Un nouvel ouvrage sur les Coléoptères Curculionoidae vient de paraître :
Les Curculionoidea du département du Loiret
Un nouvel ouvrage sur les Coléoptères Curculionoidae vient de paraître :
Les Curculionoidea du département du Loiret
Lisez l’intégralité du premier bulletin de l’ADEP année 1989 en cliquant sur le lien ci-dessous, puis une seconde fois sur la deuxième page pour le téléchargement :
Bonne lecture !
Au sommaire :
Les lépidoptères de la Vallée de la Souche (Aisne, 02) – M. Duquef
Introduction à l’article de M. Bevierre (hétérocères) – M. Duquef
Bombyces de Fort Mahon (Somme 80) (hétérocères) -X. Bevierre
Argynnis (Brenthis) daphne dans le Nord-Ouest du Cher – R. Richet
Le Conservatoire des Sites Naturels de Picardie (Actuellement CENP)
Les coléoptères Cerambycidae de Picardie – G. Carpeza
Les Lépidoptères de la Somme (80) 1ère partie : les Notodontidae – M. Duquef
Lisez l’intégralité du bulletin 1994 (53 pages) en cliquant sur le lien ci-dessous, puis une seconde fois sur la deuxième page pour le téléchargement :
Bonne lecture !
Au sommaire :
Entomofaune du marais de Fortmanoir (Somme 80) – P. Antheaume et J.P. Coutanceau
Boloria aquilonaris dans les environs de Méru (Oise 60)- M. Duquef
Quelques remarques sur l’entomofaune méruvienne (Oise 60) – F. Beaupere
Proserpinus proserpina au château de Coucy (Aisne 02) – J.C. Bocquillon
Au sujet de la présence des scorpions dans l’Oise – J.C Decerf
Une nouvelle localité pour Proserpinus proserpina (Lepidoptera Sphingidae) – G. Lecocq
Anthaxia salicis en Picardie – J C Bocquillon
Un coléoptère surprenant (Méloé sp/ Triongulin) – G. Dron
Les staphylins du Marquenterre (Somme 80) – H Bruge, G Haghebaert
Insectes du parc ornithologique du Marquenterre – F. Sueur
Notes sur le Criocère du lis Lilioceris lilii dans la Somme – F. Sueur
Tableaux synoptiques des Eucarabus (Morphocarabus monilis), Coleoptera Carabidae – A. Pucci
Coléoptères Curculionidae de Picardie (1ère note) – G Carpeza
Une chasse de nuit dans les landes de la forêt de Compiègne (Oise 60) – M Duquef
Les Rhopalocères de la forêt de Compiègne (Oise 60) – M Duquef
« Les myriapodes ne sont plus les grands délaissés d’il y a 20 ans puisque l’activité est croissante sur ce groupe en France, en particulier sur les chilopodes pour lesquels des clés récentes existent. De nombreux trous se sont ainsi comblés dans plusieurs secteurs français grâce à plusieurs collègues qui se sont mis à leur étude. Malgré tout, d’autres secteurs demeurent désespérément vides de données ou presque, alors que des associations sur les insectes et autres arthropodes y existent. C’est notamment le cas en Picardie, comme vous le verrez dans le bref bilan ci-après sur les chilopodes, initialement diffusé en interne au sein du groupe informel des « myriapodologistes » français récemment créé : même les espèces très communes n’y sont quasiment pas signalées » !
EI_Etat_des_lieux_connaissance_chilopodes_de_France_nov_2018
« La contribution même minime de quelques collectes serait vraiment utile. Comme l’attestent les cartes du bilan cartographique, apporter des données sur des espèces communes de son jardin ou du bois d’à côté combleraient déjà un grand vide picard ».
M Etienne IORIO
L’identification des espèces en Picardie est vraiment devenue plus simple grâce à l’ouvrage que messieurs Etienne IORIO et Aurélien LABROCHE ont réalisé en 2015. Il est aujourd’hui dispo gratuitement en pdf car épuisé au format papier :
lien vers « le monde des insectes » :
https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=47295
Les Abax sont des Coléoptères forestiers assez semblables, entièrement noirs et brillants. Une autre espèce proche peu aussi être confondue : Molops piceus (Panzer, 1793). Tous les Abax sont brachyptères.
A. parallelepipedus, Photo : Thierry Sinnaeve.
Nous présentons ici le tableau des espèces (d’après Bonelli, 1810) avec correctifs apportés et rajouts. 5 espèces françaises dont 3 sont visibles en Picardie.
