Archives de catégorie : Milieux

Cet hiver 2021, participez à la plantation de haies fruitières en Bio, les insectes pollinisateurs y seront les bienvenus !

Les inventaires des arthropodes dans un réseau de haies sur l’exploitation de la La ferme du développement durable à Herleville (Somme) ont abouti à la réalisation d’un rapport d’étude réalisés par l’ADEP. Sur cette exploitation, il est prévu en décembre 2021 la plantation de haies fruitières en arboriculture Biologique soit environ 5000 arbres.

E. Vidal

Pour mener à bien ce projet, le bénévolat est activement recherché. L’exploitant vous invite à donner un peu de votre temps. Des inscriptions sont possibles via le lien suivant :

https://doodle.com/poll/zq4ueupi4943diwg?utm_source=poll&utm_medium=link

Pour plus de renseignements : 

Ferme du développement durable, Gonzague Proot,  22 grande rue 80340 HERLEVILLE 

06 14 21 03 82

E. Vidal

Coléoptères saproxyliques : Le projet SAPROX

Dans le cadre de l’animation de l’inventaire national des coléoptères saproxyliques un webinaire est organisé et se tiendra le

samedi 20 novembre 2021.

Ce séminaire en ligne sera l’occasion de faire le point sur le projet SAPROX, ses perspectives et d’apporter des éclairages sur les coléoptères saproxyliques. Le programme détaillé est disponible en ligne.

Pour en savoir plus et s’y inscrire, retrouvez le lien vers la page du Site SAPROX ici :

http://saprox.mnhn.fr/webinaire-saprox-20-novembre-2021/

Etre avec les abeilles

 Ciné-rencontre le samedi 18 septembre à 20h en présence d’Emmanuel Vidal de l’ADEP (Association des Entomologistes de Picardie)

A Compiègne, Cinéma Majestic, Place J. Tati

Bande-annonce :https://www.jupiter-films.com/film-etre-avec-les-abeilles-108.php

Plusieurs dizaines de personnes pour cette séance sur la vie des abeilles, les ruchers, les problématiques apicoles, les néonicotinoïdes, etc.

Emmanuel à donc du intervenir (seul) pour répondre aux multiples questions. Ces dernières, majoritairement ciblées sur l’apiculture. Le débat a eu l’avantage de faire prendre conscience de l’intérêt majeur des insectes pollinisateurs et de leur protection.

Arthropodes & infrastructures agroécologiques en agriculture biologique, Ferme du développement durable, Herleville, Hauts-de-France.

M. Proot G., exploitant agricole, a fait appel en octobre 2019 à l’Association des Entomologistes de Picardie pour obtenir des éléments de valorisation de leurs actions menées en agriculture biologique, en particulier en faveur de la biodiversité. L’ ADEP a proposé la réalisation d’un état des lieux de la connaissance de neuf groupes d’arthropodes dans les infrastructures agroécologiques (I.A.E.) : haies, bandes enherbées et prairies temporaires, l’intérieur des parcelles de cultures n’étant pas concerné.

Télécharger le poster pour consulter les résultats. Rapport d’étude complet disponible sur demande au secrétariat.

ABC Noailles

CAP SUR NOAILLES ! (2)

Oh, punaise !

L’entomologiste qui fait un inventaire rêve bien entendu de rencontrer un grand nombre d’espèces d’insectes communs, mais espère surtout observer des petites bêtes un peu inédites pour lui et donc peu communes.


Ce fut le cas le dimanche 18 avril, lors de mes premières observations dans le cadre de l’ABC (Atlas de la Biodiversité Communale) organisé sur la commune de Noailles, où la visite d’un petit coteau m’a permis entre autres l’observation de quelques hémiptères :

Haematoloma dorsata (Ahrens, 1812) :

Photo : Carole Derozier

Deux exemplaires de ce joli Cercope furent obtenus au fauchage des herbes basses, non loin de petits résineux. Le Cercope fait partie de l’ordre des Hémiptères, comme les Punaises, Cigales, Pucerons ou Cochenilles. Il appartient à la famille des Homoptères. Il pond ses œufs à la base des tiges de graminées ou sur le sol pour cette espèce précise, ses larves s’enduisent ensuite pour se protéger d’une mousse blanche appelée « crachat de coucou » ; tout promeneur un peu attentif en a déjà remarqué. Ce Cercope particulier, dont la base des ailes est ourlée de rouge, se distingue ainsi facilement des deux autres espèces de Cercope, plus communes : Cercopis vulnerata Rossi, 1807, le Cercope sanguin, qui possède trois paires de taches rouges sur les élytres, dont un joli W vers le bas des ailes :

Photo : Carole Derozier

et Cercopis intermedia Kirschbaum, 1868, le Cercope intermédiaire, reconnaissable à  ses genoux rouges :

Photo : Carole Derozier

Peritrechus gracilicornis Puton, 1877 

Photo : Carole Derozier

Une petite punaise Lygaeidae (moins de 5 mm !), dans la famille des Ryparochromidae ; difficile à distinguer des autres espèces de Peritrechus, il faut ici regarder de très près la répartition des couleurs sur le pronotum et les élytres,  l’épaisseur du 3ème segment antennaire, les petites épines et la grande sur le tibia avant, la couleur des tibias arrière… Un genre compliqué à identifier ! Cette petite punaise affectionne les milieux secs.

