Archives de catégorie : Aide à l’identification : clés dichotomiques

Araignées saltiques les plus courantes en région picarde

Voici une sélection de quelques Saltiques communes, présentes en région, pour lesquelles il est bon de savoir si leurs identifications peuvent être envisagées sur simple photo ou s’il nécessite obligatoirement un examen précis sous binoculaire.

Ballus chalybeius (Walckenaer, 1802)

Petite espèce de 3 à 4 mm se trouvant sur la végétation basse. La femelle a un céphalothorax gris et un abdomen brun roux avec des taches noirâtres. Les pattes antérieures sont rougeâtres, les postérieures sont claires avec des traits et des anneaux. Le mâle est globalement noirâtre. La présence d’un trait noir sur la patte IV (1) s’arrêtant au tibia évitera la confusion avec B. rufipes dont le trait se poursuit sur le tarse et le métatarse.

Ballus chalybeius femelle
Ballus chalybeius mâle

Dendryphantes rudis (Sundevall 1833)

Araignée de 5 à 6 mm, habituée des résineux, la femelle de couleur rousse-verdâtre a deux taches blanches triangulaires sur l’abdomen, ainsi qu’une bande claire sous les yeux. Le mâle plus uniforme possède lui une ligne claire au-dessus des yeux.

Dendryphantes rudis femelle
Dendryphantes rudis mâle

Evarcha arcuata (Clerck, 1758)

Espèce commune de 6 à 7 mm, la femelle de coloration variable, beige à brun, a sous les yeux une double bande blanche. L’abdomen a une fine bande médiane noire sur l’avant et deux doubles taches latérales noires sur l’arrière accompagnées d’une petite tache blanche. Les pattes sont peu annelées. Le mâle est globalement noir avec aussi deux bandes blanches sur la face oculaire, des pattes noires avec des poils blancs sur les faces internes. Cette espèce préfère les milieux humides et herbeux. Si la femelle ne présente pas des motifs bien nets, l’identification peut s’avérer hasardeuse.

Evarcha arcuata femelle Photo NV
Evarcha arcuata mâle Photo NV

Evarcha falcata (Clerck, 1758)

Espèce forestière, ici il est préférable de laisser de côté la femelle qui peut trop se confondre avec d’autres. Le mâle typique présente des nuances de noir, beige et blanc crème. Parfois une barre sombre traverse le prosoma sur les plus jeunes. Le mâle ne dépasse pas 5 mm.

Evarcha falcata mâle Photo NV
Evarcha falcata mâle Photo NV

Heliophanus

Genre d’araignées de 3 à 6 mm affectionnant les plantes basses et les fourrés. Elles ont un corps sombre contrastant avec des pattes jaune-verdâtre claires parfois striées de noir. Chez les deux sexes on trouve ordinairement une fine ligne de soies blanches à l’extrémité antérieure de l’abdomen. Certaines espèces arborent d’autres macules blanches sur l’abdomen. Les mâles sont davantage irisés ou à reflets métalliques. Quatre espèces ont été identifiées en région, les photos en font l’illustration. Le passage à la loupe binoculaire s’avère nécessaire.

Heliophanus auratus Photo NV
Heliophanus cupreus Photo NV
Heliophanus flavipes Photo NV
Heliophanus tribulatus Photo NV

Marpissa muscosa (Clerck, 1758)

Espèce plus grande que ses cousines, 6 à 10 mm. Son aspect velu, son abdomen longiligne et ses couleurs mimétiques la rende facile à reconnaître. On la rencontre sur les écorces, les palissades, les piquets…

Marpissa muscosa Photo NV
Marpissa muscosa Photo LC

Myrmarachne formicaria (De Geer, 1778)

Habitus très différent des autres saltiques, cette espèce a l’apparence d’une fourmi, d’où son nom. Le céphalothorax est cassé en deux parties, l’avant est noir et le reste brun. Sur l’abdomen une couronne sombre est fréquente chez la femelle. Les pédipalpes sont aplatis. Chez le mâle, l’abdomen est souvent plus sombre et les pédipalpes démesurés, le fémur antérieur est noir. On la retrouve dans les plantes basses des sites ensoleillés et sous les  pierres.

