Les laisses de mer sont les débris organiques laissés sur le sable par la marée. Ils peuvent être végétaux ( goëmon et algues diverses) ou animaux ( poissons, crabes, coquillages, oiseaux marins). Ces débris plus ou moins en décomposition sont attractifs pour des espèces détritivores et leurs prédateurs. Leur recherche et leur identification permet de mesurer la qualité du biotope exploré : le nettoyage systématique des plages pour satisfaire les touristes a amené une régression impressionnante de cette entomofaune spécialisée.
Les principales familles de coléoptères spécialisés rencontrées sous les laisses de mer du littoral du nord de la France sont :
Certaines espèces sont traditionnellement citées, mais le nettoyage des plages les ayant fait disparaître, elles ne figurent pas ci-dessus ( par exemple le Carabidae Nebria complanata).
La photo ci-dessous illustre comment soulever rapidement la laisse de mer d’où s’échapperont avec vivacité les Staphylinidae et Carabidae. Il faut agir vite. Les Histeridae, Scarabaeidae et les Tenebrionidae sont moins vifs, mais s’enfonceront sans tarder dans le sable.
Jean Claude BocquillonLe rare Gravelot à collier interrompu qui niche dans les galets et se nourrit des insectes qu’abrite la laisse de mer. Photo : L Colindre.Emmanuel au tamis. Thierry à la manœuvre.
Les coléoptères « saproxyliques » se définissent comme des insectes effectuant un cycle de vie dans la décomposition du bois mort. De ce fait, ils participent à la dégradation et au bon état de la forêt et de tout autre habitat. Il faut distinguer les insectes saproxyliques (ou saproxylophages) qui détériorent le bois « mort » des insectes ravageurs qui eux, s’attaquant au bois « sain ».
« Les insectes coléoptères, riches de 2663 espèces attachées à 74 familles en France, et qui dominent le cortège saproxylique avec les champignons, constituent ainsi un groupe indicateur fréquemment utilisé dans le monde forestier » (source MNHN, 2019).
L’état de conservation des milieux forestiers passent donc par une connaissance de la biodiversité et plus précisément de ce groupe « phare ».
Thierry et Jean-Hervé à la recherche de Coléoptères saproxyliques au pied d’un vieil arbre.
Pour l’évaluer, l’ADEP est missionnée pour effectuer une série d’observations et de déterminations. Des points géographiques spécifiques sont étudiés à l’échelle régionale. Quelques pièges ont été mis en place pour capturer les espèces crépusculaire et nocturnes. Ces méthodes de piégeage le sont sur des durées précises, sont encadrés dans le cadre de l’étude en cours et n’impacte pas les populations globales.
Contrôle d’un piège vitre sous un arbre mort.
Le piège vitre permet de récolter les insectes volants autour de l’arbre.
Pose d’un piège à interception.
Le piège à interception est une méthode permettant de pouvoir récupérer les individus se développant à l’intérieur du tronc d’un arbre creux et de récupérer les adultes émergeant à la fin de leur cycle larvaire.
Sphindus dubius : photo J. H. YvinecAgathidium-dicoideum Photo J. H. Yvinec
Hyménoptères Sphéciformes par Romain Le Divelec, Jean-David Chapelin-Viscardi et Alain Larivière. Une coédition de la revue L’Entomologiste et de la Société pour le Muséum d’Orléans et les Sciences (So.MOS). Publié en 2022.
Un ouvrage de référence • Un aperçu de la faune historique et un état des lieux de la faune contemporaine dans le département • Une synthèse de plus de 17 000 observations loirétaines • Fruit de 7 années de travail d’analyse, d’illustration et de rédaction
181 espèces traitées : • Une fiche par espèce • Macrophotographies d’au moins une espèce par genre • Une analyse des communautés des grands ensembles écologiques loirétains
Un beau livre : • Format à la française 16 × 24 cm • 368 pages • Plus de 280 figures couleurs (diagrammes, clichés d’insectes in natura, de spécimens de référence ou d’habitats)
Cet ouvrage est une somme de connaissances sur les Hyménoptères Sphéciformes du Loiret. A la croisée des chemins entre Guêpes et Abeilles, ce groupe d’insectes méconnu se révèle intéressant à bien des égards. A la fois pollinisatrices et chasseuses, certaines espèces participent activement à la régulation d’insectes dommageables aux plantes cultivées, notamment des Pucerons.
Un important travail de prospection a été mené dans le département depuis plusieurs dizaines d’années et 181 espèces ont été recensées à ce jour. Toutes sont présentées ici, afin de fournir au lecteur un maximum d’informations sur leur fréquence, leur biologie, leur écologie et leur période d’activité. Certaines espèces restent toutefois encore à découvrir. Une analyse des ensembles écologiques loirétains est également proposée dans l’ouvrage. Les Sphéciformes exotiques sont abordés et les espèces présentant un intérêt patrimonial sont mises en exergue pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les actions d’aménagement et de gestion du territoire.
Cet ouvrage permettra enfin au non-spécialiste de se familiariser avec ces Guêpes discrètes, aux formes et aux couleurs diverses mais surtout aux mœurs passionnantes.
La publication de ce livre a été rendue possible grâce au soutien de la Société d’exploitation des réseaux d’assainissement (SERA – SUEZ Eau France), la Ville d’Orléans, le Conseil départemental du Loiret, la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Centre – Val de Loire, le réseau thématique de recherche EntomoCentre et la région Centre – Val de Loire.
