
Entre le Cr du Faune et le Cr du Puits du Roi voici une pancarte située aux abords d’une coupe :

Voici quelques explications :


Photo de l’insecte : J H Yvinec
Entre le Cr du Faune et le Cr du Puits du Roi voici une pancarte située aux abords d’une coupe :
Voici quelques explications :
Photo de l’insecte : J H Yvinec
La recherche des punaises dans le département de l’Oise prend bien des chemins. Battage par parapluie japonais, fauchage au filet fauchoir, piégeage divers, observation à vue… Nombreuses sont les techniques et chacune est efficace sur différentes familles de punaises.
La connaissance des habitudes hivernales de certaines pour les rechercher spécifiquement peut s’avérer très utile voir même rendre leur découverte très facile. C’est partant de ce constat que la proposition de rechercher une espèce bien particulière avait été faite il y a maintenant presque trois ans par le biais d’une note dans le bulletin de l’association. « Le tigre du platane » Corythucha ciliata (Say, 1832) présente en effet une particularité comportementale le rendant aisé à détecter en période froide. IL se rassemble fréquemment et en grand nombre sous les écorces des platanes (Platanus sp). Ces écorces étant naturellement déhiscentes, elles constituent des cachettes faciles d’accès pour les punaises et faciles à l’examen pour l’entomologiste qui cherche à cibler spécialement cette toute petite espèce de la famille des Tingidae.
Le département de l’Oise est actuellement le seul des trois départements de Picardie a avoir fait l’objet d’un début de recherche systématique. Les résultats sont assez éloquents et évoquent dès à présent une présence pérenne et systématique sur tous les supports arborés adaptés en milieu urbain. Même le platane unique perdu au milieu d’un parc urbain peut héberger ne serait-ce qu’un individu ce qui est suffisant pour attester de la présence de l’animal.
Chaque déplacement en ville peut donc faire l’objet d’une rentabilisation: vous voyez un platane, vous examinez quelques belles écorces sur le point de se détacher. Si l’écorce se détache partie basse en première alors rares sont les tentatives infructueuses.
Désormais une quarantaine de mentions circonstanciées ont été produites dans le département. Une recherche plus poussée permettra sans aucun doute de multiplier fortement ce résultat. A vos platanes !
Amateur de photo et de nature, l’apparition de petits APN de qualité m’a permis de m’intéresser à la flore et à la faune du jardin et de la maison. Bien sûr, légender ces photos m’est apparu indispensable. De là, des demandes d’identification sur le forum « Le Monde des insectes » puis mon inscription à l’ADEP.
Très vite, l’envie d’inventorier la flore et la faune présente m’est venue et j’ai vite été étonné par la diversité de celles-ci ! Toute la famille a été mise à contribution, avec énormément d’efficacité, surtout pour les araignées…
Le lieu : une maison dans un village de l’Oise (60), complètement ceinte de murs, avec un petit jardin devant et derrière, un ru à proximité et des forêts de chaque côté.
Le bilan des observations porte sur une dizaine d’années. Parmi ces observations, il y a certainement un certain nombre d’espèces «importées » (bois de chauffage, récoltes de champignons, voitures, etc).
Le résultat brut est étonnant, à ce jour, plus de 1600 taxons différents.
Les déterminations dans les cas compliqués, ont été faites par des spécialistes, notamment membres de l’ADEP, ou participants des forums « Le Monde des insectes » et « Diptera.info » ; un grand merci à eux, sans qui ce document ne pourrait exister.
Voici un bref aperçu des observations :
Des résultats plus approfondis seront publiés dans un futur bulletin de l’ADEP.
Une dernière « chasse » lumineuse pour cette fin d’année a été organisée par l’ADEP afin de parfaire notre connaissance sur les hétérocères présents sur le site du Bois de Tillet (F.D. de Rêtz, Oise 60).
C’est Carole qui, fonction de la météo du jour, a rapidement organisé cette dernière séance d’inventaire et que nous remercions ici. Thibaud Daumal a répondu présent et est venu parfaire le dispositif d’une troisième lampe.