Myrmarachne formicaria Photo NV

Pseudeuophrys

Deux espèces dans notre région,  de 3 à 5 mm, souvent sur les murs, toitures et parfois à l’intérieur des maisons. Poils bruns, roux et beiges, pattes bien annelées. Le critère du céphalothorax blanc chez P. lanigera est encore trop hasardeux pour distinguer cette dernière de P. erratica, une capture pour examen est conseillée pour éviter les erreurs.

Pseudeuophrys Photo NV
Pseudeuophrys Photo NV

Salticus

Genre représenté par trois espèces en région, 5 à 6 mm, 3 à 4 mm pour S. zebraneus. Salticus scenicus se retrouve principalement sur les murs et palissades tandis que S. cingulatus et S. zebraneus évolue plutôt sur les troncs des résineux. Araignées noires et blanches, les mâles portent de fortes chélicères. S. scenicus présente des motifs en chevrons sur son abdomen, les pattes sont peu annelées. Les motifs abdominaux sont légèrement différents pour S. cingulatus. Quant à S. zebraneus les motifs peuvent être fortement estompés. La proximité des aspects oblige à un prélèvement pour identifier à coup sûr les individus.

Salticus scenicus Photo NV
Salticus sp Photo NV

Photo de mise en avant : Emmanuel VIDAL

Myriapodes : appel à contribution picarde

  1. Nous relayons le message de M Etienne IORIO (que nous remercions au passage), attaché au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris (MNHN), Département Systématique & Evolution sur l’opportunité de mieux connaître les myriapodes de notre région. Un manque de données est pointé du doigt par la cartographie que vous retrouverez dans ce communiqué.

« Les myriapodes ne sont plus les grands délaissés d’il y a 20 ans puisque l’activité est croissante sur ce groupe en France, en particulier sur les chilopodes pour lesquels des clés récentes existent. De nombreux trous se sont ainsi comblés dans plusieurs secteurs français grâce à plusieurs collègues qui se sont mis à leur étude. Malgré tout, d’autres secteurs demeurent désespérément vides de données ou presque, alors que des associations sur les insectes et autres arthropodes y existent. C’est notamment le cas en Picardie, comme vous le verrez dans le bref bilan ci-après sur les chilopodes, initialement diffusé en interne au sein du groupe informel des « myriapodologistes » français récemment créé : même les espèces très communes n’y sont quasiment pas signalées » !

 

EI_Etat_des_lieux_connaissance_chilopodes_de_France_nov_2018

 

« La contribution même minime de quelques collectes serait vraiment utile. Comme l’attestent les cartes du bilan cartographique, apporter des données sur des espèces communes de son jardin ou du bois d’à côté combleraient déjà un grand vide picard ».

M Etienne IORIO

L’identification des espèces en Picardie est vraiment devenue plus simple grâce à l’ouvrage que messieurs Etienne IORIO et Aurélien LABROCHE ont réalisé en 2015. Il est aujourd’hui dispo gratuitement en pdf car épuisé au format papier :

https://www.researchgate.net/publication/317850088_Les_chilopodes_Chilopoda_de_la_moitie_nord_de_la_France_toutes_les_bases_pour_debuter_l’etude_de_ce_groupe_et_identifier_facilement_les_especes

lien vers « le monde des insectes » :

https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=47295

 

 

Clé d’indentification des Abax (Coleoptera, Carabidae)

 

 

 

 

 

 

Les Abax sont des Coléoptères forestiers assez semblables, entièrement noirs et brillants. Une autre espèce proche peu aussi être confondue : Molops piceus (Panzer, 1793). Tous les Abax sont brachyptères.

A. parallelepipedus, Photo : Thierry Sinnaeve.

Nous présentons ici le tableau des espèces (d’après Bonelli, 1810) avec correctifs apportés et rajouts. 5 espèces françaises dont 3 sont visibles en Picardie.

Clé :

Onychium de tous les tarses sétulé en dessous. Espèce de grande taille, à pronotum ample, ses deux impressions basales bien distinctes, linaires et lisses. Elytres subparallèles, allongés, à stries profondes, l’angle huméral denté. Noir, les palpes roux, les élytres brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Apex du pénis très long, sans crochet apical. Long. 16 à 22 mm. Visible en Picardie : le plus grand des trois, fossettes basales du pronotum lisses et formées de 2 impressions linéaires bien distinctes.

Abax parallelepipedus (Piller & Mitterpacher, 1783) photo ci-dessous, cliché : M. Bertrand.