Tarif de 25€ TTC (port en sus) pour les membres de la So.MOS et les abonnés de la revue L’Entomologiste (à jour de leur cotisation / abonnement).
Prix de l’ouvrage : 30 € TTC (port en sus) L’ouvrage est à se procurer auprès de la Société pour le Muséum d’Orléans et les Sciences (So.MOS) : télécharger le bon de commande
Une bien belle journée pour découvrir les milieux humides et secs de Bienville qui s’est déroulée dimanche 1er mai 2022.
Photo : LC
Carole, Jean-Hervé, Joël, Thierry et Laurent se sont concentrés sur les insectes saproxyliques, fourmis et tous ceux qui souhaitaient tomber dans les parapluies japonais !
Sous les yeux experts de nos collègues. Notez l’index et la détermination de Carole à ce moment précis ! Photo LC.Sous le regard médusé d’une « araignée-crabe » Photo : LCBeauté du paysage. Photo LCLes entomologistes en action ! Photo LC
La journée se soldera par de nombreuses découvertes. Patience, nous reviendrons vers vous pour les résultats définitifs… mais en avant-première déjà deux belles découvertes : – un Syrphe devenu très rare : Sphiximorpha subsessilis, dans les Syrphidae. Une découverte pour le département de l’Oise et des données datant d’avant l’an 2000 pour la Somme et l’Aisne. C’est une espèce patrimoniale liée aux vieux boisements. – deux chenilles d’une belle et rare Noctuelle, trouvées sur chêne bien sûr : Dicycla Oo (le Double-Zéro).
Dicycla Oo (le Double-Zéro). Photo : Carole Derozier.Une écoute religieuse du spécialiste des Coléoptères !Photo CDSphiximorpha subsessilis Photo : CD
Merci à Jean-Hervé pour l’organisation de cette journée.
Nous vous faisons part de la parution par notre collègue Maurice DUQUEF du Tome 3 (Fascicule 1) de « La Picardie et ses papillons » intitulé : « Les Phalènes Geometridae Ennomidae » 48 pages Prix de vente : 15 € (frais de port non compris).
Si vous êtes intéressés, s’adresser à l’ADEP qui fera suivre.
Figure 1 : Photographie d’un Cucujus vermillon (photo Mickaël Blanc) semblable a celui trouvé à Viry-Noureuil.
Longtemps considérée comme une espèce relicte de forêt primaire, Cucujus cinnaberinus (fig. 1), espèce strictement protégée au niveau européen, vient d’être détectée pour la seconde fois en France, dans la vallée de l’Oise en 2022 ; après sa découverte en Alsace en 2014. Dominique Cagniard l’a observé sous forme adulte (deux individus sous une écorce déhiscente près d’un ruisseau) le 10 janvier 2022 lors d’une promenade sur le territoire de Viry-Noureuil (fig. 2). Il s’agit donc d’une découverte exceptionnelle ! Elle montre bien, l’importance des réseaux d’observateurs naturalistes multigroupes comme ceux qui se développent dans les Hautes de France ces dernières années.
Figure 2 : Photographie de l’arbre ou deux adultes ont été observés initialement.
L’espèce éteinte en Europe occidentale a subsisté ponctuellement en Europe de l’est mais semble en expansion depuis peu. Elle a été détectée en Allemagne et dans les Flandres belges ou elle s’est implantée à partir de 2012. Inscrite à l’annexe II de la convention de Berne et aux annexes II et IV de la directive habitat, faune flore, elle est déterminante pour le réseau Natura 2000. Sa présence implique la mise en place de zone spéciale de conservation et nécessite une protection stricte car inscrite sur l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes d’insectes protégés sur l’ensemble du territoire français. C. cinnaberinus est également considérée comme une espèce parapluie potentielle pour la protection des habitats naturels boisés riches en bois mort , en particulier des ripisylves et des forêts matures laissées en libre évolution.
Quelques semaines plus tard, à l’initiative du second auteur, une prospection a été mise en place de manière à vérifier l’implantation de l’espèce sur le secteur. Après une visite à la station initiale, une investigation sur une zone plus typique en fond de vallée a été décidée. Une zone très humide en fond de vallée avec quelques vieux peupliers a été choisie comme première cible. Une recherche rapide, en 45 minutes et seulement quelques arbres, a permis de réaliser deux observations (Ludivine Conrad et J.-H. Yvinec) distantes de 100 m, toujours sur la commune de Viry-Noureuil. Cette fois-ci ce sont des larves qui ont été observées sous l’écorce de gros peupliers (fig. 3).
Figure 3 : Tronc de gros peuplier dans lequel plusieurs larves ont été observées par Ludivine Conrad.
Cette jolie espèce est saproxylique et cryptique, la larve et l’adulte évoluant sous les écorces d’arbres morts ou mourants. Sa détection est peu évidente à l’état adulte d’après la littérature, car celui-ci n’est présent hors de son milieu de vie larvaire que pendant une très courte période (dispersion, reproduction et ponte) et même à l’état adulte passe donc la plus grande partie de son temps sous les écorces.
Dans le cadre d’une prospection liée à l’inventaire des coléoptères saproxyliques, couplée au test d’une méthode de prospection pour détecter Cucujus cinnaberinus (Scopoli, 1763) une nouvelle espèce pour les Haut-de France a été découverte : Neomida haemorrhoidalis, le Ténébrion diabolique (à cause des cornes sur la tête du mâle). Ces deux projets sont financés par le MNHN, UMS Patrimoine naturel et en sont donc une retombée rapide et directe.