A cette saison le soleil décline rapidement mais les températures restent encore douces (17°C lors de notre arrivée à 20 h 45 et 13°C à 0 h 00). Peu de lune mais une brise malvenue…
Cette mobilisation a permis de recenser une petite quarantaine d’espèces dont 7 sont d’intérêt ou liées au milieu landicole.
Quelques chenilles dont :
Sur l’invitation de notre collègue et ami, Thibaud Daumal, une visite du coteau de Lataule a été organisée cet été. Situé dans l’Oise, à quelques kilomètres de la commune de Gournay sur Aronde, ce magnifique « larris » calcaire (non conventionné) de plusieurs hectares, abrite nombre d’espèces d’intérêt patrimonial.
C’est sous le regard malicieux d’un renard et sous les regards amusés des participants, que nous avons Josiane Chatelain (ABMARS/ADEP), Dominique Potier (ABMARS), Eric Cagniache (Sté Linéenne) et moi-même, suivi Thibaut et emprunté le sentier d’accès menant sur le point culminant dévoilant une vue sympathique des lieux.
Après quelques temps, plusieurs espèces retiendront notre attention :
Nous avons vu un minimum de 20 individus adultes (potentiellement jusqu’à 50 individus sur toute la zone ?). Ce qui est de loin le record observé sur le site.
Nous n’avons vu et entendu que 2 mâles. C’est très faible par rapport à d’habitude sur ce site et probablement lié à la canicule de la semaine dernière. Les 2 seuls chanteurs étaient côté nord de la butte, ce qui est assez original et probablement significatif.
Ces trois espèces sont sur la liste rouge européenne de l’UICN (2016), la liste rouge régionale de la faune menacée de Picardie (2016). Ce sont donc des espèces déterminantes de l’inventaire ZNIEFF.
Ce papillon est inscrit sur la liste rouge européenne de l’UICN (2010), la liste rouge des Rhopalocères de France métropolitaine (2012). Espèce déterminante de l’inventaire ZNIEFF mais notée comme commune dans le livre des Rhopalocères Tome 1 (Adep, Duquef et al. 2004). A surveiller donc…
Un espace patrimonial comme celui-ci, situé au cœur du plateau Picard n’est pas légion et recèle du potentiel… Il mériterait certainement une surveillance et des visites régulières afin de parfaire notre connaissance. Nul doute que certaines espèces pourraient encore créer des surprises.
Texte LC et Thibaud Daumal. Photos : L.C
Oxycarenus lavaterae, ou punaise du tilleul, est originaire du bassin méditerranéen. Depuis les années 1980 l’espèce a entamé une spectaculaire progression vers le nord, sans doute liée au réchauffement climatique qui permet sa survie hivernale. Le trait le plus typique de son comportement est le regroupement de centaines ou de milliers d’individus entassés et serrés les uns sur les autres sur des troncs de tilleuls dès l’automne pour hiverner.
Jean-Claude Bocquillon.
A retrouver ici :
Veuillez retrouver le rapport de notre collègue Emmanuel VIDAL sur l’aranéaufaune des 3 forêts :
Le PDF de qualité supérieur est disponible sur simple demande auprès du secrétariat.
A l’heure où de nombreux organismes rendent des rapports sur la perte de la biodiversité à travers le monde, où les scientifiques confirment cet effondrement du vivant, que les associations locales de France constatent ce phénomène chaque jour sur le terrain, nous continuons à prendre des mesures inutiles et destructrices pour notre flore et notre faune.
Si la fauche des bas-côtés est parfois nécessaire dans les endroits stratégiques afin d’assurer la sécurité routière, elle ne l’est pas, sous prétexte que la « mauvaise » herbe fait « sale » ! Elle détruit de manière considérable notre entomofaune, et pas que…
Les accotements sont des « puits de vie » et un refuge pour insectes, reptiles et micromammifères.