Onychium glabre en dessous, celui des tarses postérieurs parfois avec quelques soies. Une seule fossette, large et arrondie, de chaque côté de la base du pronotum………………………..…2

Fossettes basales du pronotum très larges et ponctuées. Court et parallèle, les élytres avec la côte du 7ème interstrie très saillante. Noir peu luisant surtout chez les femelles. Apex du pénis assez long, avec un crochet saillant du côté droit à son extrémité. Long. 13 à 18 mm. France du nord-est, Alsace, Vosges, …

2. Abax carinatus (Duftschmid, 1812)

Fossettes basales du pronotum arrondies et lisses…………………..…………….3

Pas de striole basale juxtascutellaire. Allongé, étroit et parallèle, le pronotum à peine transverse, les élytres parallèles ; la carène du 7ème intersrie mousse et peu saillante. Noir luisant dans les deux sexes. Apex du pénis relativement court, à bord anguleux. Long. 14 à 18 mm. Visible en Picardie : taille intermédiaire, striole basale juxtascutellaire absente.

3. Abax parallelus (Duftschmid, 1812)

Striole basale bien développée à la base du 1er interstrie…………………………4

Allongé, subparallèle, le pronotum à peine transverse, très faiblement rétréci à la base. Elytres à carène du 7ème interstrie peu saillante, brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Apex du pénis relativement court, son extrémité dentée du côté droit. Long. 16 à 20 mm. Sud de la France, Pyrénées et Ariège.

4. Abax pyrenaeus (Dejean, 1828)

Ovale court et large, le pronotum très large à la base, son bourrelet marginal très épais. Elytres courts, luisants dans les deux sexes. Apex du pénis long et large, à bord arrondi. Long. 12 à 15 mm. Visible en Picardie : le plus petit des trois, striole basale juxtascutellaire bien présente.

5. Abax ovalis (Duftschmid, 1812) Photo ci-dessous, cliché : Michel Bertrand.

Un merci particulier à Thierry Sinnaeve pour sa relecture et son aide et à Michel Bertrand pour ses clichés.

Identification des coccinelles de Picardie adultes (moyennes et grandes espèces) – Par Sophie Declercq

Ce document s’adresse aux personnes souhaitant apprendre à reconnaître et identifier les coccinelles. Il ne présente pas une liste complète des espèces connues en Picardie. Il a pour but d’aiguiller au mieux l’observateur.

 

 

Document_identification_simplifie_coccinelles_SDeclercq_dec2013

 

Photo de mise en avant : L. Colindre.

Le jeu des différences : Frelon asiatique/Frelon européen

 

 

 

Selon le MNHN (Museum National d’Histoire Naturelle de Paris), le frelon asiatique progresse de 60 km/an. Il est observé en Picardie depuis 2013 (base ClicNat) et touche actuellement l’ensemble des départements picards. Il a été observé à Guignies dans le Hainaut (Belgique) le 20 novembre 2017.

 

Nous mettons à votre disposition un comparatif des deux Hyménoptères (vue de dessus) :

Frelon européen, Vespa crabro Linnaeus, 1758 – Frelon asiatique, Vespa velutina Lepeletier, 1836

 

1 – Pattes : Européen = pattes brunes / Asiatique = pattes nettement bicolores (jaunes & noires) d’où son deuxième nom : « Frelon à pattes jaunes » ;

2 – Thorax : Européen = noir et brun / Asiatique = complètement noir ;

3 – Abdomen : Européen = jaune « dessiné » de noir / Asiatique = sombre annelé de jaune-orange, puis une bande orangée plus large à l’extrémité.

En outre, les antennes sont brunnes chez l’Européen et complètement noires chez l’Asiatique.

Frelon asiatique, Vespa velutina (L. Colindre)

Frelon européen, Vespa crabro (C. Derozier).

 

Quelques informations complémentaires (Com. pers. C. Villemant, MNHN, 2018) :

Les études menées sur le frelon asiatique ont démontré qu’un nid produisait en moyenne 500 reines.

Au Népal, le frelon asiatique est observé jusqu’à 3000 mètres d’altitude. L’espèce ne craint donc pas le froid et les projections de dissémination de l’espèce étudiée par ordinateur, permettent d’imaginer qu’il pourra atteindre le Nord de la Norvège ou bien encore l’Islande. A contrario, la sècheresse estivale est un frein à sa colonisation (limites Sud Espagne et Afrique du Nord).