Photographie d’un Neomida haemorrhoidalis femelle avec l’aimable autorisation de Cédric Alonso.
L’espèce a été détectée sur une chandelle de peuplier, située en bordure immédiate de l’Oise à Pont-l’Évêque (60). Cette chandelle de très gros peuplier est récente (quelques années) et le reste de l’arbre couché le long de la rive. Elle porte de très gros amadouviers, Fomes fomentarius. Celui situé le plus haut, vers 3 m, semblait plus vieux et a donc été décroché, puis coupé en deux sur un support. Si l’extérieur était bien conservé, l’intérieur est en partie dégradé avec de la sciure de champignon, mais sec. Il était occupé par un nid de fourmis Lasius et en secouant la moitié du champignon, une dizaine de Neomida sont tombés avec la sciure. Cette moitié a été prélevée pour mise en élevage et l’autre précautionneusement replacée sur la chandelle.
Biotope (Photo : J-H Y).
Cette donnée dans la vallée de l’Oise est donc une première attestation pour les Hauts-de-France. Neomida haemorrhoidalis était retenue dans la liste des espèces reconnues pour estimer la qualité des forêts (Brustel 2002). Elle fait désormais partie des espèces patrimoniales, classées IP3 (sur 4) dans le nouveau catalogue « Les Coléoptères saproxyliques de France ». Sur l’INPN elle est notée comme faisant partie des espèces déterminantes ZNIEFF et est classée LC en Liste Rouge européenne. Il s’agit donc d’un ajout intéressant à la faune des Hauts-de-France.
Cet insecte bien que bon voilier a une assez faible capacité de dispersion. Il lui est alors nécessaire de s’installer sur des niches écologiques conséquentes lui permettant de se maintenir sur le long terme. Ceci expliquerait sa distribution sporadique en France (58 données pour tout le pays sur le site de l’INPN/MNHN). Sa présence dans la vallée de l’Oise sur un secteur classé Natura 2000 au titre de la directive oiseaux, doit donc être considérée comme un indicateur d’un bon potentiel saproxylique. Il conviendrait donc de veiller à ce que ces biotopes de ripisylve et de boisements humides soient protégés au mieux et que l’on porte une attention bienveillante à ces vieux saules et peupliers. Ces secteurs Natura 2000 de la moyenne vallée de l’Oise ne valent donc pas uniquement pour leurs zones prairiales et leur capacité d’accueil d’oiseaux protégés. La découverte récente (Yvinec et alii en cours) de Cucujus cinnaberinus (Scopoli, 1763), espèce protégée au niveau européen, en bordure du secteur amont de cette zone Natura 2000, vient confirmer le très fort potentiel des secteurs boisés du fond de vallée de l’Oise.
Chartèves est situé sur un coteau de la vallée de la Marne à environ quinze kilomètres au Nord de Château-Thierry (sud de l’Aisne). C’est au début des années 2000, qu’une Réserve Naturelle Régionale (le coteau de Chartèves) a été créée. Un sentier surplombant la vallée permet aux promeneurs d’y découvrir une biodiversité exceptionnelle.
Herpétofaune, avifaune, entomofaune, etc. tout est réunis ici. Un milieu phare encore épargné par la plantation de la vigne…
Vue sur le coteau de Chartèves, du bord de la Marne. LCVallée de la MarneCoteau de Chartèves
Voici un bulletin n° 32 « hors série » consacrée à l’entomofaune que nous pouvons trouver dans notre jardin ou village. Il s’adresse aux profanes, aux enfants et à tous les curieux de nature !
Pour recevoir un exemplaire « papier » n’hésitez pas à contacter l’ADEP, vous le recevrez directement par voie postale au prix de 5 euros (+ frais de port).
A ce jour, à notre connaissance, seuls trois entomologistes sont passés à Montataire avec l’intention d’observer les insectes et d’y produire – entre autres – des données sur la famille des Coccinellidae. Aux observations réalisées par ces spécialistes, s’ajoutent les observations ponctuelles des élèves des écoles élémentaires Jean Jaurès, Joliot-Curie et Paul Langevin à partir de l’année 2016. Ces observations s’étalent de l’année 2012 à l’année 2021.
Le cumul des observations réalisées fait état de 73 données se rapportant à 23 espèces de coccinelles. La présente note en fournit les détails. Par commodité, les espèces sont présentées par ordre alphabétique du nom scientifique latin. La répartition en sous-famille est donc ignorée. Lorsqu’il existe un nom vernaculaire (en langue française) celui-ci est précisé.
Adalia bipunctata (Linnaeus, 1758) La coccinelle à deux points
Coccinelle moyenne de 4 à 5 mm de long présentant le plus souvent une coloration rouge avec un point noir centré sur chaque élytre, cette coccinelle est recensée à quatre reprises dans la commune. Tout d’abord en août 2012 au parc du prieuré, puis trouvée à nouveau en août 2018 non loin du collège. Enfin, l’espèce a été découverte par des élèves à l’école Paul Langevin en mai 2020 et en février 2021.