J’ai pu voir des fauches mécaniques cet été dans les Alpes (photo ci-dessous) jusqu’en pleine forêt ! Du grand n’importe quoi ! Cette flore gêne qui ?! Elle est pourtant indispensable à la biologie des insectes (pollinisateurs), au développement des chenilles, etc… La diminution de cette biomasse entomologique ne profite pas non plus aux principaux prédateurs que sont les oiseaux. Il ne faut pas alors s’étonner de voir diminuer de manière inquiétante leur population à leur tour…
!!!
Les plantes des bords de route, utiles aux insectes de tous ordres, ne peuvent accomplir leur cycle biologique complet (fleurs, graines) si elles sont systématiquement fauchées : appauvrissement de la biodiversité végétale et par conséquent des espèces inféodées aux plantes disparues.
Les fauches de nos bas-côtés ne doivent plus être AUTOMATIQUES. Elles permettraient aux services de l’Etat de gagner du temps pour d’autres tâches, d’y gagner économiquement (moins de machines et par conséquent moins de carburant). L’arrêt de ces pratiques permettrait d’éviter une hécatombe de notre biodiversité locale, le tout, dans un cercle vertueux.
Un exemple : ce papillon, le demi-deuil Melanargia galathea (Linnaeus, 1758) , découpé par l’engin mécanique porte malheureusement bien son nom…
Taupe « mutilée ». Photo : Carole Derozier.
Grand format du 18/11/2017 à 16:33
Deux prélèvements venus des communes de Daours et de Corbie (merci Yann !!), viennent confirmer la présence de l’espèce dans le département de la Somme (80). Nous connaissions l’espèce dans quelques communes de l’Aisne et de l’Oise, mais ces occurrences « remontent » l’espèce géographiquement bien plus au nord. L’espèce n’étant pas encore connue du département du Nord (59), ni du Pas-de-Calais (62) à ce jour.
Ci-dessus : Myrmica schencki Viereck, 1903 : Cartographie picarde de l’espèce pour la période 2014-2017 (Conception : LC).
Ci-dessous : DAOURS, 1er site où l’espèce a été détectée par Yann Duquef – (Photo LC).
Proche de Creil, je vous propose de découvrir un paysage étonnant : les carrières de Saint Vaast lès Mello.
Une randonnée de 10Km environ dans la Vallée du Thérain, qui offre à la fois un espace thermophile à xéro-thermophile puis un environnement hygrophile (étang). L’ex-carrière, de l’époque géologique du Lutécien -soit 45 millions d’années environ- a été exploitée pour son calcaire dès le XIXème siècle. Aujourd’hui re-végétalisée, c’est le lieu idéal pour les randonneurs, les pêcheurs et où viennent s’entrainer à loisir, quelques grimpeurs sur les colonnes de pierre abandonnées.
De nombreux insectes ont élu domicile dans ces lieux qui nécessiteraient certainement des études plus approfondies.
Voici quelques photos du site. Vous trouverez plus bas le site internet dédié, avec de plus larges informations pour celles et ceux qui seraient curieux de le découvrir.
Site :
http://www.saintvaastlesmello.fr/fr/information/63989/la-randonnee-carrieres
Photos et texte : L. Colindre.
Voici un bel endroit promis à la contemplation. Situé sur la commune de Marolles à la limite de l’Oise et de l’Aisne. Environ 13 ha de tourbières à proximité du Canal de l’Ourcq.
Il s’agit d’une ancienne exploitation de tourbe (début du XX ième siècle). On y dénombre environ 200 espèces végétales dont 22 remarquables. Les insectes devraient certainement y être recensés dans un cadre spécifique, tant le potentiel y est important en « aquatiques » (mais pas que…!).
Attention aux « Tremblants » (planchers tourbeux flottants) pouvant être dangereux si l’on s’aventure hors des sentiers balisés.
Site actuellement géré par le CENP.
Bottes OBLIGATOIRES !
Pour en savoir plus, liens CENP, ZNIEFF et ENS :
http://conservatoirepicardie.org/le-marais-de-bourneville
https://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/220013837.pdf