En milieu naturel, la prédation est d’environ 1/3 de Diptères, 1/3 de guêpes, 1/3 d’abeilles. Cette prédation est optimale là où les insectes se regroupent (ruches, cadavres d’animaux, étables, bouses, etc).

La principale conséquence de la prédation du frelon asiatique sur les ruches est l’arrêt du butinage des abeilles (conduisant à un manque de réserve hivernale, impactant le couvain). Les frelons asiatiques faisant en effet un « siège » tout l’été. Des grilles « muselières », tenant le frelon à distance de l’entrée de la ruche et l’empêchant de pénétrer à l’intérieur, sont testées chez plusieurs apiculteurs et prouvent actuellement leur efficacité.

Les deux principaux prédateurs naturels connus du frelon asiatique (comme tous les autres Hyménoptères autochtones…) sont Pheromermis vesparum Kaiser, 1987 (Nematoda, Enoplea, Mermithida) et Conops vesicularis Linnaeus, 1760 (Arthropoda, Hexapoda, Diptera).

 

Pour en savoir plus sur la biologie du Frelon asiatique :

http://www.lot.gouv.fr/IMG/pdf/Fiche_descriptive_frelon.pdf

Base ClicNat :

http://www.clicnat.fr/?page=accueil

Nid de frelon asiatique Photo : D. Messin

Remerciements à Jean Claude Bocquillon et Carole Derozier pour les photographies comparatives – Photo de mise en avant : L Colindre.

 

Clé d’identification des Orthoptères du grand-Est – Julien Ryelandt

 

 

Vous trouverez ci-joint une clé d’identification très bien illustrée et de grande qualité, des Orthoptères du Grand-Est de 132 pages. L’idée nous vient de notre collègue Thibaud Daumal que nous remercions vivement.

Après avoir demandé l’autorisation à l’auteur, Julien Ryelandt, celui-ci nous a très gentiment donné son accord et nous redirige également sur au autre site (cf. lien plus bas). Un grand merci à lui également.

Clé des Orthoptères ci-dessous :

J-RYELANDT(2014)_cle_orthopteres-gd-est_v_3-2

 

Autres sites (de nos amis Belges) :

Clés de détermination

 

Les Dysdera : des araignées pas si faciles à déterminer !

Textes : Carole Derozier & Laurent Colindre

Photo de mise en avant : Laurent Colindre

 

 

C’est une question récurrente sur les blogs naturalistes. Comment distingue t-on les deux espèces présentes chez nous à savoir D. crocata C.L. Koch, 1838, et D. erythrina (Walckenaer, 1802) ?

Au risque d’en décevoir beaucoup, la présence ou l’absence des épines postérieures du fémur n°4 n’est pas un critère fiable à 100% :

 

Epines sur fémur 4 : photo de Carole DEROZIER

Ou absence… : photo de Laurent COLINDRE

Epines que l’on peut apercevoir sur l’avant du fémur 4 (photo : Michel BERTRAND)

 

Certaines clés dichotomiques évoquent 1 à 3 épines pour Dysdera crocata et aucune pour Dysdera erythrina. Ce n’est pas le seul critère d’autant qu’une autre espèce, Harpactea rubicunda (C.L. Koch, 1838) très semblable peut être, elle aussi, identifiée dans notre espace régional. Cette dernière possède de 8 à 10 épines sur le fémur 4.

La détermination en passe aussi par l’étude des épines submédianes, apicales et latérales mais également par l’observation à la loupe binoculaire du tarse de la patte-mâchoire, du sternum, de la coloration de l’individu, etc… Le critère le plus précis étant l’étude des pédipalpes chez le mâle, et de la vulve chez la femelle (l’épigyne étant « sclérifiée » la rendant peu intéressante pour la détermination, comme chez toutes les araignées aplogynes). Vous l’aurez compris, le genre Dysdera reste complexe et nécessite une observation multi-critères.

Dans d’autres régions (et particulièrement dans le Sud de la France) la détermination est rendue encore plus difficile puisqu’il existe plusieurs espèces très proches.

Pour aller plus loin :

araneae – Dysderidae

Familles / Dysderidae | Les araignées de Belgique et de France

Vous remarquerez la taille des chélicères. Adaptation à un régime alimentaire à base de Cloportes (généralement dédaignés par les autres araignées). Même si elle n’est pas dangereuse, des cas de morsures ont déjà été décrits. Photo : Michel BERTRAND.

