Nous vous faisons part de la parution par notre collègue Maurice DUQUEF du Tome 3 (Fascicule 1) de « La Picardie et ses papillons » intitulé : « Les Phalènes Geometridae Ennomidae » 48 pages Prix de vente : 15 € (frais de port non compris).
Si vous êtes intéressés, s’adresser à l’ADEP qui fera suivre.
Des papillons blancs sont visibles un peu partout depuis le début du printemps : « Tiens ! Une piéride ! »
Facile à dire… mais laquelle ? Les identifier n’est pas toujours aisé. Cependant, les possibilités de rencontres dans la famille des Pieridae sont dans les Hauts-de-France trois fois moins nombreuses que dans le Sud de la France, en nombre d’espèces.
==================================== Certains Pieridae sont faciles à reconnaître
car ils ne sont pas intégralement blancs :
► C’est le cas de l’Aurore, Anthocharis cardamines, (chenilles sur Cardamine, Arabis…), avec un notable dimorphisme sexuel entre le mâle et la femelle, cette dernière ne possédant pas les angles des ailes orangés du mâle.
► Le Souci, Colias crocea (ainsi que les rares Soufré, Colias hyale et Fluoré, Colias alfacariensis, seulement discernables par des spécialistes) se distingue par sa belle couleur jaune d’or :
► et le Citron, Gonepteryx rhamni (chenille sur Nerprun), aux élégantes ailes en forme de feuille, de couleur jaune pâle, un papillon qui hiberne en imago, sans geler malgré les frimas car son corps contient un antigel naturel ! C’est la raison pour laquelle il est un des premiers papillons visible en fin d’hiver, début de printemps, dès que les températures se réchauffent suffisamment :
► ainsi que la trop parcimonieuse et migratrice Piéride du Réséda, Pontia daplidice (sur réséda et brassicacées) et le désormais trop rare Gazé ou Piéride de l’Aubépine, Aporia crataegi (sur Aubépine, Prunellier et Sorbier) :
========================================Restent 4 espèces de Piérides blanches possiblement observables au nord de Paris, voire 5 si on compte aussi une bébête qui monte, qui monte vers le nord depuis quelques années…
1 ►Pieris napi, la Piéride du Navet, (chenilles sur Brassicacées, plusieurs générations d’avril à octobre) : on distingue au-dessous des ailes des suffusions grises le long des nervures, surtout sur la 1ère génération, et une coloration jaune pâle. Les nervures grises sont également un peu visibles du dessus :
2 ► Pieris rapae, la Piéride de la rave, (chenilles sur Brassicacées, plusieurs générations) dont le mâle possède deux petites taches grises au centre des ailes antérieures, tandis que la femelle présente deux grosses taches sombres. Si les nervures des ailes sont visibles, elles ne sont pas soulignées de gris, même si une suffusion grise est visible sur le haut des ailes. Le dessous des ailes antérieures peut être blanc à jaunâtre. Enfin, la marque noire à l’apex des ailes antérieures ne forme pas un angle régulier et est peu marquée :
3 ► La Piéride du Chou, Pieris brassicae (chenilles sur Brassicacées, parfois capucine) : autrefois très commune, cette espèce est en régression. Elle vole sur 2 générations, vernale puis estivale. Elle se distingue au premier abord par sa taille : elle est pratiquement une fois et demie plus grosse que les deux espèces précédentes.
La femelle se reconnait à ses deux grosses taches noires presque carrées visibles sur le dessus et le dessous des ailes antérieures ; elles ne sont visibles que de dessous chez le mâle. En revanche, tous deux possèdent une marque bien noire à l’angle des ailes antérieures, équitablement répartie sur les deux bords des ailes :
4 ► La Piéride de la Moutarde ou Piéride du Lotier, Leptidea sinapis (chenilles sur légumineuses). Ce papillon vole de mai à juin puis à partir de fin juillet jusqu’au début d’août. Espèce plus rare, elle se distingue par sa très petite taille, l’étroitesse de ses ailes arrondies, non anguleuses comme chez les trois autres Piérides. Elle se ferme dès qu’elle se pose et ne présente pas de motif, seulement de vagues ondulations grises, moins visibles sur la seconde génération.
5 ► Pieris mannii, la Piéride de l’Ibéride ; profitant des Ibéris de nos jardins, cette espèce remonte discrètement mais sûrement vers le nord de la France, où elle est sans doute souvent confondue avec Pieris rapae, les critères pour différencier ces deux espèces étant très ténus, semant un peu plus de confusion dans les déterminations de ces jolis papillons blancs.
Si les Piérides sont très présentes dans nos campagnes, elles ne sont pas pour autant des papillons faciles à identifier et nécessitent un bon entraînement et de la circonspection :
Vous ne courez pas vite ? Vous avez oublié votre filet ? Vous avez envie de voir de nouvelles espèces… Avez-vous pensé à rechercher les chenilles ?
