Une dernière « chasse » lumineuse pour cette fin d’année a été organisée par l’ADEP afin de parfaire notre connaissance sur les hétérocères présents sur le site du Bois de Tillet (F.D. de Rêtz, Oise 60).
C’est Carole qui, fonction de la météo du jour, a rapidement organisé cette dernière séance d’inventaire et que nous remercions ici. Thibaud Daumal a répondu présent et est venu parfaire le dispositif d’une troisième lampe.
Thibaud en pleine installation. Photo LC.
A cette saison le soleil décline rapidement mais les températures restent encore douces (17°C lors de notre arrivée à 20 h 45 et 13°C à 0 h 00). Peu de lune mais une brise malvenue…
Allumage. Photo LC.Carole en pleine détermination. Photo LC
Cette mobilisation a permis de recenser une petite quarantaine d’espèces dont 7 sont d’intérêt ou liées au milieu landicole.
Catocala faxini, (La Lichénée bleue) une espèce déterminante ZNIEFF. Photo LCLe Sphinx du liseron (Agrius convolvuli), commun mais toujours impressionnant au drap ! Photo LC
Quelques chenilles dont :
Chenille de la Noctuelle de la Myrtille (Anarta myrtilli). Sur la liste rouge de Picardie, espèce déterminante ZNIEFF. Cliché : James Lindsey sous licence CC BY-SA 3.0
Le 28/09/2019, un atelier intitulé « Les araignées tissent des fils » a été animé par le réseau picard d’étude des araignées associant Picardie nature et l’Association des Entomologistes de Picardie dans le cadre de la programmation culturelle 2019- 2020 de la médiathèque de Corbie (Communauté de communes du Val de Somme).
Un diaporama et la présentation de spécimens vivants ont levé le voile sur les différentes espèces d’araignées et leurs secrets. De la globuleuse « Epeire à quatre points » (photo ci-dessous) en passant par la filiforme Tetragnathe à la fameuse Tégénaire, visitant souvent les intérieurs en automne, toutes auront contribué à montrer leurs différentes capacités à se mouvoir dans l’espace.
Cet évènement a permis de répondre aux nombreuses questions d’un public très curieux et de faire manipuler avec précaution des animaux finalement extrêmement fragiles.
Originaire d’Asie, l’espèce s’est rapidement répandue en Europe de l’Est dès 2003 (Bull. SV, 2018) : Hongrie, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Ukraine, Serbie, etc. et maintenant l’Europe de l’Ouest : Italie, Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Belgique (en 2013), France dès 2017 (Legrand, 2017).
La première donnée confirmée dans l’Oise nous provient de notre collègue J.-L. Hercent à Villers St Paul (Oise, 60) en 2018, puis l’espèce est redécouverte cette année par M. T’Flachebba toujours dans l’Oise.
En Italie, les études démontrent que le transport routier est bien l’une des principales causes de dispersion rapide de l’insecte dans le pays. Des ormes défoliés ont été observés dans les zones de stationnement d’autoroute où les véhicules (voitures et camions) s’arrêtent souvent en transit en provenance d’Europe centrale (Zandigiacomo et al, 2011).
Imago. Cliché : Thomas Legrand, photo sous licence CC BY NC
L’espèce est multivoltine et produit probablement au moins quatre générations par an. Sa reproduction est donc rapide et les larves sont nombreuses (Zandigiacomo et al, 2011). Ces dernières, exclusivement phytophages, s’attaquent aux populations d’ormes (Ulmus).
Larve. Stephan M. Blank (2009) photo sous licence CC BY SA 3.0
La graphiose de l’orme qui a atteint l’Europe depuis les années 70 a déjà éliminé une grande partie des ormes adultes. Nul doute que les jeunes populations subsistantes d’ormes lisses ou blancs (Ulmus laevis Pall., 1784) et d’ormes champêtres (Ulmus minor Mill., 1768) encore présentes dans nos régions, n’avaient pas besoin de ça…
Le « zig-zag » d’où est tiré le nom vernaculaire, évoque les dessins caractéristiques que réalisent les larves (= fausses chenilles) en s’alimentant (cf. photo ci-dessous).