 

Photo : Michel BERTRAND.

Un grand merci à Marina pour ses conseils et à Michel pour ses superbes clichés.

 

Fiche espèce – Zoropsis spinimana (Dufour, 1820) dans le sud de l’Aisne

 

 

Texte et photos : Marina CHAVERNOZ

 

 

 

Zoropsis spinimana est une grosse araignée (jusqu’à 20 mm) plutôt du sud de la France. Néanmoins, depuis plusieurs années, cette dernière remonte jusqu’à Paris où elle va privilégier des endroits chauds comme les maisons.

Elle très reconnaissable grâce au masque de Nosferatu présent sur son céphalothorax. Elle pourrait éventuellement être confondue avec la seule autre représentante du genre, Zoropsis media, mais cette dernière est vraiment méditerranéenne. Un article du monde des insectes nous donne des critères pour les différencier1.

Dans ClicNat2, seules 2 données sont mentionnées, une de 2013 à l’intérieur de l’usine Bic Rasoirs de Longueil Sainte Marie dans l’Oise et la dernière de 2018 dans mon garage à Gandelu dans l’Aisne.

Dans l’INPN3, heureusement, bien plus de citations apparaissent. Ces 2 données, auxquelles il faut ajouter une donnée en Moselle (2013), sont les plus « nordistes » des données répertoriées dans cette base.

La galerie du monde des insectes4 ajoute une autre donnée en Moselle trouvée par la même personne au même endroit en 2014 que la donnée de 2013.

Le faible nombre de données « nordistes » et le fait que dans les quatre cas il ne s’agit que de femelles ne permet pas de conclure totalement à son installation durable sous nos latitudes. Cette araignée escalade très aisément les parois verticales et pourrait très bien arriver dans nos voitures lors de voyages.

Une fois dans, l’œil elle se reconnait facilement, faites enregistrer vos données si vous la voyez !

Liens :

1 – https://www.insecte.org/spip.php?article83

2 – http://obs.picardie-nature.org/?page=fiche&id=4801

3 – https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/234211

4 – https://www.galerie-insecte.org/galerie/repartition.php?gen=Zoropsis&esp=spinimana

 

Les Ennomos

 

 

 

 

Comme un air d’automne

La saison s’avançant, en septembre volettent déjà les Ennomos, dont la forme et les couleurs rappellent les feuilles sèches qui commencent à tomber. Habituellement très discrets, ces hétérocères sont facilement attirés par les pièges lumineux. Ils sont souvent d’une identification délicate.

Écartons Odontopera bidentata, l’Ennomos dentelé, observable au printemps, ainsi que le bel Apeira Syringaria, si caratéristique, dont la seconde génération vole jusqu’en septembre. Visibles de juillet à octobre, ils sont cinq que l’on peut assez facilement confondre : Ennomos alniaria, autumnaria, fuscantaria, erosaria et quercinaria. Dans cet article, les noms vernaculaires des Ennomos sont volontairement mis de côté car ils prêtent davantage à confusion (ainsi Ennomos alniaria = l’Ennomos du Tilleul tandis qu’Ennomos autumnaria était encore récemment appelé l’Ennomos de l’Aulne !)

 Plus répandu chez nous que les 4 autres, Ennomos alniaria se reconnaît à sa tête et son thorax jaune vif et à ses macules sombres sur les ailes antérieures. Il fréquente les zones boisées et les zones humides. Sa chenille se nourrit de divers feuillus (bouleau, aulne, tilleul, chêne, noisetier, peuplier, orme…). Espèce univoltine, on peut l’admirer de juillet à septembre :

 

Ennomos autumnaria, dont la chenille consomme divers feuillus (chêne, orme, aulne, tilleul, aubépine, prunellier…) est bien plus présent dans le Nord de la France que dans la moitié Sud (http://www.lepinet.fr/especes/nation/carte.php?e=l&id=36560). Espèce univoltine, ce papillon est présent d’août à septembre. Comparé à E. alniaria à qui il ressemble beaucoup, il présente des petites mouchetures plus prononcées sur les ailes antérieures et postérieures, son corps ne présente pas la coloration jaune vif d’E. anlniaria et la ligne post-médiane, lorsqu’elle est présente, change de courbure avant d’atteindre la côte alors qu’elle est arrondie régulièrement sur E. alniaria :