Clé :
Onychium de tous les tarses sétulé en dessous. Espèce de grande taille, à pronotum ample, ses deux impressions basales bien distinctes, linaires et lisses. Elytres subparallèles, allongés, à stries profondes, l’angle huméral denté. Noir, les palpes roux, les élytres brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Apex du pénis très long, sans crochet apical. Long. 16 à 22 mm. Visible en Picardie : le plus grand des trois, fossettes basales du pronotum lisses et formées de 2 impressions linéaires bien distinctes.
Abax parallelepipedus (Piller & Mitterpacher, 1783) photo ci-dessous, cliché : M. Bertrand.
Onychium glabre en dessous, celui des tarses postérieurs parfois avec quelques soies. Une seule fossette, large et arrondie, de chaque côté de la base du pronotum………………………..…2
Fossettes basales du pronotum très larges et ponctuées. Court et parallèle, les élytres avec la côte du 7ème interstrie très saillante. Noir peu luisant surtout chez les femelles. Apex du pénis assez long, avec un crochet saillant du côté droit à son extrémité. Long. 13 à 18 mm. France du nord-est, Alsace, Vosges, …
2. Abax carinatus (Duftschmid, 1812)
Fossettes basales du pronotum arrondies et lisses…………………..…………….3
Pas de striole basale juxtascutellaire. Allongé, étroit et parallèle, le pronotum à peine transverse, les élytres parallèles ; la carène du 7ème intersrie mousse et peu saillante. Noir luisant dans les deux sexes. Apex du pénis relativement court, à bord anguleux. Long. 14 à 18 mm. Visible en Picardie : taille intermédiaire, striole basale juxtascutellaire absente.
3. Abax parallelus (Duftschmid, 1812)
Striole basale bien développée à la base du 1er interstrie…………………………4
Allongé, subparallèle, le pronotum à peine transverse, très faiblement rétréci à la base. Elytres à carène du 7ème interstrie peu saillante, brillants chez le mâle, mats chez la femelle. Apex du pénis relativement court, son extrémité dentée du côté droit. Long. 16 à 20 mm. Sud de la France, Pyrénées et Ariège.
4. Abax pyrenaeus (Dejean, 1828)
Ovale court et large, le pronotum très large à la base, son bourrelet marginal très épais. Elytres courts, luisants dans les deux sexes. Apex du pénis long et large, à bord arrondi. Long. 12 à 15 mm. Visible en Picardie : le plus petit des trois, striole basale juxtascutellaire bien présente.
5. Abax ovalis (Duftschmid, 1812) Photo ci-dessous, cliché : Michel Bertrand.
Un merci particulier à Thierry Sinnaeve pour sa relecture et son aide et à Michel Bertrand pour ses clichés.
Les Ammophilinae sont des Hyménoptères apocrites de la famille des Sphecidae. L’insecte ne passe pas inaperçu car sa forme fuselée, sa « taille de guêpe », ses couleurs vives (rouge et noir) sont caractéristiques. Les ammophiles sont d’une taille modeste : entre 12 et 35 mm, les femelles étant plus grandes que les mâles. Il existe environ 200 espècesdécrites dans le monde.
En France, moins de 10 espèces sont connues (Bitsch et al., 1997) :
La base ClicNat (http://www.clicnat.fr/?page=fiche&id=11907) propose sur son site uniquement Ammophila sabulosa, l’espèce certainement la plus communément rencontrée.
A moins que cette dernière espèce ne soit tout simplement confondue avec d’autres : A. sabulosa, A. campestris, A. pubesens, A. terminata (espèces aux pattes noires) et A. heyderi (espèce à pattes rouges) sont donc potentiellement observables dans notre périmètre. Outre la couleur des pattes, la coloration du tergite n°3 et la forme de la 3ème cellule cubitale sont des critères complémentaires. Il reste cependant compliqué d’en tirer une simple conclusion sur photo (C. Villemant, com. pers. 2018).
Pour rencontrer l’adulte (phytophage) il faut scruter les fleurs de thym, scabieuses, centaurées. La période de vol la plus propice : juin à septembre.