On peut rencontrer des chenilles en toutes saisons car certaines hibernent en se cachant sous les feuilles ou en s’enterrant. Mais la belle saison est évidemment plus propice à leur observation, principalement sur leurs plantes nourricières sur lesquelles on les trouve isolées ou bien en groupe.
Que ce soit à vue, au battage des branches ou au fauchage des herbes basses, il est fréquent d’observer des chenilles, jusque sur les plantes, arbres ou arbustes du jardin qu’elles ne dédaignent pas. On en trouve également sur des supports plus ou moins naturels, certaines chenilles se promenant sur des bâtiments ou dans des chemins à la recherche d’un lieu propice à leur nymphose (dernière mue qui les fait passer à l’état de chrysalide).
Se nourrissant de feuilles, ou parfois de lichens, elles se confondent en général avec leur support : elles peuvent ressembler à une nervure de feuille, une branchette, un bourgeon, de l’écorce, un rayon de soleil sur une feuille… Mieux vaut avoir l’œil !
Et lorsqu’elles sont bien colorées, leurs couleurs sont parfois mimétiques avec leur support, tout en indiquant à d’éventuels prédateurs qu’elles ne sont pas comestibles. Certaines se nourrissent en toute discrétion, cachées à l’intérieur des feuilles dans lesquelles elles s’enroulent, comme le Vulcain (Vanessa atalanta). D’autres se font passer pour… une fiente d’oiseau, comme Robert-le-diable (Polygonia c-album).
Leurs poils, lorsqu’elles en sont couvertes, servent également à les protéger des prédateurs, mais aussi des chutes en leur servant d’amortisseurs. Dans ce cas, il vaut mieux éviter de les toucher, sous peine d’irritations parfois très graves (chenilles de Processionnaires du chêne ou du pin = DANGER ne pas approcher !)
Les chenilles, larves des papillons, ne ressemblent pas aux adultes (imagos) qu’elles deviendront, en général leurs couleurs diffèrent complètement. Et elles ne sont pas plus faciles à identifier que les papillons…
Si vous désirez connaître l’identité de l’une d’elles, observez plusieurs critères : le support, le comportement, la façon dont elle se déplace, la taille, la pilosité, le nombre de paires de vraies pattes et de fausses pattes (gare aux « fausses chenilles », qui sont en fait des larves d’hyménoptères).
Observez bien votre chenille vue du dessus, de profil et de face car même la tête peut présenter des critères intéressants. N’hésitez pas à la photographier, si possible. Sachant que la chenille se développe par mues successives et que selon le stade de développement, elle peut parfois changer assez radicalement d’apparence…
Alors, pour faire connaissance et approfondir le sujet, le plus simple reste l’élevage ! En effet, les chenilles représentent des possibilités d’observations multipliées, une autre façon d’observer, et leur élevage est une excellente façon d’apprendre à connaître de nouvelles espèces. L’envol de l’imago représente un moment magique. Si vous êtes tenté par l’élevage vous trouverez quelques conseils ici :
M. Proot G., exploitant agricole, a fait appel en octobre 2019 à l’Association des Entomologistes de Picardie pour obtenir des éléments de valorisation de leurs actions menées en agriculture biologique, en particulier en faveur de la biodiversité. L’ ADEP a proposé la réalisation d’un état des lieux de la connaissance de neuf groupes d’arthropodes dans les infrastructures agroécologiques (I.A.E.) : haies, bandes enherbées et prairies temporaires, l’intérieur des parcelles de cultures n’étant pas concerné.
Télécharger le poster pour consulter les résultats. Rapport d’étude complet disponible sur demande au secrétariat.
Le Dimanche 19 avril 2020 au matin, je sors dans mon jardin pour en faire le tour comme il m’arrive fréquemment de le faire, surtout avec le soleil généreux du moment. De suite je vois un grand papillon se diriger vers un coin ou j’ai laissé pousser des phacélies. Pensant d’abord à un Machaon, en m’approchant de l’individu qui vient de se poser sur les fleurs, je m’aperçois qu’il s’agit d’un Flambé (Iphiclides podalirius). Je cours chercher mon appareil et j’ai le temps de l’immortaliser avant qu’il finisse par redécoller et continuer sa route.
Le Flambé, jusqu’ici cité plutôt dans le sud de l’Aisne et de l’Oise, vient de faire un bond vers le nord jusqu’en soissonnais où peut-être il deviendra plus fréquent à la faveur du climat plus clément de ses derniers temps.
Une dernière « chasse » lumineuse pour cette fin d’année a été organisée par l’ADEP afin de parfaire notre connaissance sur les hétérocères présents sur le site du Bois de Tillet (F.D. de Rêtz, Oise 60).