Adalia decempunctata (Linnaeus, 1758) La coccinelle à dix points
Petite coccinelle de 4mm environ dont l’ornementation varie énormément tant en coloration qu’en nombre de points, le phénotype le plus courant comprend une dizaine de points noirs sur un fond plus clair. Cette coccinelle a été trouvée deux fois respectivement en juillet 2019 et en mai 2020, rue du 8 mai 1945
Aphidecta obliterata (Linnaeus, 1758) La coccinelle de l’épicéa ou coccinelle oblitérée
Coccinelle moyenne de 4 à 5mm, dont la coloration brune et plutôt terne s’éloigne beaucoup de l’image populaire de la coccinelle, elle tient ses deux noms français d’une part de la plante sur laquelle, elle est assez fréquemment trouvée et d’autre part d’une caractéristique ornementale : une marque juste derrière la tête ressemblant quelque peu au tampon d’oblitération sur les timbres du courrier postal. Cette coccinelle a été observée deux fois à Montataire : en août 2012 et 2018, respectivement au parc du Prieuré et non loin du collège.
Exochomus quadripustulatus (Linnaeus, 1758) La coccinelle à virgule
Cette coccinelle, dont la taille varie entre 3,5 et 5mm, est très reconnaissable car elle présente coloration noire et brillante ornée de deux taches rouges en forme de virgule. Elle a été découverte à quatre reprises en avril 2017, juillet 2017, août 2018 et mars 2019, d’abord, en bord de rivière non loin de la mairie, puis rue du 8 mai 1945, puis non loin du collège et une nouvelle fois rue du 8 mai 1945. Ces observations sont dues aux trois spécialistes.
Calvia decemguttata (Linnaeus, 1767) La coccinelle à 10 points blancs
Facile à reconnaître, dès lors que l’on prend le temps de compter les dix points blancs qui lui sont caractéristiques, cette coccinelle s’éloigne, elle aussi, largement de l’image d’Epinal que l’on se fait habituellement des coccinelles. A Montataire, il existe actuellement un seul signalement datant de juillet 2013 pour cette grosse coccinelle orangée nuancée de rose de 7mm. Elle a été trouvée sur Aulne dans les boisements attenant au parc du Prieuré.
Chilocorus bipustulatus (Linnaeus, 1758) La coccinelle des landes
Plutôt petite, avec ses 3 à 5mm, cette coccinelle se reconnaît néanmoins assez aisément sur le terrain à l’aide d’une petite loupe. Il suffit de remarquer son aspect très rond, son dos assez bombé, sa coloration noire brillante et la ligne de points rouge alignés et bien centrée au milieu des élytres. Il existe deux mentions de cette espèce à Montataire. L’une à l’école Joliot-Curie où un individu fût détecté sous le store d’une classe en juillet 2017. La seconde mention vient du stade de l’école Paul Langevin, toujours en juillet 2017. Dans les deux cas, des plantes de la famille des Cupressacées étaient présentes non loin de là.
Coccidula rufa (Herbst, 1783)
Cette petite coccinelle de 2 à 3mm de long, orangée, poilue et au corps allongé apprécie les zones humides et les bords de plan d’eau. Elle a été détectée une seule fois à Montataire en avril 2015 par l’examen attentif de joncs au bord d’un étang du parc du Prieuré.
Coccinella septempunctata (Linnaeus, 1758) La coccinelle à sept points
Cette coccinelle est la seule qui soit réellement connue du grand public. Elle est plutôt grande : entre 6 et 8mm, arbore une coloration rouge orangée aisément identifiable et ponctuée de sept points dont la position ne varie guère. Elle n’a été observée avec une date précise qu’à cinq reprises : en août 2012, en juillet 2013, en janvier et avril 2018, ainsi qu’en avril 2021. Les premières mentions sont au crédit des entomologistes, les trois dernières mentions sont le fait des élèves de Paul Langevin. Néanmoins d’autres observations non datées ont eu lieu sans recherche particulière.
Halyzia sedecimguttata (Linnaeus, 1758) La grande coccinelle orange
Cette coccinelle se reconnait aisément grâce à sa taille importante : jusqu’à 7,5mm, sa coloration orange bien typique et ses 16 points blancs dont la disposition et la forme ne varient qu’assez peu. Elle a été signalée à trois reprises de Montataire : au parc du Prieuré en août 2012 par, au même endroit en juillet 2013, puis une dernière fois sur un mur d’école, en avril 2018.
Harmonia axyridis (Pallas, 1773) La coccinelle asiatique
Cette coccinelle a été introduite en Europe à des fins d’expérimentation sur la lutte contre les pucerons. Invasive, elle est maintenant présente et commune partout. Assez grande et globalement assez aisée à reconnaître malgré son extrême variabilité pigmentaire, la coccinelle asiatique a beaucoup été observée à Montataire. Entre août 2012 et décembre 2021, ce sont 18 mentions circonstanciées qui ont été produites et cela dans bien des lieux de la commune : parc du Prieuré, rue Louis Blanc, rue Jean Jaurès, en bord du Thérain non loin de la mairie, rue du 8 mai 1945… Tous les stades ont été observés : larve, nymphe et adulte. On peut donc avancer que l’espèce est devenue commune sur le territoire urbain. C’est l’espèce que les élèves détectent le plus facilement.
Harmonia quadripunctata (Pontoppidan, 1763) La coccinelle à quatre points
Cette coccinelle d’environ 6mm se trouve en examinant attentivement les résineux. Principalement les pins et les épicéas car c’est là que l’animal trouve ses proies favorites. Les trois observations : avril et juillet 2017 ainsi que août 2018 ont été faites de cette manière en bord de rivière non loin de la mairie, rue du 8 mai 1945 et non loin du collège par les trois entomologistes.