Cliché de Mathieu T’Flachebba
Ci-dessus, détail de la photo sous contraste qui permet de mieux voir la forme caractéristique de la découpe.
Il s’agit d’un insecte que nous pouvons facilement identifier lors de nos inventaires du moins au stade larvaire. A ce jour, les informations sur sa dispersion sont fragmentaires et nous ne connaissons pas encore l’impact de cet hyménoptère invasif sur les ormes. L’espèce est saisissable dans la banque de données ClicNat, ce qui permettra rapidement de mieux appréhender le phénomène.
A suivre…
Remerciements à Mathieu T’Flachebba pour l’utilisation de sa photo.
Bibliographie et sites internet :
ZANDIGIACOMO P, CARGNUS E, VILLANI A. (2011) – First record of the invasive sawfly Aproceros leucopoda infesting elms in Italy. Bulletin de Insectology 64 ( 1): 145-149.
LEGRAND T, (2017) – Nouvelle espèce invasive pour la France, La Tenthrède zigzag de l’orme AprocerosleucopodaTakeuchi, 1939 (Hymenoptera, Tenthredinoidea, Argidae). Bulletin de la Société Entomologique du Nord de la France, n°365 –4ème trimestre 2017, pp. 10-12
Pour l’acheter et le recevoir, merci de vous adresser directement au secrétariat de l’association via l’adresse suivante :
secretariat@adepentomo.fr
Au sommaire de ce numéro :
Variabilité et risques de confusion chez Grammoptera ruficornis (F. 1781) et Grammoptera abdominalis (Stephens, 1831), (Coleoptera, Cerambycidae) par D. Facon.
Observations de diptèresSyrphidae, Stratiomyididae et Asilidaedans l’Aisne (02) par C Vanppelghem.
Une épeire verte bien rare (Araneae, Araniella) par N. Vansteene (=Araniella inconspicua (Simon, 1874)).
Observation du fourmilion Distoleon tetragrammicus dans l’Aisne par N. Vansteen.
Une punaise méridionale s’installe dans le soissonnais par N. Vansteen (= Holcogaster fibulata).
Quelques observations sur Sceliphron curvatum F. Smith, 1870 par J.-C. Bocquillon.
Note sur le statut et l’écologie de Temnothorax interruptus (Schrenck, 1852) (Hymenoptera, Formicidae) par L. Colindre.
Huit araignées nouvelles pour la France découvertes en Haut-de-France (Arachnida, Araneae) par E. Vidal.
Première observation de Mecostethus parapleurus (Hagenbach, 1822) dans le département de l’Oise et la région Haut-de-France (Insecta, Orthoptera) par A. Adelski.
Monchy-Humières en lumière par C. Derozier & C. Pagot. (= hétérocères, Oise 60).
Contribution à la connaissance du patrimoine naturel picard : synthèse de relevés lépidoptérologiques dans la Somme, l’Oise et l’Aisne (Lepidoptera Rhopalocera & hétérocera) par G.C. Luquet.
Etude des lépidoptères du département de l’Aisne (02) par A. Pucci.
Contribution au recensement du genre Carabus en Picardie (suite) par A. Pucci.
Cinq espèces de Coccinellides redécouvertes en Picardie par J.-P. Coutenceau.
Encore des buprestes en Picardie ! par P. Antheaume.
Deux intéressantes captures estivales dans la Vallée de l’Automne (Oise 60) : Leptura quadrifasciata L. & Cryptocephalus primarius Har. par J.-C. Bocquillon.
Conservation de la diversité entomologique. Compte rendu de la journée d’études du 6 mars 1993 par J.-C. Bocquillon.