L’espèce est surtout connue par sa biologie : elle accumule des chenilles paralysées dans son nid qu’elle creuse au sol, pond un œuf, puis rebouche l’entrée parfois en utilisant un caillou pour damer le sol à ce niveau. Jean-Henri Fabre a beaucoup écrit à ce sujet. La larve va s’alimenter de la chenille paralysée mais encore vivante. Les proies sont habituellement composées de chenilles, d’Hétérocères, d’Hesperidés et de Tentrèdes.
Afin de décrire ce comportement dont j’ai été le témoin cet été, je vous propose de le faire en image. L’insecte est farouche mais avec un peu de patience, l’Ammophile (ayant trouvé sa proie), revient vite sur les lieux de son méfait, observe, repart puis revient à nouveau.
L’insecte emporte la proie paralysée bien plus grosse que lui.
Positionnement de la chenille « ventre en l’air », face à la loge.
La proie est tirée au fond.
L’Ammophile rebouche consciencieusement la loge.
ni vu, ni connu… le cycle peut (re)commencer.
Bibliographie :
Bitsch, J. & J. Leclercq. 1993. Faune de France 79. Hyménoptères Sphecidae d’Europe Occidentale, volume I. Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles, Paris, 325 pp.
Bitsch, J., Y. Barbier, S.F.Gayubo, K. Schmidt & M. Ohl. 1997. Faune de France. Hyménoptères Sphecidae d’Europe Occidentale, volume II. Fédération Française des Sociétés de Sciences Naturelles, Paris 1997. 429 pp., 76 planches, 154 cartes.
Fabre, J-H. Souvenirs entomologiques , Etude sur l’Instinct et les Mœurs des Insectes, Tome 2 réédition Sciences nat, 1986.
Veuillez retrouver le rapport de notre collègue Emmanuel VIDAL sur l’aranéaufaune des 3 forêts :
Le PDF de qualité supérieur est disponible sur simple demande auprès du secrétariat.
Bonjour,
Veuillez trouver ci-dessous le lien vers l’étude aranéologique en forêt d’Ermenonville, un travail effectué par notre collègue Emmanuel VIDAL :
Le téléchargement du PDF en qualité supérieure est disponible sur simple demande auprès du secrétariat : secretariat@adepentomo.fr
Par Céline PAGOT.
A Senlis, le mardi 16 octobre, Emmanuel Vidal, arachnologue de l’ADEP, a présenté en compagnie de Jean-Luc Hercent (PNR Oise-Pays de France) les résultats de son travail sur les araignées en Forêt Domaniale d’Ermenonville.
Photo : Céline Pagot
La présentation s’est déroulée en deux parties avec une introduction sur la forêt d’Ermenonville et la mise en place de la Réserve Biologique Dirigée dans un premier temps. Sur les 3000 ha de landes connues auparavant, ce sont 150 ha qui resteraient aujourd’hui, selon les explications de Jean-Luc Hercent. Les derniers aménagements forestiers ont permis de créer la Réserve Biologique Dirigée au cœur de la forêt domaniale justifiée par la biodiversité particulière retrouvée lors des diagnostics Habitats-flore-Bryologie et Araignées.
A suivie une présentation détaillée de l’étude sur l’arachnofaune de la RBD. Les échantillonnages ont permis d’étudier divers aspects paysagers de cette partie de la forêt dont les caractéristiques landes sèches à callune. Des affinités de groupes d’espèces d’araignées aux conditions écologiques particulières rencontrées sur le terrain ont pu être mises en évidence.
Jean-Luc Hercent et Emmanuel Vidal (au micro) Photo : C. Pagot.
Cet inventaire a permis de déceler une nouvelle espèce pour la France : l’araignée Anyphaena furva (ci-dessous), araignée forestière et thermophile. Cette découverte très intéressante pour la forêt d’Ermenonville conclut que celle-ci n’a pas fini de nous dévoiler quelques surprises…
Photo : Jean-Hervé Yvinec
Pour plus de renseignements sur l’étude : secretariat@adepentomo.fr ou télécharger directement le pdf sur le site.
Par Céline Pagot.
A vos agendas ! La 6ème conférence régionale sur la faune sauvage à lieu samedi 24 novembre à Urcel (Laonnois – 02).
Lien Picardie-Nature :
Lien pour s’inscrire
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdLUyBR6ZlrPQRA2_8LLmFZcEhQ7j6qCDLgOp1ORh-yx9SnpA/viewform
Au programme :
9h30 : Accueil des participants
9h50 : Ouverture de la journée par Patrick THIERY, Président de Picardie Nature, et Jean-Hervé YVINEC, Président de l’ADEP, puis prise de parole des personnalités présentes.