 

Ennomos fuscantaria, est univoltine, d’août à octobre, il apprécie les parcs, jardins et zones forestières. Sa chenille consomme du bouleau, du troêne et du frêne. Proche d’Ennomos erosaria, ce papillon a une aire sub-terminale plus foncée et une encoche plus prononcée sur le bord externe des ailes antérieures :

 

Ennomos erosaria, espèce qui se fait rare, se rencontre de juin à juillet puis de septembre à octobre dans les forêts de feuillus dont sa chenille grignote diverses essences (charme, chêne, bouleau,, tilleul, peuplier, etc.) Pour le différencier d’Ennomos quercinaria, on prêtera attention  aux lignes transverses de la partie discale, qui sont très nettes, sombres et diffuses le long de la costa. Le tracé de la ligne antémédiane se courbe nettement à la costa chez E. erosaria : 

 

Ennomos quercinaria a des lignes transversales qui diffusent davantage, rendant la zone médiane ainsi délimitée plus claire que chez E. erosaria. Cette espèce, qui se raréfie, est également bivoltine comme E. erosaria ; on peut la rencontrer dans les forêts et lisières, les clairières. Sa chenille consomme aulne, orme, tilleul, chêne, prunellier ou aubépine :

Observer les hétérocères en octobre : les Xanthia

Les observations de papillons s’espacent, l’automne est déjà là.

Cependant, en combinant les prospections à vue en journée, à la frontale ou lampe UV la nuit, les miellées, sans négliger les inspections des lierres pour certains toujours fleuris, il y a encore moyen de voir de jolies espèces, et parfois un migrateur inattendu mais toujours espéré.

Les Xanthia

Les Xanthia illustrent bien  les Noctuelles aux chaudes couleurs automnales, en témoignent vigoureusement leurs noms vernaculaires : Xanthie dorée, ochracée, cendrée, cannelle ou citronnée, Cosmie roussâtre… Les 6 espèces illustrées ci-dessous, pour la plupart assez communes, aux chenilles polyphages, sont toutes visibles en octobre :

  Xanthia citrago

ou Tiliacea citrago

   Xanthia aurago

ou Tiliacea aurago

                      Xanthia gilvago
 

 Xanthia icteritia

             Xanthia ocellaris  

Xanthia togata

(Photos : C. Derozier)

Question d’antennes

 

 

 

Papillons de jour ou papillons de nuit ?

 

Chez les Lépidoptères, on parle de papillons de jour ou de papillons de nuit. Pour les distinguer, on peut gager que les papillons de jour (Rhopalocères) volent le jour et les papillons de nuit (Hétérocères) volent la nuit… enfin presque !

Car si les papillons de jour volent bien le jour, il arrive également à de nombreuses espèces de papillons de nuit de voler en journée ou en soirée. Parmi les hétérocères actifs le jour, on peut citer : Autographa gamma, Chiasmia clathrata ou encore Macroglossum stellatarum :     

           

Alors pour les distinguer, les couleurs vives des Rhopalocères et les couleurs ternes des Hétérocères nous guideront-elles ? Pas davantage ! De nombreux hétérocères sont richement colorés, telles les écailles :

     

Pour faire la différence, c’est relativement simple, il faut regarder les antennes. Les papillons de jour (Rhopalocères) ont une petite boule au bout des antennes (rhopalo = massue) :

Tandis que les papillons de nuit (Hétérocères) ont des antennes aux formes variées (= hétéro) telles que plume, fil ou peigne :

 

Savoir séparer Dorcus parallelipedus L. 1758 (la Petite biche) et Lucanus cervus femelle L. 1758 (le Lucane cerf-volant)

 

 

 

 

 

 

Si le mâle Lucane cerf volant (Lucanus cervus) ne pose aucun problème d’identification, la femelle est parfois confondue avec la petite biche (Dorcus parallelipedus). Il est pourtant simple de ne pas faire l’erreur :

Lucanus cervus femelle, élytres lisses.

bethisy-15-juillet-095-661x800-bis

Dorcus parallelipedus aux élytres granuleuses. La forme de l’insecte est globalement plus rectangulaire :dorcus-parallelipipedus-19-juillet-007-701x800-bis