Deux espèces de fourmilions recensées en Vallée de l’Automne par J.-C. Bocquillon.
Une prospection nocturne en bordure du camp de Sissonne (Aisne 02) par G. Lecocq.
Des scorpions dans l’Oise ? par P. Buchart
Eco-éthologie de différents bourdons (Bombus sp) par B. Himpens.
De drôles de petites formes par P. Dusquesne.(= insectes Cynipidae, hyménoptères ténébrants).
L’épeire fasciée dans le département de la Somme (80) par G. Dron (=Argiope bruennichi (Scopoli, 1772), épeire frelon).
Nouvelles données sur les araignées de la Somme (80) par F. Sueur.
Deux nouvelles stations pour l’épeire fasciée par M. Duquef.(=Argiope bruennichi (Scopoli, 1772), épeire frelon).
Brève note sur les Orthoptères de Picardie par F. Sueur.
Programme Vallée de l’Oise (extrait) avec l’aimable autorisation de son Directeur O. Hernandez par le CENP.
Journée caniculaire au camp de Sissonne (Aisne 02) par M. Fournal.
Insectes protégés sur le territoire national et en région Ile-de-France par l’OPIE.
Contribution à la gestion des landes de Coincy (Aisne, 02) : inventaire préliminaire des macro-hétérocères (Insecta, Lepidoptera) par J. Lebrun, J. Barbut & A. Levêque.
Les Plécoptères de Picardie par M.F. Bazergue.
Une brève incursion en Forêt de Saint-Michel (Aisne, 02) par M. Fournal.
Sur quelques coléoptères aquatiques du marais de Sacy (Oise, 60) par J.-C. Bocquillon.
Une nouvelle station picarde d’Eucarta amethystina (Hübner, 1803), Noctuidae, Noctuinae par D. Pruvot.
Idaea sylvestraria (Hübner, 1799) espèce méconnue en Picardie (Lepidoptera, Geometridae) par J. Lebrun.
Une géomètre inconnue en Picardie : Hydriomena ruberata (Freyer, 1831) par M. Fournal.
Lithophane socia (Hufnagel, 1766), Lépidoptère nouveau pour la Picardie (Lepidoptera , Noctuidae, Hadeniinae) par M. Duquef.
Aporophyla lutulenta (Denis & Schiffermüller, 1775), nouvelle espèce picarde (Noctuidae Hadeninea) par J. Barbut.
Une nouvelle observation du Sphinx migrateur Hippotion celerio (L. 1758) en Picardie par D. Pruvot.
Quelques Microlépidoptères rencontrés dans la réserve de la Baie de Somme (80) par M. Fournal.
Quelques Microlépidoptères caractéristiques des milieux littoraux rencontrés en Baie de Somme (80) par M. Fournal.
Palpita unionalis (Hübner) Lépidoptère nouveau pour la Picardie (Crambidae, Pyraustinae) par M. Duquef. Palpita vitrealis (Rossi, 1794).
Liste des espèces de Lépidoptères rencontrées au bois de Neuilly (Picquigny, Somme 80) d’avril à novembre 1998 par F. Beaupère.
En dépouillant le carnet de chasse par F. Beaupère. Aisne/Oise/Somme.
Quelques Coléoptères remarquables de la Vallée de l’Automne par S. Berhamel
Note de chasse : récolte de Velleius dilatatus Fab. (Coléoptera, Staphylinidae) par J.-C. Bocquillon. (=Quedius dilatatus (Fabricius, 1787)).
A propos d’un Staphylin remarquable et méconnu : Ocypus (s.g. Goerius) pedemontanus ssp pyrenaeus (G. Müll) par S. Berhamel.
A propos de Vanessa atalanta L. et son hibernation occasionnelle en Picardie, par S. Berhamel.
Le Parc Naturel Régional des Trois Forêts. Un projet qui concerne directement les entomologistes : par J.-C. Bocquillon. (Halatte Ermenonville, Chantilly).