Henosepilachna argus (Geoffroy in Fourcroy, 1785) La coccinelle de la bryone
5 signalements ont été précisément datés pour cette grosse coccinelle à la livrée orange mat ornée d’une douzaine de points noirs : deux fois en juillet 2017 rue du 8 mai 1945 et à Magenta puis en mai et juin 2020 ainsi qu’en juin 2021 rue du 8 mai 1945. D’autres mentions non datées ont été faites facilement car la coccinelle est facile à trouver sur sa plante nourricière tant que celle ci n’est pas gyrobroyée. En effet, cette coccinelle est végétarienne et mange exclusivement de la Bryone (Bryonia dioica Jacq, 1774)
Myrrha octodecimguttata (Linnaeus, 1758) La coccinelle des pins ou la coccinelle des cimes.
Inféodée aux résineux et principalement au pin maritime car elle y trouve sa nourriture, la coccinelle des pins n’est néanmoins pas évidente à trouver car elle apprécie essentiellement les hauteurs des arbres. Ce qui lui vaut son deuxième nom vernaculaire de coccinelle des cimes. De taille moyenne entre et le rouge et le brun ornementée de 18 taches blanches fréquemment fusionnées, cette coccinelle ne ressemble en plus pas à l’idée préconçue des coccinelles. Elle n’a été détectée que deux fois dans la commune : d’abord en juillet 2017 puis en mai 2021 par deux élèves sur un mur sous un pin en sortant de leur école.
On ne peut pas dire que le nom français de cette coccinelle soit informatif et il eut été judicieux de ne pas l’inventer juste pour donner un nom en langue française à une coccinelle qui, jusqu’à il y a peu, n’en avait pas. Discrète avec ses 2mm, noire velue avec 4 petites taches rouges, se cachant fort bien dans les entrelacs de lierre, cette espèce est souvent dure à détecter. Trouvée en juillet 2017 rue Louis Blanc. L’observateur précise avoir trouvé 8 individus : 7 sur lierre et 1 sur érable.
Novius cardinalis (Mulsant, 1850)
Photo : UR Schmidt Wikipedia sous licence common CC
Introduite en France, afin de lutte biologique, l’espèce est acclimatée principalement sur le pourtour méditerranéen. Les observations ailleurs en France sont rarissimes. L’unique observation de cette espèce, faite par un élève, dans son jardin de Montataire, en juillet 2021 est donc exceptionnelle. C’est même à notre connaissance la seule observation pour tout le nord de la France, exception faite d’un signalement à Paris intramuros. Néanmoins, l’espèce semble être vendue en jardinerie pour lutter contre certains parasites des arbres et arbustes et peut donc être localement disséminée sans que cela fasse souche. A noter que l’élève concerné, a trouvé le nom de sa découverte en s’aidant certainement d’une application d’identification et le nom trouvé était le bon !
Oenopia conglobata (Linnaeus, 1758) La coccinelle rosée
Cinq signalements seulement pour cette espèce de 4mm de couleur rose ou rouge bordeaux et constellée de points noirs souvent partiellement fusionnés les uns aux autres. Deux fois en août 2012 au parc du Prieuré ; Fin mars 2017, un individu trouvé mort sur un appui de fenêtre de la maison de retraite de Montataire ; un individu trouvé dans une cour d’école en mars 2018 et enfin un individu trouvé en juillet 2020 par un élève profitant de ses congés pour étudier les animaux de son jardin.
Propylea quatuordecimpunctata (Linnaeus, 1758) La coccinelle à damier
Moyenne, avec ses 4 à 5mm, cette espèce se reconnait pourtant assez aisément de par les points souvent rectangulaires et en tous cas jamais ronds qu’elle arbore systématiquement. La livrée étant essentiellement blanche à points noirs ou noire à points blancs ressemble beaucoup au drapeau à damier des courses automobiles ou au plateau du jeu d’échecs ou du jeu de dames. Cela lui a valu son nom français. Deux signalements de cette espèce ont été faits à Montataire : en août 2012 et en mai 2020, respectivement au parc du Prieuré et rue du 8 mai 1945.
Psyllobora vigintidupopunctata (Linnaeus, 1758) La coccinelle Marsupilami ou coccinelle à 22 points.
D’un jaune éclatant constellé de 22 points noirs, cette espèce rappelle effectivement le marsupilami créé par Franquin. De taille moyenne avec 4 ou 5mm, son ornementation très atypique pour une coccinelle ne laisse pas indifférent lorsqu’elle est trouvée. C’est arrivé deux fois pour le moment à Montataire : en août 2012 au parc du Prieuré et récemment en septembre 2021 sur un poteau de clôture d’école par quelques-uns des élèves qui prenaient leur récréation.
Rhyzobius chrysomeloïdes (Herbst, 1792) La rhyzobie des arbres
Cette coccinelle de taille assez moyenne se trouve quasi exclusivement au battage des branches des arbres et arbustes. De teinte essentiellement terne, elle est donc discrète et passe assez inaperçue. Un dessin plus ou moins marqué en forme d’ancre de bateau ornemente régulièrement ses élytres. Elle a été trouvée à deux reprises en avril 2017 au bord du Thérain puis en juin 2020 rue du 8 mai 1945.