Gonocerus juniperi, Herrich-Schäffer, 1839,

le Gonocère du genévrier :

Photo : Carole Derozier

Cette punaise au corps allongé appartient à la famille des Coreidae, au genre Gonocerus ; rouge et verte sur le dessus, elle est d’un vert presque jaune au-dessous. Relativement commune lorsque sa plante préférée est présente, il était logique de la trouver au battage de genévrier. Mais on peut également la rencontrer sur thuya.

Piezodorus lituratus (Fabricius, 1794)

la Punaise des genêts :

Photo : Carole Derozier

Trouvée au fauchage des herbes basses, non loin de pieds de genêts, sa plante préférée, cette jolie punaise de la famille des Pentatomidae peut revêtir des couleurs très variées, allant du vert jaune au brun doré, avec des touches de rouge, en fonction de sa maturité sexuelle et de la saison, mais toujours d’aspect brillant. Ses antennes sont orangées et le bord de son abdomen est de couleur vert jaune. Assez commune, il est cependant toujours plaisant de la rencontrer ; elle aime également les milieux secs.

Taphropeltus contractus (Herrich-Schäffer, 1835) :

Photo : Carole Derozier

Moins de 4 mm pour cette petite punaise appartenant aux Lygaeidae ; la tête se resserre derrière les yeux, qui sont proéminents, elle a de longs poils sur les fémurs avant. Elle affectionne les habitats secs. Celle-ci fut trouvée au tamisage de litière ; merci à Laurent notre myrmécologue de m’avoir permis de picorer dans son tamis !

Osphya bipunctata (Fabricius, 1775) :

Enfin, pour changer des Hémiptères, un joli et peu commun coléoptère, qui appartient à une petite famille peu connue, les Melandryidae.

Photo : Carole Derozier

Longiligne, de coloration variable selon le sexe, le pronotum est bordé de jaune presque translucide, les 2 premiers articles des antennes sont jaunes ainsi que le haut des pattes. Ce coléoptèrevraiment peu commun est surnommé le faux Cantharide ; en effet, il trompe son monde en ressemblant à un Cantharidae, mais il n’a pas leurré Jean-Claude Bocquillon, coléoptériste de l’ADEP, qui m’a aidée à l’identifier, merci à lui.













Cap sur Noailles !

Les premières sorties ont eu lieu ce WE pour un inventaire faunistique sur la commune de Noailles (Oise).
Bien entendu, les arthropodes sont au « menu » de l’étude menée par l’ADEP. Cet inventaire est l’occasion de mettre à jour la biodiversité à l’échelle communale.

Voici les premières photos en avant première !

Nous remercions chaleureusement Valentin pour son accompagnement sur le terrain.

Photo : L. Colindre

Ci-dessus : la « dream team » tout sourire du dimanche 18/04 : Ludivine, Adrien et Carole. Samedi 17/04 déjà, Alexis et Julie accompagnés de Valentin et d’Adrien avaient déjà investi les lieux.

Photo : L. Colindre

Différentes techniques sont utilisées pour découvrir le monde des insectes et araignées. Ici le filet entomologique.

Photo : Alexis Bliot

Un syrphe (ici, une femelle Xanthogramma citrofasciatum) : souvent confondu et pris pour une guêpe, il s’agit en fait d’une mouche pollinisatrice, indispensable à nos écosystèmes.

Photo : L. Colindre.
Photo L.Colindre.

Les premières découvertes. Ci-dessus : la minuscule fourmi « fugace » Solenopsis fugax (2 mm). Ci-dessous, une belle Hespérie se chauffant au soleil.

Photo : L.Colindre
Photo : L. Colindre

Le second site : un reliquat d’ourlet calcicole. Ces milieux sont essentiels pour y trouver des espèces d’intérêt patrimonial.

Ci-dessous Valentin nous rejoint et Laurent utilise un tamis portable (une autre technique pour révéler la pédofaune).

Photo : Carole Derozier
Photo : L. Colindre

Une journée bien agréable et ensoleillée qui s’achève sous l’œil vigilant d’une élégante fauvette grisette.

Abeilles sauvages : Bilan des connaissances & actions de l’ADEP, 2010-2020

Cette note tente de restituer les connaissances acquises en Picardie sur les abeilles sauvages au cours d’une décennie. Les prospections entomologiques ont ciblé des espaces ruraux, des espaces dit naturels et des marges d’agglomérations. La pression d’observation est restée modeste avec une couverture disparate du territoire picard. Les résultats sont exposés en fonction d’une catégorie simplifiée de milieux et en fonction d’un découpage géographique flou. Au-delà d’une classique contribution à la connaissance d’un groupe d’insectes, j’ai souhaité valoriser au mieux les spécimens récoltés, le travail du naturaliste ainsi que l’implication de l’association. Cette note coïncide avec l’achèvement du Plan National d’Actions en faveur des pollinisateurs sauvages. La curiosité du vivant, le plaisir d’herboriser, la chaleur et la lumière des belles saisons sont restés les facteurs déterminants de motivation.