Chaque présentation sera suivie d’un temps d’échange avec la salle
10h20 : « Espèces menacées : les listes rouges de Picardie » par Sébastien MAILLIER (Picardie Nature)
10h50 : « Retour sur le week-end naturaliste du sud de Soissons » par Thomas HERMANT (Picardie Nature)
11h15 : « Présentation de l’Atlas mammifères grande région avec en exemple le Rat des moissons » par Rémi FRANÇOIS & Thomas HERMANT (Picardie Nature) et Arnaud BOULANGER (GON)
12h05 : Pause déjeuner
14h00 : « Résultats de l’étude écrevisse à pattes blanches » par Guénael HALLART (CPIE des Pays de l’Aisne) & Romain MARLOT (Fédération de Pêche de l’Aisne)
14h25 : « Inventaire des Coléoptères aquatiques de la RNN du marais d’Isle » par Céline PAGOT & Jean-Hervé YVINEC (ADEP)
14h50 : « État des connaissances et de conservation du Grand Rhinolophe dans le département de l’Aisne » par Lucie DUTOUR (Picardie Nature)
15h15 : Pause
15h45 : « Liste rouge des Araignées du Nord Pas de Calais » par Sylvain LECIGNE (GON)
16h10 : « Amélioration des connaissances sur la Vipère péliade dans les Hauts-de-France » par Nicolas CARON & Thibaut GÉRARD (CEN Picardie)
16h35 : Discussion autour des listes rouges
17h00 : Clôture de la Journée suivie du Pot de l’amitié
A l’heure où de nombreux organismes rendent des rapports sur la perte de la biodiversité à travers le monde, où les scientifiques confirment cet effondrement du vivant, que les associations locales de France constatent ce phénomène chaque jour sur le terrain, nous continuons à prendre des mesures inutiles et destructrices pour notre flore et notre faune.
Si la fauche des bas-côtés est parfois nécessaire dans les endroits stratégiques afin d’assurer la sécurité routière, elle ne l’est pas, sous prétexte que la « mauvaise » herbe fait « sale » ! Elle détruit de manière considérable notre entomofaune, et pas que…
Les accotements sont des « puits de vie » et un refuge pour insectes, reptiles et micromammifères.
J’ai pu voir des fauches mécaniques cet été dans les Alpes (photo ci-dessous) jusqu’en pleine forêt ! Du grand n’importe quoi ! Cette flore gêne qui ?! Elle est pourtant indispensable à la biologie des insectes (pollinisateurs), au développement des chenilles, etc… La diminution de cette biomasse entomologique ne profite pas non plus aux principaux prédateurs que sont les oiseaux. Il ne faut pas alors s’étonner de voir diminuer de manière inquiétante leur population à leur tour…
!!!
Les plantes des bords de route, utiles aux insectes de tous ordres, ne peuvent accomplir leur cycle biologique complet (fleurs, graines) si elles sont systématiquement fauchées : appauvrissement de la biodiversité végétale et par conséquent des espèces inféodées aux plantes disparues.
Les fauches de nos bas-côtés ne doivent plus être AUTOMATIQUES. Elles permettraient aux services de l’Etat de gagner du temps pour d’autres tâches, d’y gagner économiquement (moins de machines et par conséquent moins de carburant). L’arrêt de ces pratiques permettrait d’éviter une hécatombe de notre biodiversité locale, le tout, dans un cercle vertueux.
Un exemple : ce papillon, le demi-deuil Melanargia galathea (Linnaeus, 1758) , découpé par l’engin mécanique porte malheureusement bien son nom…
Taupe « mutilée ». Photo : Carole Derozier.
Ce week-end (13 et 14 octobre) se déroulait à Senlis, à la caserne Ordener, le salon organisé par l’ABMARS (Association des Botanistes et Mycologues Amateurs de la Région de Senlis).
A cette occasion et comme tous les ans, l’ADEP y était, au côté de beaucoup d’autres (Conservatoire, PNR, Picardie Nature, l’Agrion, etc).
Remercions Céline, Jean Claude et Régis d’y avoir consacré beaucoup de temps pour présenter le monde des arthropodes et répondre aux questions d’un public fort intéressé…
Pour ceux qui n’ont pu venir, voici quelques photos :
Grand format du 18/11/2017 à 16:33