Rhyzobius forestieri (Mulsant, 1853)
Cette petite coccinelle de 3 à 4mm très ronde aux ailes noires et au ventre rouge est une espèce introduite en Europe. Depuis, elle s’y acclimate et prospère dans la discrétion. Une soixantaine de mentions existe en France selon la cartographie du Muséum Nationale d’Histoire Naturelle. Cela ne reflète sans doute pas la réalité de sa présence. Une mention existe pour Montataire : en août 2018, deux des entomologistes ont trouvé l’espèce non loin du collège.
Scymnus interruptus (Goeze, 1777) La coccinelle velue à bandes
Minuscule coccinelle n’atteignant pas les 2mm de long, elle est noire, couverte d’un fin duvet de poils, présente le plus souvent des taches triangulaires rouge-orangé touchant le bord des ailes. Elle a été trouvée à trois reprises en février, avril et juillet 2017: rue du 8 mai 1945, en bord du Thérain non loin de la mairie et rue Louis Blanc. Sa découverte reste affaire de spécialiste : c’est la technique du battage qui fut utilisée sur noisetier, érable, aulne et frêne.
Sospita vigintiguttata (Linnaeus, 1758) La coccinelle de l’Aulne
Assez grande, cette espèce présente deux colorations bien typiques : elle peut être rose à vingt points blancs ou noire à vingt points jaunes. Comme son nom français l’indique clairement, cette espèce est très liée à un arbre poussant préférentiellement dans les zones humides telles que les marais et les bords de cours d’eau. C’est au parc du Prieuré qu’un entomologiste l’a trouvé au début du mois d’août 2012, c’était alors une première mention départementale. Aucune autre mention depuis dans la commune pour cette coccinelle indiquée rare et très discrète. A ce jour, seules dix autres communes du département ont renseignées pour cette espèce. Elle reste donc toujours une vraie rareté entomologique.
Vibidia duodecimguttata (Poda, 1761) La petite coccinelle orange
Effectivement orangée et tachées de 12 points blancs, cette petite coccinelle ne dépasse pas les 4mm de long. Elle a été trouvée deux fois au parc du Prieuré en août 2012 et une fois rue du 8 mai 1945 par les entomologistes déjà cités. On peut indiquer une particularité alimentaire pour cette espèce : elle consomme des films mycéliens sur les feuilles des végétaux qu’elle fréquente. Dit plus simplement : elle mange des champignons. C’est le cas de plusieurs autres espèces de coccinelles.
Avec 23 espèces recensées dans Montataire, la ville se classe parmi les communes les mieux renseignées du département de l’Oise. Cette diversité d’espèces illustre les nombreux milieux qui émaillent le territoire communal. Avec seulement 73 observations circonstanciées, la somme de données sur la famille des coccinelles reste faible. Les observateurs ont en quelque sorte privilégié l’efficacité plutôt que la quantité. Il en ressort une petite impression de manque. Une recherche plus systématique et plus poussée conduirait certainement à une augmentation significative de la diversité des coccinelles. Si un pronostic devait être fait, attendu la grande diversité de milieux tant urbains que ruraux, allant du chaud sec au froid humide, il serait d’un minimum de 35 à 40 espèces présentes sur le territoire. Il ne reste plus qu’à les trouver !
Remerciements :
Tout d’abord aux nombreux élèves des écoles Paul Langevin, Joliot-Curie et Jean Jaurès depuis septembre 2016. Leur curiosité, leur envie de découvrir leur environnement et d’apprendre de nouvelles choses sont à l’origine de cette synthèse entomologique. Leurs observations ponctuelles ont de plus significativement amélioré cet inventaire. Bravo à eux.A mes complices entomologistes de longue date : Mme D. et M. T. Toujours aussi efficaces.
Vue aérienne du Marais de Kaw Photo : Regis Bouchu, sous licence CC.
Cette fois, lors de mon 8eme voyage dans ce département lointain, je décide enfin de visiter ces marais réputés.
Nous sommes en partie à résidence au Camp Caïman et nous côtoyons lors des repas, des ouvriers, menuisiers et autres compagnons qui travaillent journellement au village de Kaw, ils y construisent des décors pour un film qui sera tourné en cet endroit. Cela fait longtemps que je voulais visiter ces marais, mais là, le déclic en compagnie de trois autres amis se fait.
Nous contactons un organisateur et nous prenons un petit forfait, le but étant de voir les mythiques caïmans noirs (départ dans l’après-midi, retour dans la soirée)
A l’heure prévue, nous somme à l’embarcadère, je trouve le temps long ! Nous sommes à côté d’un emplacement où poussent de nombreux et vigoureux Moucou-moucou Montrichardia arborescens (L.) Schott, 1854, grande plante palustre. Ceux-là ont des fruits, ils ressemblent à un croisement d’ananas et de pomme de pin. J’entreprends d’en cueillir un pour y gouter, mauvaise idée, le gout et fortement astringent et j’apprendrais plus tard qu’il est toxique. Je cracherais pendant plus d’une demi-heure dans des mouchoirs en papier.
Enfin, le bateau arrive, nous embarquons avec six autres personnes dans une grande pirogue et direction le village du même nom, uniquement accessible de cette façon. Il n’est pas très grand mais Il y a tout de même quelques véhicules sur place. Les maisons typiques de Guyane, plutôt petites, portes et fenêtre à claire-voie, toit en tôles d’acier. Les habitants que je trouve fuyants vivraient de chasse et de pêche, mais certains doivent travailler journellement à Cayenne ou autres !
