et 2016 – Editions Delachaux et Niestlé.

Chaque livre possède une clé dichotomique (photos) des principales espèces.

fourmis-de-wallonie

Les auteurs : P. Wegnez – D. Ignace et al – 2012 – Editions SPW.

Clé dichotomique (photos) des espèces Wallonnes.

guide-des-fourmis-de-france

Les auteurs : T. Monnin – X. Espadaler – A. Lenoir – C. Peeters – 2013 – Editions Belin. Clé dichotomique (dessins) des principales espèces françaises.

 

Pour s’intéresser à leur écologie je vous propose de lire ce formidable ouvrage :

« Formidables fourmis » Luc Passera et Alex Wild, Ed Quae – 2016

 

Ouvrage à découvrir : « Les Coccinelles du Pas-de-Calais »

Vient de paraître : « Les coccinelles du Pas-de-Calais » (2007-2011)

Vol.1 (Scymninae, Coccidulinae, Chilocorinae, Epilachninae).

GDEAM62 – DREAL Pas-de-Calais – Conseil Régional- Nord/Pas-de-Calais.

Relié – 288 pages avec photos et aquarelles – Ecologie – répartition, statut

coccinelles-du-pas-de-calais coccinelles-du-pas-de-calais-verso

A mettre dans toutes les bonnes bibliothèques !

Pour se le procurer contacter Yann Duquef : yannduquef@yahoo.fr

Savoir séparer Dorcus parallelipedus L. 1758 (la Petite biche) et Lucanus cervus femelle L. 1758 (le Lucane cerf-volant)

 

 

 

 

 

 

Si le mâle Lucane cerf volant (Lucanus cervus) ne pose aucun problème d’identification, la femelle est parfois confondue avec la petite biche (Dorcus parallelipedus). Il est pourtant simple de ne pas faire l’erreur :

Lucanus cervus femelle, élytres lisses.

bethisy-15-juillet-095-661x800-bis

Dorcus parallelipedus aux élytres granuleuses. La forme de l’insecte est globalement plus rectangulaire :dorcus-parallelipipedus-19-juillet-007-701x800-bis

 

Publications de l’ADEP

Il nous parait important de porter à votre connaissance l’ensemble des publications de l’association. La liste ci-après n’est toutefois pas exhaustive.

 

  •  Une feuille de liaison trimestrielle, comportant les C.R. des réunions mensuelles et les C.R. de prospections sur le terrain
  • Le bulletin annuel “l’Entomologiste Picard” (ISSN 1151-3705)

Productions spéciales :

  • COUTANCEAU J-P. & al (1990) Faune et Flore de la Vallée des Évoissons. Numéro spécial de l’Entomologiste Picard (ADEP) 100p.
  • DELASALLE J-F. & al (2003) Atlas préliminaire des Odonates de Picardie (1970-2002), Picardie Nature en association avec ADEP, 48p
  • DUQUEF M, FOURNAL M. & PRUVOT D. (2004) La Picardie et ses Papillons, Tome 1, les Rhopalocères, ADEP avec la participation du CSNP, 248p avec plus de 900 photos couleurs représentant 113 espèces
  • BOCQUILLON J-L & LEBRUN J. (2004) Le Marais de la Troublerie (Forêt de Chantilly), Aperçu historique et contributions entomologiques, AP3F & ADEP, 65p
  • DELASALLE J-F. & SÉCHET E. (2014) Crustacés Isopodes terrestres de Picardie – Numéro spécial de l’Entomologiste Picard (ADEP) 28p, illustr.
  • DUQUEF M., FOURNAL M. & PRUVOT D. – La Picardie et ses Papillons tome 2, fasc. 1 : Endromidae, Lemoniidae, Lasiocampidae, Sphingidae, Saturnidae  – fasc 2 : Notodontidae, Lymantriidae.

En préparation :

  • THALMANN J. Les Silphidae de Picardie (Insectes Coléoptera).

 

couverturebulletin24

Reconnaître les principales sous-familles de Fourmis.

 

 

 

 

Ordre : Hyménoptères – Sous-ordre : Apocrites – Infra-ordre : Aculéates

En France la famille des Formicidae est divisée en 6 sous-familles :

1- Les Dolichoderinae Forel, 1878 :

Très similaire à la sous-famille des Formicinae, les Dolichoderinae s’en distinguent par une fente cloacale (sans poil, flèche noire) et un gastre à 4 tergites. L’unique pétiole est porté bas et globalement incliné (flèche blanche). Les nymphes sont nues. En Picardie nous connaissons 2 espèces (1 genre).

dolichoderinae

 

2- Les Formicinae Latreille, 1809 :

Sous-famille caractérisée par l’unique pétiole dressé et porté haut (flèche). Le gastre comporte lui 5 tergites (cf. photo). Absence d’aiguillon remplacé par un acidopore (avec une frange de poils visible uniquement à la loupe à fort grossissement). Leurs nymphes se développent dans des cocons. Le Genre Formica est certainement le plus connu du grand public. Ce sont les fourmis rousses des bois formant de grandes fourmilières et comprenant souvent plusieurs centaines ou milliers d’individus. En Picardie coexistent 27 espèces (4 genres).

 

formicinae

 

3- Les Myrmicinae Lepeletier de Saint-Fargeau, 1835 :

Sous-famille caractérisée par un double pétiole (pétiole et post-pétiole cf. photo). L’abdomen porte un aiguillon fonctionnel rétractile et de taille très variable. Certaines espèces ne piquent cependant pas. Leurs nymphes sont nues. On trouve dans cette sous-famille le genre Myrmica qui offre aux chenilles de papillons de la famille des Phengaris (=Lycaenidae) la protection nécessaire à leur développement au sein de la fourmilière. Ce sont aussi les fourmis comprenant le plus d’espèces dans le monde. En Picardie : 20 espèces connues (8 genres).

 

myrmicinae

 

4- Les Ponerinae Lepeletier de Saint-Fargeau, 1835 :

Caractérisée par l’unique pétiole massif et un étranglement du gastre bien visible (flèches). Présence d’un aiguillon rétractile. Surtout des fourmis tropicales. En France, ce sont de petites espèces endogées. En Région nous avons identifié 3 espèces (2 genres).

 

ponerinae

 

Les deux autres sous-familles : Leptanillinae Emery, 1910 et Proceratiinae Emery, 1895 sont absentes de notre région (fourmis rares et/ou sous détectées, uniquement dans le Sud de la France).

 

Pour aller plus loin je vous invite à vous connecter sur le site de Claude LEBAS (Antarea) :

http://cle.fourmis.free.fr/

 Photos de l’auteur. Tous droits réservés.

 

Calendrier des sorties et activités

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Les rendez-vous des sorties non précisés sont fixés à 12h30 pour un départ impératif en prospection à 13 h.

A noter que les sorties sont automatiquement annulées en cas de conditions météorologiques vraiment déplorables.