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Nos Milieux : les marais de Bourneville (Oise 60)

Photos et texte : L. Colindre.

Voici un bel endroit promis à la contemplation. Situé sur la commune de Marolles à la limite de l’Oise et de l’Aisne. Environ 13 ha de tourbières à proximité du Canal de l’Ourcq.

Il s’agit d’une ancienne exploitation de tourbe (début du XX ième siècle). On y dénombre environ 200 espèces végétales dont 22 remarquables. Les insectes devraient certainement y être recensés dans un cadre spécifique, tant le potentiel y est important en « aquatiques » (mais pas que…!).

Attention aux « Tremblants » (planchers tourbeux flottants) pouvant être dangereux si l’on s’aventure hors des sentiers balisés.

Site actuellement géré par le CENP.

Bottes OBLIGATOIRES !

Pour en savoir plus, liens CENP, ZNIEFF et ENS :

http://conservatoirepicardie.org/le-marais-de-bourneville

https://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/220013837.pdf

http://www.oise.fr/fileadmin/pdf/mes_services/amenagement_territoire/developpement-durable/ENS/vallee-ourcq-marolles.pdf

 

 

 

Nos milieux : l’Artoise : une rivière labellisée.

 

Si les insectes sont le point central de notre site internet, nous avons également le devoir de présenter les biotopes régionaux de grande valeur écologique qui nous entourent. Pour cette première, je vous propose de nous intéresser quelques instants à la rivière l’Artoise.

Située dans l’Aisne, en Thiérache, elle prend sa source en Belgique près de Chimay et coule sur 19 km. Elle délimite d’ailleurs la frontière entre les deux pays sur 9 km. La Belgique et la France comptent environ 5 km de bras d’eau chacun. Elle prend fin et se jette dans le Gland en forêt domaniale de Saint-Michel, massif forestier de 2 940 ha.

Si cette rivière est si importante, elle le doit en partie à son caractère « sauvage » et à la qualité de ses eaux. Sinueuse, bien oxygénée, elle accueille une variété importante d’animaux remarquables : poissons, amphibiens, oiseaux sans oublier les invertébrés déjà mis en avant lors d’inventaires initiés par le CPIE de l’Aisne, l’OPIE, l’ONF, l’ADEP… Ce lieu est encore relativement préservé des altérations anthropiques mais nécessite une protection sur le long terme.

C’est pour cette raison qu’elle bénéficie depuis l’été 2016 du premier label « rivière sauvage » pour le bassin Seine-Normandie. Il est intéressant aussi du fait du caractère transfrontalier du bassin, ce qui nécessitera sans doute des coopérations futures. La Labellisation a été portée par la Fédération de l’Aisne pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Sur sept autres rivières sauvages françaises labellisées pour l’instant, elle est l’unique rivière au Nord de la France.

Elle bénéficie également d’une zone de protection d’une partie de son bassin versant coté français via la « RBI » (Réserve Biologique Intégrale) sur 75 ha permettant de mieux la protéger des activités humaines. L’Office des Forêts est en train de réaliser ou d’initier des inventaires scientifiques pour en établir son plan de gestion.

Bibliographie entomologique ADEP disponible :

–Barbut J.- Berhamel S.-Duquef M. (2001) – Pungelaria capreolaria Denis et Schiffermuller en Picardie. L’Entomologiste Picard, année 2001.

–Bocquillon J.C. (2014) – Schizotus pectinicornis L. en Picardie. Les montagnards sont là… L’Entomologiste Picard, N° 25, année 2014.

Mais aussi :

–Hallart G & Le Doaré J. (2016) – Addition à la faune des Plécoptères de France : Amphinemura borealis (Morton, 1894), Plecoptera, Nemouridae – Ephemera, 2014 (2016), Vol. 16 (2) : 93-96

 

Pour en savoir plus : http://www.rivieres-sauvages.fr/

 

 

Remerciements à G. Hallart pour ses photos.