Nous restons une bonne heure sur place avant de reprendre la pirogue, direction le chenal (rivière de Kaw) pour la suite de la visite.
Nous naviguons au milieu de cette voie d’eau bordée partout d’herbacées et de plantes diverses. Nous voyons beaucoup d’oiseaux mais trop loin, sauf des grands hérons blancs, trop nombreux pour moi, ils seraient des prédateurs qui feraient des razzias des petits caïmans qu’ils engloutissent comme de vulgaires poissons. Perchaient sur des arbres morts alentour, nous voyons plusieurs fois l’Hoazin huppé, Ophisthocomus hoazin (Statius Müller, 1776) oiseau quasi préhistorique dont les jeunes ont des griffes aux ailes et l’oiseau possède un système digestif proche des ruminants. De plus, chose rare, les parents ont l’aide de 5 ou 6 assistants, souvent jeunes de couvés précédentes qui contribuent à la couvaison et à l’élevage des poussins au nid.
L’Hoatzin : Opisthocomus hoazin, (Statius Müller, 1776) . Photo : Bill Bouton, sous licence CC
Plusieurs fois, nous observons des Cabiais appelés aussi « Capybara » Hydrochoerus hydrochaeris (Linnaeus, 1766), sorte de très gros rongeurs aquatiques pouvant peser près de 90 kg pour les plus gros. Ils vivent en bande toujours prés de l’eau.
Capybara Hydrochoerus hydrochaeris (Linnaeus, 1766) – Photo : Karoly Lorentey sous licence CC.
Nous parcourons ainsi plusieurs kilomètre au bruit du moteur de l’embarcation, jusqu’à la nuit tombante, puis la pirogue fait demi-tour et nous revenons sur nos pas avec la nuit noire. A la lumière d’un fort projecteur, le guide scrute les bordures droites et gauches pour apercevoir les yeux des caïmans qui brillent la nuit. Plusieurs fois, la pirogues fonce vers la berge et s’arrête enfoncée dans la végétation. Presque à chaque fois, le guide attrape un petit caïman, le plus gros de la soirée fera un mètre vingt tout au plus. De toute façon il n’attrape pas les plus gros. Melanochus niger pouvant mesurer jusqu’à 4 / 5 mètres et peser 1300 kg
Contrairement aux crocodiles africains ou d’Asie, il n’est pas dangereux pour l’homme qu’il fuit, mais des accidents avec des grands spécimens peuvent arriver en cas de promiscuité.
Lors des arrêts, le petit caïman passe de mains en mains pour les photos souvenirs avant d’être relâché. Il peut mordre mais le guide explique une méthode de maintien efficace. A un moment un poisson attiré par la lumière saute dans la pirogue, c’est un poisson-chien, il n’est pas très grand, 25 cm mais cette espèce possède une denture impressionnante. Malheureusement, nous n’avons pas le temps de faire une photo, le guide l’a déjà rejeté à l’eau.
Nous apprendrons aussi que toutes les terres que nous voyons depuis l’embarcation dont des interminables pâtures plus ou moins inondées ou sont élevées buffles et zébus appartiennent au même propriétaire terrien, le plus gros d’ « Europe » !
Expérience à faire, mais ce n’est pas mon plus beau souvenir de Guyane.
Gros caïmans, anacondas, jaguars, pourtant présent sur les flyers, nous ne verrons point et nous rentrons à notre lieu de couchage finir la nuit pour dès le lendemain aller vers d’autres aventures.
Merci à Josiane (camp caïman) pour son accueil chaleureux et ses petits plats toujours savoureux.
2ème voyage, ma petite famille en Guyane : « Le Morpho de Florent, le Gecko de Tiphanie«
Février 2007, cela fait maintenant un an que je suis rentré de mon premier séjour sommes toute décevant à cause de la pluie incessante mais la blessure morale est cicatrisée ! Ce fut ma première expérience et j’en conserve le meilleur. Je sais aussi qu’avec un temps plus ensoleillé cela doit être bien mieux.
L’envie me reprend d’autant qu’un ami serait de la partie. J’espère y joindre d’autres partenaires, mais je ne trouve pas d’écho, finalement, je décide assez facilement ma femme d’y venir, elle aime voyager. Après tout, la Guyane vaut bien la Guadeloupe ou Bali ! Ce sera donc pendant des vacances scolaires, mes enfants Florent 13 ans & Tiphanie 11.5 ans seront aussi du voyage. Quelle date ? Nous hésitons pour les vacances estivales, début de la saison sèche et après renseignement auprès de mon ami Jean-François qui y est retourné avec son fils en août 2006, il nous confirme avoir vu voler des papillons. C’est donc décidé, ce sera en août, et nous serons donc cinq.
Nous sommes encore loin de la date de départ et les préparatifs sont moins stressant que pour mon voyage précèdent car maintenant, je sais ce qui est utile ou non. C’est donc le 10 aout 2007 que nous arrivons sur place. Dès la descente de l’avion, à l’entrée du hall de l’aéroport, il règne une odeur caractéristique et inoubliable de chaleur moite, moisissure, bois humide, difficile à définir, mais les yeux fermées, je suis certain de reconnaitre les lieux. Nous récupérons la voiture, une Laguna louée par avance et direction Simamary chez nos hôtes pour cette première partie du séjour. En, chemin, nous faisons le plein de provisions. Mais la voiture et déjà bombé par les cinq occupants et leurs bagages, nous en mettons partout jusque sur les genoux de ma femmes et des enfants.