C’est Carole qui, fonction de la météo du jour, a rapidement organisé cette dernière séance d’inventaire et que nous remercions ici. Thibaud Daumal a répondu présent et est venu parfaire le dispositif d’une troisième lampe.
A cette saison le soleil décline rapidement mais les températures restent encore douces (17°C lors de notre arrivée à 20 h 45 et 13°C à 0 h 00). Peu de lune mais une brise malvenue…
Cette mobilisation a permis de recenser une petite quarantaine d’espèces dont 7 sont d’intérêt ou liées au milieu landicole.
Notre collègue et ami Dominick PRUVOST, s’est lancé dans la construction d’un site internet dédié à l’ensemble des papillons vivants sur notre planète.
Vous retrouverez ci-dessous un extrait et bien sur le lien :
« Le but de ce site est de vous présenter l’ensemble d’un très gros travail de fond (répertorier toutes les espèces de papillons vivant sur notre planète) afin que celui-ci ne reste pas une œuvre inutile et sans suite. J’espère qu’il pourra grandement aider les entomologistes amateurs et professionnels en leur fournissant une quantité importante de données provenant de mes captures personnelles et de renseignements compilés en consultant un grand nombre d’ouvrages spécialisés et de sites internet.
Cela a demandé beaucoup de temps en vérifications et recoupements car malheureusement, en particulier sur internet, on trouve de nombreuses erreurs scientifiques mais j’espère en avoir fait le moins possible. Il y en aura inévitablement étant donnée l’importance du travail, que les spécialistes veuillent me le pardonner et me faire part des corrections nécessaires !
La présentation de ce travail a été réalisée pour une partie sous forme de tableaux Excel que tous ceux qui accéderont à ce site pourront consulter et pour l’autre sous forme de documents photographiques effectués à partir de spécimens provenant de ma collection personnelle ou de celle d’autres collègues qui ont souhaité s’y associer.
Avertissement : le site est encore en cours de construction. Certaines parties sont donc incomplètes et seront complétées dans les semaines voire les mois à venir ».
Cette espèce emblématique appartient à la famille des Papilionidae. C’est le plus grand papillon de jour (= Rhopalocère) observable en France.
Faut-il y voir déjà un effet de la loi Labbé réglementant l’usage des pesticides* ? … 2018 a été une année très propice aux observations de Machaon en Picardie, que ce soit au stade imago (= papillon adulte) ou au stade chenille, alors que cette espèce, autrefois commune, se faisait de plus en plus rare jusqu’encore récemment. Cette tendance sera à confirmer dans les années qui viennent, espérons-le.
Papilio machaon (Linnaeus, 1758)
Certains observateurs chanceux ont même pu également admirer cette année une autre espèce de Papilionidae, Iphiclides podalirius, le Flambé ou le Voilier, qui en vol peut prêter à confusion avec le Machaon et qui est en voie de disparition en Picardie :
Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758)
Description :
Le Machaon est un grand papillon (envergure 65 à 86 mm) aux ailes jaune pâle, ornées de dessins gris et noirs. Les deux sexes sont semblables. Les ailes antérieures sont bordées de gris tandis que les ailes postérieures s’agrémentent d’une bordure bleue soulignée de gris et portent une macule rouge-orangée ainsi qu’une petite queue, d’où son second nom vernaculaire. Il est magnifique et élégant.
Période de vol :
Visible d’avril à août, Papilio machaon se reproduit en deux voire trois générations. Il hiberne à l’état de chrysalide.
Répartition :
Présent dans toute la France, Corse comprise, Papilio machaon est largement réparti dans presque toute l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique du Nord et l’Asie. Visible en petits effectifs, le plus souvent à l’unité, il fréquente des milieux ouverts où il peut trouver à butiner ou à pondre : friches, prairies, jardins, abords des cultures.
Ponte :
La femelle pond ses œufs isolément, en les collant sur la face inférieure d’une feuille d’ombellifère (carotte cultivée ou carotte sauvage, fenouil, panais, aneth…)
La chenille :
L’œuf éclot environ une semaine après la ponte, et le développement larvaire dure environ un mois. Noire avec une tache blanche pendant le premier stade, la chenille devient ensuite d’un joli vert, avec une strie noire entre les segments ainsi qu’une ligne verticale noire ornée de points rouge-orangé au milieu de chaque segment.
Lorsqu’elle est inquiète, la chenille du Machaon sort de petites cornes orangées qu’elle possède sur la tête et qui émettent une odeur repoussant les éventuels prédateurs. C’est une chenille relativement facile à élever lorsqu’on désire tenter l’aventure de l’élevage. (Voir article sur l’élevage des chenilles : http://adepentomo.fr/elever-des-chenilles-un-jeu-denfant/)
La chenille grossit par mues successives puis au dernier stade se fixe sur un support auquel elle s’attache par sa fausse patte annale et en fixant latéralement une solide ceinture faite de plusieurs fils de soie :
Elle va ensuite se contorsionner pour faire tomber sa dernière peau de chenille, laissant apparaître la chrysalide. Le Machaon ne fait pas de cocon, sa chrysalide reste à l’air libre.