Liste commentée des espèces de Lépidoptères déterminantes de ZNIEFF (ADEP, 1998-1999), seconde partie.
Varroa jacobsoni et l’abeille Apis mellifica (Apis mellifera) par G. Carpeza
Présentation de Porthmidius austriacus Schrank 1781 (Coléoptère Elideridae) par J.-C. Bocquillon.
Le viaduc de Comelle : un biotope exceptionnel à réhabiliter par J.-C. Bocquillon.
Prolifération « explosive » de coléoptères par M. Longueville.
Coléoptères, Picardie… et vacances par M. Longueville.
Contribution au recensement du genre Carabus en Picardie par A. Pucci.
Les Sepsidés du département de l’Oise (Diptères Acalyptères) par J.-J. Decerf.
Sur quelques Diptères trouvés en forêt d’Halatte (Oise 60) par J.-J. Decerf.
Données sur quelques Hémiptères picards par F. Sueur.
Geotrupes spiniger Marsham (Coleoptera, Geotrupidae) en hiver par F. Sueur.
Premières données sur les araignées de la Somme par F. Sueur.
Observation d’Epeire fasciée (Argiope Bruennicki) dans la Somme – Piste pour une définition de son statut régional par X. Commecy. Argiope bruennichi (Scopoli, 1772) – Epeire frelon.
A propos de l’Epeire fasciée (addenda à la note de X. Commecy, par J.P. Coutanceau & M. Duquef.
Données sur une partie des Lépidoptères Rhopalocères du Sud Laonnois (Aisne 02) par D. Frimin.
Polyommatus coridon Poda & Clossiana dia Linné dans le département de l’Oise (60) (Lepidoptera Rhopalocera) par M. Fournal.
Lépidoptères trouvés en Forêt de Compiègne dans les années 1950 par T. Lefevre.
A propos du Machaon par J.-L. Delhaye. Papilio machaon Linnaeus, 1758.
Photographie réalisée par ADELSKI A. (tous droits réservés)
Nous étions le 07 août et Il s’agissait d’une sortie conjointe ADEP / Picardie-Nature ciblée essentiellement sur les mammifères. Tout tient dans le « essentiellement » car il s’agissait aussi de faire preuve d’opportunisme et d’observer tous les autres groupes. Cela dans une zone géographique où aucun naturaliste ou entomologiste ne réside et donc encore très méconnue sur le plan faunistique.
C’est au troisième arrêt dans la commune de Dieudonné (60) qu’en bordure de chemin sur un cirse jouxtant un champ en pente sud qui venait d’être moissonné qu’un unique individu de cette coccinelle qui porte le nom vernaculaire de « coccinelle migrante » a été trouvé. La présence d’un nombre important de points (supérieur à 7) sur les élytres a mis immédiatement en évidence qu’il ne s’agissait pas de la « bête à bon dieu aussi appelée « coccinelle à sept points ». Sa taille, l’aspect du pronotum et l’absence d’un liseré blanc autour de la tache noire scutellaire venaient confirmer son identité.
Cette espèce est décrite dans la littérature comme capable de parcourir d’importants déplacements aériens lorsque les conditions météorologiques sont favorables. La question est donc de savoir si l’individu trouvé a fait la même chose où s’il est né en Picardie. Aucun élément ne permet d’avoir une certitude à ce sujet actuellement. Le criblage de notre base de donnée coccinelles nous indique seulement deux choses: un autre individu fût observé récemment dans la commune de Nogent sur Oise (60) durant la période estivale 2018. Une autre donnée existe sur le territoire de la commune de Mello (60), la date précise de l’observation ne nous est pas connue mais elle est ancienne. Ce sont les trois seules mentions dans le département à ce jour. Deux autres mentions existeraient en Picardie d’après la base de donnée ClicNat consultée le 08 août 2019, on y trouve en effet l’espèce sous le binôme linéen Hippodamia undecimnottata.