Version haute définition sur simple demande auprès du secrétariat.

Projet d’arrêté de protection de biotope (APB) pour les sites de la Pointe de la Crèche et du Cap Blanc-Nez

Photo : L Colindre

Vous voulez aider concrètement la biodiversité des Hauts-de-France ?
Agissez directement et simplement en participant à la consultation publique lancée par la DREAL des Hauts-de-France dans le cadre du projet d’arrêté inter-départemental de protection de biotope.

Abeilles sauvages en Thiérache : recueil de connaissances (2014-2020)

Ce document sur les abeilles sauvages a pour objectif de valoriser les observations recueillies au cours de rencontres collaboratives entre l’ADEP et le CPIE de l’Aisne et en y ajoutant des données personnelles et partagées de Guénael Hallart.

L’objectif étant d’améliorer nos connaissances des arthropodes notamment dans le Nord de l’Aisne.

Bombus hypnorum Photo LC.

Diagnostic entomologique et aranéologique du Bois de Tillet, Forêt de Retz, Picardie

Les atteintes aux landes sèches du Bois de Tillet portées au cours du siècle dernier les laissent dans un état de conservation défavorable. Leur remise en état nécessite un programme de restauration important, guidé par une notice de gestion adaptée. Une partie de ces travaux sera réalisés dans le cadre des mesures de compensation environnementale liée la mise en deux fois deux voies de la RN2.

Nous portons à votre connaissance le diagnostic entomologique complet réalisé par l’ADEP sur une partie de l’année 2019.

Atypus affinis Photo LC

Atlas de la biodiversité communale : Inventaire des arthropodes du parc de geresme. Crépy-en-Valois (Oise, 60)

Pour connaître la biodiversité entomologique présente, la ville de Crépy-en-Valois a commandé à l’ADEP un inventaire faunistique entrant dans le cadre du projet d’ABC (« Atlas de la Biodiversité dans les Communes ») et centré sur trois groupes d’insectes : les lépidoptères (Papillons), les orthoptères (Criquets, Grillons, Sauterelles) et les odonates (Libellules).

ADELSKI A., COLINDRE L., DEROZIER C. & PAGOT C. (2018) Inventaire des arthropodes du Parc de Géresme et de la pelouse des remparts, Crépy-en-Valois (Oise, 60) Atlas de la Biodiversité Communale, 34 p.

Le Flambé s’invite en soissonnais

Iphiclides_podalirius Photo : Nicolas Vansteene

Le Dimanche 19 avril 2020 au matin, je sors dans mon jardin pour en faire le tour comme il m’arrive fréquemment de le faire, surtout avec le soleil généreux du moment. De suite je vois un grand papillon se diriger vers un coin ou j’ai laissé pousser des phacélies. Pensant d’abord à un Machaon, en m’approchant de l’individu qui vient de se poser sur les fleurs, je m’aperçois qu’il s’agit d’un Flambé (Iphiclides podalirius). Je cours chercher mon appareil et j’ai le temps de l’immortaliser avant qu’il finisse par redécoller et continuer sa route.

Le Flambé, jusqu’ici cité plutôt dans le sud de l’Aisne et de l’Oise, vient de faire un bond vers le nord jusqu’en soissonnais où peut-être il deviendra plus fréquent à la faveur du climat plus clément de ses derniers temps.

Nicolas Vansteene

Les larves à « queue de rat »

Larve d’Eristalis, Photo LC

Connaissez vous les « larves à queue de rat » ? Les Diptères, Syrphidae avant d’être adultes, pondent dans l’eau, y compris dans des milieux « sales », eutrophisés (photo ci-dessous).

Milieu de la découverte : une fosse à lisier où stagne une eau des plus sales qui soit !

Mais aussi : les mares temporaires, les eaux croupies, les abreuvoirs à bovins, les récupérateurs d’eau, etc.

Cet appendice est très long et fonctionne comme un « tuba » pour respirer sous l’eau.

Une fois leur cycle terminé, les larves s’en vont nymphoser non loin pour devenir de belles mouches nectarifères, et devenir comme ça :

Syrphe du genre Eristalis Photo LC

Il existe d’autres Syrphes présentant cette caractéristique : les Helophilus : mais la larve reste plus petite ainsi que les Diptères Stratyiomidae.

Je reconnais que ce reportage n’a rien de « ragoutant » mais reconnaissez de votre côté qu’il s’agit là d’une singulière particularité ! D’autre part ces larves possèdent un atout de taille : elles participent à la dégradation de la matière organique et les adultes à polliniser. Deux bonnes raisons de ne pas les tuer.

Tout a une utilité dans la nature ! Il suffit de trouver laquelle !

Remerciements à Damien TOP pour ses précisions sur les Syrphes.