La chrysalide :
Fixée à l’extérieur, la chrysalide peut ainsi passer sans dommage toute la mauvaise saison. Elle est indifféremment de couleur grise ou verte, sans incidence avec le support ou la saison ; un élevage de plusieurs chenilles issues de la même ponte donne des chrysalides de l’une ou l’autre couleur :
Émergence :
L’émergence aura lieu environ un mois après la nymphose à la belle saison, ou en mai de l’année suivante si le stade nymphal intervient en fin d’été. L’imago émerge très vite de son enveloppe : la couleur des ailes commence à se voir à travers la chrysalide, quelques heures avant la naissance du papillon. Il va ensuite laisser ses ailes se défroisser et les sécher longuement pour qu’elles durcissent, avant de s’envoler. Il se nourrit alors du nectar de diverses fleurs, sauvages ou cultivées, et cherche un partenaire pour s’accoupler. Et l’histoire peut recommencer !
Texte & photos : Carole Derozier
* (Loi Labbé : en 2017, interdiction pour les collectivités territoriales, les établissements publics et l’Etat d’utiliser ou faire utiliser des pesticides pour l’entretien des espaces verts, forêts ou promenades accessibles au public et relevant de leur domaine public ou privé ; cette interdiction de l’usage des pesticides sera étendue aux particuliers en janvier 2019)
Sources : Guide des papillons nocturnes de France (Robineau, 2011), Guide to the moths of the British Isles (Skinner, 2009), site Lépi’Net, Catalogue des Rhopalocères de Picardie, tome 1 (M. Duquef, édit° ADEP)
À l’automne, les observations de papillons s’espacent mais il est encore possible de voir de très belles espèces, telle que cette magnifique Noctuelle, dans les Xyleninae, que les Anglais admiratifs ont baptisée en français « Merveille du jour » (à prononcer avec un accent royalement britannique).
La « Runique » pour le nom vernaculaire français ou le « Hibou vert » pour les Allemands, a une envergure allant de 44 à 50 mm (observer sur le 3ème cliché la différence de taille entre mâle & femelle). Univoltine et automnale, elle peut se laisser admirer, notamment au piège lumineux, de septembre à novembre, selon les régions. Griposia aprilina est largement répandue en Europe où elle fréquente les forêts, bois, parcs et jardins et peut même être urbaine à l’occasion, pour peu qu’elle trouve des chênes dont sa chenille se nourrit principalement.
En Picardie, cette belle espèce est déterminante de ZNIEFF.
Cette autre Noctuelle, dans les Acronictinae, est un peu plus rare que la précédente ; les Anglais l’ont d’ailleurs baptisée « Scarce Merveille du jour ». Elle est très ressemblante à l’espèce précédente, mais de taille inférieure (envergure : ♂ 37 et ♀ 40 mm). Moma alpium est également univoltine : son nom vernaculaire, l’Avrilière, nous indique qu’on peut l’observer dès le printemps, d’avril à juillet, ce qui permet d’éviter facilement les confusions avec Griposia aprilina. Répandue en Europe, on ne la rencontre pourtant pas dans la partie méditerranéenne. Elle vit dans les chênaies et les forêts mixtes. Sa chenille se nourrit de chêne, parfois de hêtre, bouleau, charme ou sorbier.
Photos : Carole Derozier
Sources : Guide des papillons nocturnes de France (Robineau, 2011), Guide to the moths of the British Isles (Skinner, 2009), site Lépi’Net
L’hiver approche et, comme chaque année, un certain nombre vient hiberner dans la cave (ce papillon a bon goût …). Arrivée l’an dernier le 26 novembre, un premier cette année hier, ils sont assez rigoureux au niveau de la date !
Dans mon jardin, sur mes plants de chénopode géant (Cuise La Motte).
Il a été difficile de photographier l’adulte. De plus, l’élevage n’a pas abouti, c’est dommage, j’aurais bien aimé voir la chrysalide. Chenilles mises en élevage le 10 septembre. Une chenille pénètre à l’intérieur du papier essuie-tout le 25 septembre, complètement à l’intérieur le 1 octobre, mais n’a, semble-t-il, pas survécu.
Simon Barbier, en compagnie de Xavier Lethève, a découvert ce dimanche 15 octobre 2017 la Pyrale du Buis (Cydalima perspectalis) en forêt de Picquigny dans la Somme. Elle gagne donc du terrain et devrait rapidement se généraliser dans la Somme et atteindre le Nord Pas de Calais.