La faiblesse du nombre de donnée révèle une espèce rare dans notre zone d’étude mais aussi une espèce souffrant d’un défaut d’observation. Les naturalistes, les entomologistes et notamment les coléoptéristes devront se sensibiliser à sa présence et à son identification pour accentuer la pression d’observation sur cette espèce pour en préciser le statut régional et vérifier son caractère exclusivement « migrateur » ou « visiteur » ou encore reproducteur.
Remerciements: à Lison G., Pauline D., Simon B. et Mathieu T.
Sur l’invitation de notre collègue et ami, Thibaud Daumal, une visite du coteau de Lataule a été organisée cet été. Situé dans l’Oise, à quelques kilomètres de la commune de Gournay sur Aronde, ce magnifique « larris » calcaire (non conventionné) de plusieurs hectares, abrite nombre d’espèces d’intérêt patrimonial.
C’est sous le regard malicieux d’un renard et sous les regards amusés des participants, que nous avons Josiane Chatelain (ABMARS/ADEP), Dominique Potier (ABMARS), Eric Cagniache (Sté Linéenne) et moi-même, suivi Thibaut et emprunté le sentier d’accès menant sur le point culminant dévoilant une vue sympathique des lieux.
Absorbés par les plantes à fleurs et les insectes, l’inventaire commence.Montée vers le point culminant du site.
Après quelques temps, plusieurs espèces retiendront notre attention :
Stenobothrus lineatus (Panzer 1796) « Le Criquet de la Palène ».Stenobothrus stigmaticus (Rambur, 1838), le « Sténobothre nain » l’un des plus petit criquet de notre faune.
Nous avons vu un minimum de 20 individus adultes (potentiellement jusqu’à 50 individus sur toute la zone ?). Ce qui est de loin le record observé sur le site.
Decticus verrucivorus (L. 1758) la « Dectique verrucivore »
Nous n’avons vu et entendu que 2 mâles. C’est très faible par rapport à d’habitude sur ce site et probablement lié à la canicule de la semaine dernière. Les 2 seuls chanteurs étaient côté nord de la butte, ce qui est assez original et probablement significatif.
Ces trois espèces sont sur la liste rouge européenne de l’UICN (2016), la liste rouge régionale de la faune menacée de Picardie (2016). Ce sont donc des espèces déterminantes de l’inventaire ZNIEFF.
Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775), l’Hespérie du chiendent.Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775), l’Hespérie du chiendent. Déjà connu sur le site mais toujours un papillon sympathique à croiser…
Ce papillon est inscrit sur la liste rouge européenne de l’UICN (2010), la liste rouge des Rhopalocères de France métropolitaine (2012). Espèce déterminante de l’inventaire ZNIEFF mais notée comme commune dans le livre des Rhopalocères Tome 1 (Adep, Duquef et al. 2004). A surveiller donc…
Un espace patrimonial comme celui-ci, situé au cœur du plateau Picard n’est pas légion et recèle du potentiel… Il mériterait certainement une surveillance et des visites régulières afin de parfaire notre connaissance. Nul doute que certaines espèces pourraient encore créer des surprises.
Samedi 20/07 a eu lieu la journée entomologique au Bois de Tillet (Forêt de Rêtz, Coyolles 02) avec la découverte des milieux de landes sèches sableuses et prospection entomologique (sans oublier nos amis à plumes, à poils et à écailles, l’occasion aussi d’être exhaustif ).
Soulignons le soutien et la participation active des membres du réseau papillons emmené par Thibaut Gérard et du Conservatoire. Qu’ils en soient tous remerciés chaleureusement.