Après s’être installé chez nos hôtes, Gerald nous invite pour le traditionnel ti’puch. Il a dans son jardin un petit citronnier qui donne des fruits guère plus gros que des balles de ping-pong, mais avec un citron, notre hôte…. fait quatre verres , Le rhum compense ! Les tournées s’enchaînent, et Il faut être persuasif pour quitter la table, prétextant la fatigue et le décalage horaire. Forcément, le matin je suis réveillé de bonne heure, et je collecte dans l’escalier qui mène aux chambres des insectes et papillons dont un énormes Saturnidae (Rechynthis) posé sur une poutre, et qui fera au réveil, l’étonnement de ma famille.
Pendant que ma femme trie les affaires et prépare les bagages pour la suite du voyage, nous allons prospecter le long du fleuve Sinnamary pour y collecter quelques papillons ; c’est un enchevêtrement d’herbes hautes avec quelques buissons, c’est marécageux et il s’y trouve nombre de cabanes qui contiennent presque tous un cochon pas toujours prêt d’une habitation sommaire, de toutes façon nous ne voyons personne et compte tenu de la faible faune entomologique nous somme vite de retour à notre base d’autant plus que les moustiques ne nous incitent pas à continuer cette exploration des lieux.
Plus tard, dans le séjour nous sommes sur la route de Kaw ? moi et mon compère, nous chassons très tôt les Morpho eugenia , uniquement visible un quart d’heure au lever du jour, ensuite nous rejoignons ma famille pour le petit déjeuner. Une fois tout le monde prêt, nous décidons de rejoindre les pistes ouvertes pour une balade de chasse. Nous jetons notre dévolu sur le PK 40. Il fait grand soleil et nous collectons vite divers papillons, beaucoup d’Héliconïdes dont Heliconius erato (L., 1758) que je trouve splendide, d’autres, ainsi que des insectes divers et bien sur les fabuleux Morpho. Justement, nous apercevons un grand planeur Morpho hecuba (L., 1771), il vole à 6 / 7 m de haut donc non abordable pour nos épuisette. Il se dirige vers la fin de piste ou sont resté ma femme et mes enfants. Florent s’essaie lui aussi à attraper des papillons. Ma famille est en haut d’un fort dénivelé et nous savons par expérience que les Hecuba maintiennent leur hauteur de vol et donc qu’il sera bien plus bas arrivé en haut de cette cote.
Il est à cinquante bons mètres, mais nous essayons de prévenir mon fils à grands renforts de cri, Florent….. ! Morpho ! À toi !
Nous ne voyons pas la scène à cause de la végétation, mais comme prévu, le papillon débouche devant Florent à deux mètres de haut. Avec la dextérité de sa jeunesse, il donne un coup de filet, le papillon est dedans, il cri de joie. Nous suivions le layon et nous ne sommes pas longtemps à le rejoindre. Nous le trouvons dépité, après avoir sorti le papillon du filet pour le montrer à sa mère, celui-ci dans un violent coup d’aile réussi à lui échapper, mon fil en pleure presque.
Plus tard, il aura d’autres occasions de captures.
Nous avons séjourné au camp Patawa, les propriétaires sont connus des entomologistes. Moi, je ne les apprécie pas, sans trop d’explication. Lors d’un repas, un groupe est présents, ce sont des amateurs de Cerambycidae et nous discutons un peu avec eux, ils nous indiquent un lieu où sont empilées des grumes (bois balata) et nous disent que nous y collecterons des Callichroma, espèces de jolis longicorne bleu-verts. Nous y allons et effectivement ces insectes sont présent en nombre, nous en collectons une douzaine. j’attrape aussi au vol un gros Elateridae, Chalcolepidius porcatus (L., 1787), ainsi qu’un énorme Euchroma gigantea (L., 1758) – (Buprestidae).
A un moment, je vois sur un tronc, un reptile à ma hauteur, il se croit bien caché par un écran de végétation. Je le saisi avec prestance, c’est un gros gecko vert et noir. Je le confie à ma fille pour des photos. Elle le prend sans hésitation et après quelques clichés, elle le relâche sur l’arbre qu’il gravi à grand vitesse jusqu’à la frondaison. Cela laissera à Tiphanie un agréable souvenir.
Après une bonne heure sur place, nous repartons direction Cacao vers d’autres aventures.
Ce projet sera étendu à l’échelle des Hauts-de-France.
Deux types de nidifications
sont concernés :
► Les nidifications
internes :
Ce sont des nids situés dans des espaces relativement clos, par exemple dans des cavités d’arbres, conduits de cheminée, poteaux creux, habitats humains. Ces nids sont majoritairement peu visibles mais se repèrent par l’activité des abeilles.
Des jumelles peuvent être utiles pour les observer, même si ces nids peuvent se situer à des hauteurs très variables. Exemples, in natura :
Ce sont des nids pour lesquels les rayons sont construits à l’air libre, faute de cavités propices, le plus souvent sur les arbres, conifères comme feuillus. Ce type de nidification est voué à l’échec car la colonie ne résistera pas au froid de l’hiver. Ces nids se repèrent à partir de mai et jusqu’en hiver, saison durant laquelle l’ouvrage des abeilles se délitera avec les intempéries.