Pause déjeuner des participants
Au crépuscule, 4 postes lumineux ont été fixés sur la zone 1 (1 poste) et la zone 6 (3 postes), attirant quelques beaux spécimens et quelques surprises…
Installation du dispositifEn lisière de la zone 1Ennomos erosaria (Denis & Schiffermüller, 1775) Polyphaenis sericata (Esper 1787): 12 au drap !Rheumaptera undulata (L.1758) , un superbe géomètre.Prionus coriarius (Linnaeus, 1758) femelle de 40 mm, un Cerambycidae très massif mais aussi très rapide malgré sa corpulence…Damien prépare la D500X, permettant de détecter, analyser et confondre les chauves-souris présentes sur le site.
Sans dévoiler ici l’ensemble des découvertes, nous pouvons déjà dire que se profile un très bel inventaire qui a su, une fois encore, mobiliser les compétences de toutes et tous. Encore merci !
Inventorier les espèces de son jardin, bon nombre d’entomologistes et de naturalistes le font régulièrement voire quotidiennement. Inventorier les espèces d’une commune c’est aussi assez fréquent. Par contre, inventorier les espèces à l’échelle d’un canton entier c’est déjà plus rare, le temps à investir étant beaucoup plus important. C’est pourtant ce qui est actuellement entrepris dans le canton de Noailles (Oise) où les 21 communes sont scrutées pour avoir une liste la plus exhaustive possible des espèces qui vivent sur ce territoire. L’inventaire n’est d’ailleurs pas limité strictement aux Insecta ni même aux Arthropoda. Tout le règne animal est examiné dans la limite des compétences des personnes participant quotidiennement ou ponctuellement à l’inventaire. Oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, mollusques… tout y passe même s’il faut bien le souligner, l’objectif premier reste les insectes. Pour cette année 2019, plusieurs objectifs ont été mis en avant. En premier lieu: compulser les archives et carnets de terrain des années passées pour y retrouver les observations entomologiques en attente d’être valorisées. Il y en a beaucoup. Au moment d’écrire ces lignes, les recherches sont déjà remontées à l’été 2010 et ce sont plus de 22000 données de près de 1300 espèces qui ont été ainsi prises en considération. En second lieu: tenter d’homogénéiser au moins un peu les prospections sur l’ensemble du territoire cantonal car il faut bien le dire (l’écrire), jusqu’à présent les recherches ont été très ciblées sur 6 ou 7 communes qui à elles seules regroupent 90% des données. L’objectif de l’année 2019 est donc que toutes les communes du canton soient renseignées chacune pour un minimum de 200 espèces (sans limite supérieure évidemment). Ce deuxième objectif reste encore difficile à atteindre pour 14 communes mais il est maintenant dépassé pour les communes de Noailles, Warluis, Villers-Saint-Sépulcre, Laboissière-en-Thelle, Hermes, Berthecourt et Silly-Tillard. Plusieurs autres communes sont en bonne voie avec des recensement compris entre 174 et 193 espèces: Mortefontaine-en-Thelle, Cauvigny, Ponchon, Sainte-Geneviève, Lachapelle-Saint-Pierre, Ponchon ou encore Montreuil-sur-Thérain. En troisième lieu: réussir à trouver encore suffisamment de nouvelles espèces dans la commune la mieux renseignée à l’heure actuelle pour que la diversité animale connue dépasse les 1000 espèces. Actuellement renseignée pour 916 espèces, des inventaires complémentaires approfondis sont en cours et espérons le vont conduire rapidement à passer ce plafond symbolique.
Nombreux sont d’ailleurs les observateurs qui ont contribué à la réalisation de cet inventaire cantonal. Nul besoin de les nommer ici, ils se reconnaîtront. Par contre, il faut les remercier pour leur contribution qu’elle soit unique ou multiple car sans leur aide et sans leurs encouragements ce projet titanesque ne serait pas aussi avancé.
La participation n’étant pas strictement limitée aux adepiens, les personnes qui souhaiteraient participer ponctuellement à cet inventaire cantonal, peuvent se signaler auprès de l’association.